JULIEN, UN GARS

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Le 25 novembre 2009 naissait Julien, fils de Caroline et de notre petit-fils Éric. Julien est le premier-né de la G4 ( 4e génération). Du coup, son arrivée dans la tribu nous a élevés, nous, les grands-parents, au rang de bisaïeuls.  Il nous semble que c’était hier.

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 Julien aura 8 ans dans quelques jours. Je lui ai demandé la permission de le photographier , sans plus, sans savoir pourquoi. C’est ainsi.  Par la suite, en regardant longuement cette photo, j’ai compris, réalisé que Julien était devenu un autre. Non plus ce poupon, ce tout p’tit,

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ce jeune enfant.  Que Julien était devenu un « gars » avec toute l’admiration et le respect que je dois à son âge.  Cette photo me touche profondément et m’inspire à la fois. Aussitôt, j’ai cherché dans mes archives ce merveilleux poème maintes fois projeté,  lu et relu, que je vous livre une fois de plus et lui offre en guise de carte de souhaits qu’il recevra pour son huitième anniversaire de naissance.

QU’EST-CE QU’UN GARS

Situé entre l’innocence toute fraîche du nouveau-né et la dignité de l’adulte, se trouve une créature merveilleuse qu’on appelle un GARS.

Bien que de différentes tailles, poids et couleurs, tous les gars de la terre ont  une même raison de vivre : celle de goûter pleinement chaque seconde de chaque minute de chaque heure de la journée…

Des GARS, on en trouve partout, au-dessus, en dessous, alentour, grimpant, roulant, sautant…

Les mamans les aiment; les filles, elles, les détestent; les frères et les sœurs les tolèrent; les adultes les ignorent et…le ciel les protège.

Un GARS, c’est une vérité sur une figure…toute sale; c’est de la beauté, avec des doigts pleins d’encre; c’est de la poésie avec de la confiture dans les cheveux.  Un gars, c’est l’espoir de demain…avec une grenouille dans le fond de sa poche.

Un GARS, c’est un composé : il a l’appétit d’un cheval, la fougue d’une bombe atomique comprimée, la curiosité d’une belette, l’ambition d’un ministre, l’imagination d’une fourmi, l’audace d’un pompier…Et quand il entreprend quelque chose, il a les mains « pleines de pouces »…

Parmi les choses qu’il aime, il y a la crème glacée, la sauce B.B.Q., Noël, les « contes », les gens d’en face, l’eau, partout où l’on en trouve, les « cow boys », son père, les fanfares et les voitures de pompiers…

Parmi les choses qui ne l’attirent pas outre mesure, on peut citer : l’école, les devoirs du dimanche, les livres sans image, les cravates, les leçons de musique, les filles, les brosses à dents, les adultes…et l’heure du coucher.

Personne d’autre ne s’amuse autant, avec le vent, un chien, un ruisseau.  Personne d’autre qu’un GARS  peut enfouir dans une seule poche, un canif rouillé, une moitié de pomme, trois pieds de corde, un tire-pois, une boulette de substance inconnue, et un véritable appareil supersonique avec compartiment secret.

Un GARS, c’est une créature magique.  Vous pouvez le chasser de votre atelier, mais jamais de votre cœur.  Vous pouvez l’éloigner de votre journal, mais jamais de votre esprit.  Mieux vaut démissionner… Il est votre patron, votre dictateur, votre bourreau et votre maître.

Mais, le soir, quand vous rentrez à la maison, avec votre bagage routinier de tracas et d’espoir, un GARS, ça peut remettre tout à neuf, avec deux simples petits mots au pouvoir magique : « Salut p`pa!… »

(Adaptation de « What is a boy? » de Alan Beck par Lucien Brien”

 

ces petits gestes que l’on ne regrette pas

 

 

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En regardant la dalle en ciment que l’homme de votre vie et vous, aviez coulé en 1970, ayant soin d’y graver le millésime et d’y laisser ce jour-là, les empreintes des pieds de vos enfants et les vôtres, vous n’auriez jamais pensé qu’un jour, quarante-trois ans plus tard,  vos arrières petits-enfants allaient découvrir la précieuse dalle, et y poser leurs petits pieds dans ces empreintes à jamais incrustées dans la pierre, comme l’avaient fait vos enfants, maintes fois, au fil des années, jusqu’au jour où ce fut les leurs qui reprirent le geste.

