QUAND LA NATURE PREND LE DESSUS

 Notre « maison de toujours » revendique ses droits à l’amour et aux bons soins de ses occupants.

L1010461-002.JPG

 Encore un peu de temps et elle ne sera plus qu’une corbeille porteuse de fleurs, de verdure et de fruits.

Elle nous en met plein la vue pour retenir nos regards ébahis. Et si  l’admiration s’égare, l’épine d’une rose se charge de nous rappeler à l’ordre.

L1010457-001.JPG

À gauche, devant l’entrée du garage, le « figuier à roulette » ne compte pas les jours, mais nourrit en douce son abondance de fruits. Au-dessus, lui faisant ombrage, la liane- trompette (Campsis radicans), petit à petit, a décidé d’envahir la fenêtre de notre chambre pour mieux attirer les colibris qui se gavent de son nectar.

L1010462-001.JPG

Devant, à son tour, et pour capter notre attention et susciter l’admiration, le groseillier à maquereau nous décoiffe au passage chaque fois que nous le frôlons. C’est lui, l’arbre nourricier des merles et des étourneaux. À droite, toute une ribambelle de plantes envahit à son tour : Il y a le yucca filamenteux (filamentosa)  dont la floraison en juillet, d’une spectaculaire beauté, fait l’envie de nos voisins. Les cannas (canna indica) regroupés en petite meute, aux feuillages amples des bananiers, brandissent leurs jolies fleurs pour épater les passants. En arrière plan, notre érable, témoin de tous les instants, domine le décor, assurant à la maisonnée, une profusion d’eau d’érable au printemps et durant l’été, l’ombre et la fraîcheur désirée. Il ne faudrait pas oublier une précieuse sentinelle formée d’une une haie de cèdres odorantes qui ceinture et recèle une histoire qui s’écrit au fil des jours.

Correction: Non pas un groseillier mais un mûrier. Les groseillers sont dans la cour arrière Le mûrier, il y en a deux de chaque côté de l’entrée. Nous ignorions à l’époque le dégât que feraient les fruits tombant sur le trottoir.

C’EST LE TEMPS DES VACANCES EN FAMILLE

 

arthur plage.JPG

« Moi, Arthur, l’acrobatie ce n’est pas pour aujourd’hui. Le soleil, la mer, le bruit des vagues, le sable chaud, autant de raisons pour faire un petit « roupillon » à l’ombre de mes grands-parents ».

cap atteras 2012tanya sinead et julien plageIMG_5453.JPG

 

 

 

« Moi, Julien, je n’ai pas le choix, j’apprends déjà à me contorsionner comme le font si bien mes tantes Sinead et Tanya.

eric en planche 2.JPG

 Un jour je ferai comme mon papa ».

 

UN DIMANCHE DOUILLET

 

En ce dimanche douillet,  propice à la flânerie et à la rêverie, Rachel de passage chez ses grands-parents succombe, à son tour, au charme de Cachou, notre suisse (tamias)chouchou.L1010451.JPG

Portable à portée de doigts, elle profite de ce bain de nature vivifiant pour travailler sur un devoir de dissertation critique portant sur les poèmes « Cage d’oiseau » de Saint-Denys Garneau et « Ô tourments », d’Alain Grandbois, deux poètes québécois. 

 

 

 

BAIE-SAINT-PAUL DANS L’OEIL DU PEINTRE

 

L1020825.JPG

Vous, qui visitez mon blog, vous reconnaissez sans doute Jean-Claude, ce peintre du dimanche.  Je dis « du dimanche » parce que les jours de semaine, ce talentueux octogénaire, s’adonne à la marche et au vélo durant l’été et l’hiver venu, notre skieur alpin s’en donne à cœur joie dévalant les plus hauts sommets de nos massifs laurentiens.

 

Malgré toutes ses activités sportives, l’artiste ne s’éloigne jamais de ses toiles et de ses pinceaux. .C’est lui, le bon samaritain, qui recrée, année après année ses célèbres « crèches de la nativité », aux personnages à taille humaine, qu’il érige sur le parvis de son église (et de celle de la paroisse voisine),  rappelant ainsi une incontournable tradition du « temps des fêtes ».

 

L’œil aux aguets, le photographe glane au fil de ses randonnées : un paysage, une chute bouillonnante, une rivière tumultueuse, un champ de blé, une maison ancestrale, une scène d’hiver, qu’il immobilisera ensuite sur ses toiles pour en faire des tableaux recherchés.

