Dans quelques heures, Sinead, Anthony et les grands-parents seront dans les airs.
Avant de fermer mon ordi, je tiens à vous remercier de vos bons souhaits de voyage, lesquels nous accompagneront tout au long de notre séjour.
Je vous avais mentionné que je tentais désespérément de retrouver mon amie Elinor Schildt, espérant lui faire la bise lorsque nous serons en Finlande. Pas de chance.
En passant, il faudrait que Fleurbleu voit le système d’arrosage de l’homme, une merveille! Cette fois, c’est l’eau et non le champagne qui abreuve la terre.
Vite! Le temps presse! Je vous fais la bise, vous dit au revoir, non sans vous offrir un petit extrait de « Prière de poète » de Marie Noël que je récite souvent, tout bonnement, comme on chante quand le cœur nous en dit.
Donne-moi du bonheur, s’il faut que je le chante,
De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,
Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,
Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.
Un peu – si peu – ce qui demeure d’or en poudre,
Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,
Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…
Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.
Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,
Un semblant de bonheur au bonheur est pareil,
Sa trace au loin éclairera ma solitude,
Et je prendrai son ombre en moi pour le soleil.
Prête-m’en…Ne crains rien, à l’heure de le rendre,
Mes mains pour le garder ne le serreront pas,
Et je te laisserai, Seigneur, me le reprendre,
Demain, ce soir, tout de suite, quand tu voudras…
À bientôt!