Les yeux fixés sur cette dalle enchâssée de cailloux rejetés par la mer, vous n’aviez jamais imaginé qu’une quatrième génération viendrait poser ses pieds dans les vôtres,  juste pour voir…

C’est trop beau et c’est gratuit. Il aura fallu juste un peu de ciment, du sable, des petites roches, de l’eau, une truelle et beaucoup d’amour.    


 

DES ANGES QUI VALENT LEUR PESANT D’OR

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L’anniversaire de l’une de vos petites chéries est dans deux jours. Quoi lui offrir? Vous avez beau vous creuser les méninges, vous ne trouvez pas. Elle a tout la pauvre!
Même, sa mère, à qui vous faites appel, ne peut vous aider.
Lise, votre Intello de copine vous propose, « la » solution.
Au lieu de glisser vos modestes dollars dans une carte de souhaits, (en vous sentant coupable de ne pas avoir fait un petit effort et trouver le cadeau de rêve) pourquoi ne pas donner à ces liasses de papier sans forme et sans beauté, une allure angélique? Votre « Adoration » récupérera ensuite «l’obole » divinement présentée pour se procurer l’objet de sa convoitise.
Entre une partie de scrabble et une descente (le ski n’est pas son fort), « Doigts de Fée » vous enseignera à confectionner des angelots qui valent leur pesant d’or.
L’idée vous plaît énormément sachant que les anges sont tendances, qu’ils se prêtent à toutes les sauces (chandeliers, bibelots, porte-clés, épingles) qu’ils rappellent leur vocation première : protéger celle ou celui (rarement celui) qui les adoptent.
Votre bricoleuse, Doigts de Fée a tout prévu. Pour les besoins de la cause, votre après-ski tant apprécié prendra la forme, ce jour-là, d’un atelier de création artistique.
Vous voyez déjà votre budget (cadeau) se transformer en un précieux angelot au regard amical.
Vous pensez à tout et surtout à vos blogueuses, vous avez donc apporté votre caméra pour photographier chaque étape de la confection de l’angélique personnage. (Voir angelots dans album)
En terminant, rassurez-vous, vos billets ne sont pas plus altérés que lorsque vous les oubliez dans une poche de jean et qu’ils subissent les affres de la lessiveuse.

Mon « ronds bourrés »

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Une permission toute spéciale pour « Albert »
le droit à la photo sur mon « ronds bourrés »

Dans mon bureau, par terre, le long de ma table de travail, reposait mon « ronds bourrés »
« Tiens, quelqu’un a dormi ici. »
Ce n’est pas le premier qui s’empare de mon « ronds bourrés » aux mille couleurs, le dépose par terre et s’y endort. Enfants et petits-enfants y sont tous passés.
Depuis 1985 et jusqu’à peu, il était en permanence sur le dossier de mon fauteuil de travail. Je l’ai rapporté du Var, joli bourg de la région de Provence au sud de la France. Un groupe d’artisanes lectrices de mon magazine me l’a offert.
Les « ronds bourrés » sont formés de centaines de petites rondelles de coton bourrées de laines et reliées les unes aux autres par des points de couture. Son originalité? La variété des imprimés miniatures et leurs couleurs vibrantes servent originellement à fabriquer les vêtements des santons de Provence.

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Dans mes bagages, j’avais pour mes amies du Var une murale en fléché.
Au Québec, le fléché est une technique de tissage aux doigts née du mariage d’une technique norvégienne apportée ici par les Normands et d’une autre technique, celle-là, Amérindienne.
La naissance de cette troisième technique, aux environs de 1750, est unique au Québec et se nomme la T.F.A.Q. (téfac) c’est-à-dire technique de fléché authentique du Québec.L’exécution de ce tissage ne demande aucun équipement spécial. Seuls les doigts manipulent les fils. Les fils de chaîne transformés en fils de trame à tour de rôle, changent en cours de duite pour former les motifs. Le type de motifs à inventer, le choix des fibres à utiliser et le genre de tissage à retenir sont illimités.