142-ferme,Carleton.JPG

 C’est à Baie-Saint-Paul, à 100 km à l’est de Québec qu’il s’est attardé dernièrement. Là où commence vraiment le pays de Charlevoix un relief fortement marqué dominant le fleuve Saint-Laurent jusqu’à l’embouchure du Saguenay.

141- Symposium 2011(1).jpg

 On dit de Baie-Saint-Paul qu’elle est l’une des plus coquettes municipalités de la province. Comme de nombreux et célèbres peintres, les Clarence Gagnon, les Marc-Aurèle Fortin, les Jean-Paul Lemieux qui ont immortalisé Baie-Saint-Paul et ses paysages et dont les oeuvres figurent dans des musées et collections privées partout au Canada,

140-Rue Ste-Anne, Baie St-Paul.jpg

 Jean-Claude Laverdure n’échappe pas au charme de ses rues colorées et pittoresques. Rien d’étonnant que ce joyau de notre province soit devenu un paradis pour les artisans, les photographes et les peintres.

138-Baie St-Paul 2011.JPG

Notes précédentes:Toutes les archives: Gens de mon pays.

 

De la plume d’oie à Google Docs

 

 

 

 

L1020168.JPG

Un jour, Cindy, ma fille, me fit parvenir ce texte intitulé : « De la plume d’oie à GOOGLE DOCS » signé Nelson Dumais et publié dans le numéro de « Direction informatique » du 30 septembre 2008. L’auteur jette un regard sur l’évolution des outils d’écriture.

Le week-end prédispose à la lecture. En ce samedi torride et ensoleillé, je vous le propose à mon tour.

Du texte manuscrit aux applications de traitement de texte en ligne, beaucoup d’encre a coulé.

Longtemps, il y eut la plume.  Les auteurs grattaient leurs idées sur le papier, les raturaient, les ornaient de pattes de mouche, puis transcrivaient tout au propre et expédiaient le manuscrit (litt. « écrit à la main » à leur éditeur.  Il s’ensuivait une version typographiée et imprimée qui avait le mérite d’être plus facile à lire, mais le désavantage d’être définitive. Sauf exception, on ne touchait plus au texte une fois le livre mis en circulation : on assumait les perles et les raisins.

ZOLA

En homme de son temps, l’écrivain journaliste Émile Zola changea cette façon de faire. Comme c’était une pratique courante dans la seconde moitié du XIXe siècle, il publiait la plupart de ses romans en feuilletons, ce qu’il considérait comme étant un « premier jet » d’écriture.  Il se retrouvait ainsi avec une « copie de travail imprimée » beaucoup plus facile à manipuler.  Il découpait en effet la page du journal et se lançait dans les frais de correction : suppression de répétitions, ajouts de personnage, réécriture, etc. Une fois ce travail technique terminé, il remettait le résultat à son éditeur et un livre plus « définitif » était publié.

 

Plus tard, il agira de la même façon avec les épreuves finales pour les éditions en librairie. « Si ma copie ne porte pas toujours beaucoup de ratures, mes épreuves par contre en sont criblées.  Aussi, mes manuscrits ne doivent-ils pas être considérés comme étant les manuscrits réels de mes livres, puisqu’il m’arrive parfois d’apporter des changements considérables sur les épreuves. « La méthode Zola illustre l’impact de la mécanisation (en l’occurrence, la typographie) sur la qualité d’une œuvre, laquelle se retrouve mieux léchée, mieux resserrée, mieux découpé

NIETZSCHE

À la même époque, l’écrivain philosophe Friedrich Nietzsche pousse le modernisme une couche plus loin.  En 1882, aux prises avec des problèmes ophtalmologiques majeurs, il s’acheta une machine à écrire Malling-Hansen et appris à s’en servir les yeux fermés (de toute façon, il fallait retirer la feuille de la machine pour voir le fruit de ses efforts). Comme résultat, sa prose devint plus serrée, moins verbeuse, plus télégraphique.

Quand on lui en fit la remarque, l’auteur de « Ainsi parla Zarathoustra » répondit : « Vous avez raison, l’équipement utilisé en écriture influence la mise en forme de la pensée ». Précurseur bien involontaire dans la mécanisation du travail de plume, il venait de démontrer pourquoi les machines à écrire devinrent l’outil d’écriture par excellence durant les cent années suivantes. On a tous l’image D’Ernest Hemmingway avec sa Rémington portative. Non pas que la dactylographie allait tellement plus vite que la calligraphie, elle rendait simplement plus concise l’expression de la pensée, sans compter qu’il s’ensuivait des « manuscrits », des « brouillons », plus faciles à corriger, à bonifier, et moins difficile à lire.

À suivre : Écrire à la machine