MOTS D’ENFANT

Thérèse reçoit un couple d’amis à dîner. Geneviève qui a 8 ans demande à sa mère la permission de s’asseoir en leur compagnie.
– Oui, à condition que tu sois sage et que tu ne parles pas pendant le repas.
La conversation va bon train, soudain, n’en pouvant plus, la petite ose prendre la parole et demander à l’amie de sa maman : madame, montrez-moi votre langue?
– Ma langue! Mais pourquoi?
– Je veux voir à quoi ressemble une langue de vipère.
Le silence qui suivit fut éloquent…

À QUOI SERVENT LES MARIS?

Ce texte je l’ai rédigé en 1974, à la suite d’un accident de ski qu’a eu l’homme de ma vie. Pour vous faire rire ou réfléchir, je vous le livre tout entier. J’ose ajouter que, trente-trois ans plus tard, je n’en pense pas moins.
À QUOI SERVENT LES MARIS?
« Comment peux-tu arriver à faire autant de choses… mener de front chacune des nombreuses tâches avec le même intérêt, le même entrain et le même amour? » me demandent mes amis et connaissances.
En guise de réponse, je me contente de hausser les épaules et parfois d’ajouter : « Je ne sais pas. Je ne me pose même pas la question ».
Sept jours après l’accident de ski de mon mari, je sais désormais comment j’ai pu mener de front ma vie familiale et ma carrière.
Depuis la chute de mon acrobate, je ressens une fatigue inaccoutumée à l’heure du coucher. Je n’arrive plus à faire l’essentiel. Je n’ai plus le temps ni l’énergie d’entreprendre des projets nouveaux. Ce n’est sûrement pas la présence de mon estropié ni les quelques soins que je lui prodigue qui perturbent à ce point ma petite vie organisée. Que m’arrive-t-il?
J’ai observé mes allées et venues durant une journée. J’ai alors constaté l’aide discrète et soutenue qu’il m’apporte, ce que je n’ai pas ces derniers temps. J’ai l’impression d’être seule pour achever toutes les tâches.
D’habitude, le matin, nous faisons notre lit ensemble. Nous tendons les draps chacun de notre côté. Au souper, il m’aide à dégarnir la table et à ranger les choses. Il nous reste plus de temps pour siroter un bon café. Il prend soin des enfants aussi bien que moi. Il les conduit au lit, moi je les borde. Le soir, nous faisons ensemble la tournée de la maison. Nous peinturons, réparons et bricolons ensemble.
Il m’aura fallu cet incident fâcheux pour m’apercevoir qu’avec les années, à notre insu, nous avons développé un précieux réseau d’entraide. Nous échangeons constamment des services, nous partageons nos tâches réciproques afin de nous dégager plus rapidement de certaines corvées.
Je comprends maintenant pourquoi je n’ai jamais craint de prendre des responsabilités en dehors de mes occupations familiales. N’est-ce pas justement grâce à cette sorte de coopération de la part du mari que certaines femmes arrivent à vivre deux fois plus?
Janvier 1974
Publié dans le magazine Fermières que je venais de fonder six mois plus tôt.

Vous devriez voir comme c’est beau là-haut…

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Nous sommes au sommet de la station de ski Whistler Blackcomb en Colombie-Britannique, située à l’autre extrémité de mon pays. C’est ici qu’auront lieu, du 12 au 28 février 2010, les 21es Jeux d’hiver.
Je vous présente Ilanaaq qui signifie « ami » en inuktitut. C’est une version contemporaine de l’inukshuk. (Se prononce in-ook-shook). Il est l’emblème des Jeux olympiques d’hiver 2010.
Inukshuk, est un mot inuit signifiant « l’image de l’esprit de l’homme ». À l’origine, les Inuits bâtissaient des sculptures de roches à l’effigie de l’homme au long des rives canadiennes comme repères pour montrer le chemin. Aujourd’hui, elles servent de symboles pour nous rappeler notre dépendance l’un envers l’autre et l’importance de relations véritables.
Whistler, autrefois London Mountain fut rebaptisé en hommage aux marmottes (siffleux en langage familier aux Québec) qui vivent dans ses hauteurs.
Whistler et Blackcomb, la montagne jumelle, reliée au pied reçoivent en moyenne dix mètres de neige par année. À deux, elles totalisent quelque 200 pistes et on y accède grâce à 38 remontées mécaniques. Il est le centre de ski le plus important d’Amérique.

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La remontée mécanique Symphony Express, donne accès à l’amphithéâtre du même nom. Mille âcres de neige à portée de ski. Un paysage à couper le souffle.
Micheline, Jean-Claude, l’homme de ma vie et votre blogueuse s’en donnent à cœur joie dans la poudreuse, en hors-piste, en sous-bois et sur des pentes douces comme de la soie, et ce, pendant six jours de rêve. Pour en avoir plein les yeux : http://www.whistlerblackcomb.com

Pâques

Je suis folle de joie!
Mon petit canard a fait des siennes.
Aujourd’hui, je vais et je viens des chaudrons à mon ordi, pour vous lire.
L’Homme de ma vie et moi sommes à cuisiner notre brunch de Pâques. Nous recevrons nos enfants et petits-enfants. Nous sommes habituellement dix-neuf à table. C’est fantastique.
Nous sabrerons le champagne. Oui oui! nous sabrerons le champagne sous les yeux émerveillés des plus jeunes.
Aujourd’hui, dans la maison, il y a des odeurs de Pâques. Vous savez ce que sont les odeurs de Pâques?
C’est un jambon dans la « fesse »qui mijote doucement dans la bière et le sirop d’érable. Ce sont les fèves au lard qui cuiront lentement, au four, durant la nuit. Ce sont les petites pommes de terre et les oignons qui rissolent dans le gras de bacon. Oh malheur! Je vous vois grimacer en pensant à votre foie. Ce sont nos mets traditionnels du temps des sucres. Il y aura le sirop d’érable qui provient de notre propre érable. C’est son cadeau pour Pâques. Il aura fallu faire bouillir la sève durant des heures pour récolter le précieux nectar.
Il y aura les œufs bénédictines, le rôti de porc accompagné de sa graisse de rôti comme les gens de la Normandie savent faire, le pain doré pour les petits; les confitures maison
Et beaucoup d’amour et d’éclats de rire.
Tout à l’heure, je reviendrai à mon ordi voir ce qui se passe sur mon blog.
Une fois de plus : Joyeuses Pâques!