Du lit à la chaise et de la chaise au lit et ce sans GPS
Coucou c’est moi de retour au bercail. Merci, mille mercis du fond du cœur. Vos voix, vos paroles réconfortantes et chaleureuses, vos cartes de souhaits belles à tirer les larmes furent pour l’éclopée, que je suis, un baume inestimable.
Une descente sur une piste hors pair, dans un paysage féérique, conditions de neige exceptionnelles, premières traces damées, comme on les aime à 8 h du matin. Soleil radieux qui lèche la neige. « Grand-maman on fait du ski ensemble » L’homme, le fils Patrick, Tanya et Nicolas. Que souhaiter de plus à une grande mère?
Ligne de pente, courts rayons, contrôle de vitesse. Christian notre formateur de l’Alliance des moniteurs de ski du Canada et Jean-Claude notre dynamique chef moniteur seraient ravis. J’ai l’impression de flotter sur la neige. Arrivent le faux plat et un amoncellement de neige durcie, glacée. Je prends la première bosse, la deuxième suit immédiatement. La tête dans les nuages, je n’ai pas vu l’embûche. Mon ski ne se détache pas.
Arrive la tribu qui était derrière moi. Viennent rapidement les patrouilleurs, Voilà une tranche de mon récit.
On me transporte à la clinique que nous avons sur place. Le diagnostic est clair : le tibia. Non, non je ne peux le croire. Je connais la suite : hospitalisation, chirurgie, convalescences, physio. Incapable de verser une larme. La déception est trop grande. Plus grande que la douleur qui m’envahit sournoisement.
Voilà. La malheureuse jambe est protégée, donc en mesure d’effectuer le trajet Tremblant-Hôpital du Sacré-Cœur situé Montréal. C’est mon choix. « Si vous allez immédiatement et sans manger, vous serez peut-être opérée ce soir. » L’opération eut lieu mercredi dans la nuit. Vendredi, le 10 février, je recevais mon congé.
Me voilà au bercail, dans ma maison de toujours. Dans mon décor réconfortant. L’homme est près de moi. Trois mois de prise en charge et trois autres mois de physio. Il me reste à planifier ce temps d’arrêt, le meubler, le nourrir, l’inventer pour lui donner un sens. Nous verrons.
Votre amitié est inestimable. Je vous retrouve en pensée, je ne m’éloigne pas de vous tous. C’est merveilleux les technologies de la communication. C’est vital dans des moments semblables. Je vous reviendrai. Cette note m’a demandé beaucoup d’énergie, mais je suis heureuse de vous la livrer avant d’aller dormir.
Première journée à l’ordi.
Bonne nuit, non sans ces deux magnifiques photos du « bouton de bottine » et de la petite famille en devenir, Nancy et Guillaume..
Le petit bonhomme est né le 13 février. Si je peux remettre la main sur mes photos des premiers soins de mon accident, je vous les livrerai demain. Je vous embrasse très fort et je retourne au lit.