CE N’EST QU’UN AUREVOIR!

 

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Dans quelques heures,  Sinead, Anthony et les grands-parents seront dans les airs.

Avant de fermer mon ordi, je tiens à vous remercier de vos bons souhaits de voyage, lesquels nous accompagneront tout au long de notre séjour.

Je vous avais mentionné que je tentais désespérément de retrouver mon amie Elinor Schildt, espérant lui faire la bise lorsque nous serons en Finlande.  Pas de chance.

En passant, il faudrait que Fleurbleu voit le système d’arrosage de l’homme, une merveille! Cette fois, c’est l’eau et non le champagne qui abreuve la terre.

Vite! Le temps presse! Je vous fais la bise, vous dit au revoir, non sans vous offrir un petit extrait de « Prière de poète » de Marie Noël que je récite souvent, tout bonnement, comme on chante quand le cœur nous en dit.


Donne-moi du bonheur, s’il faut que je le chante,

De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,

Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,

Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.


Un peu – si peu – ce qui demeure d’or en poudre,

Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,

Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…

Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.


Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,

Un semblant de bonheur au bonheur est pareil,

Sa trace au loin éclairera ma solitude,

Et je prendrai son ombre en moi pour le soleil.


Prête-m’en…Ne crains rien, à l’heure de le rendre,

Mes mains pour le garder ne le serreront pas,

Et je te laisserai, Seigneur, me le reprendre,

Demain, ce soir, tout de suite, quand tu voudras…

 

À bientôt!



 

VOTRE JARDINIER N’ARRÊTE PAS LE PROGRÈS

 

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Votre jardinier du dimanche (pas celui de Lady Chatterley), l’autre, l’homme de votre vie, vous en fait vivre de toutes les couleurs.

 

Il a horreur de voir sa haie de cèdres déshydratée et ses arbres fruitiers assoiffés.Il faut préciser que la pelouse et les fleurs ont droit aux mêmes égards.

 

Chaque printemps, il remet donc son système d’arrosage automatique en fonction.

Au moment de l’installation, il y a de ça des lunes, vous auriez juré vivre sur un site archéologique. Le terrain avait l’allure d’une toile d’araignée avec ses boyaux allant dans tous les sens. Grâce au saint patron des jardiniers, le tout allait être enfoui sous terre, laissant en surface que les petits « bidules » (vous cherchez le mot juste) qui se transformeront en gicleurs, l’heure venue.

 

Revenons à votre jardinier-horticulteur. Vous ne raconteriez pas cette anecdote si, précisément, ce matin, après vous avoir invité et servi le petit-déjeuner sur la terrasse, vous voyez votre spécialiste, s’enfoncer victorieusement dans sa chaise, s’y adosser comme un pacha et d’un geste plus que discret, pianoter sur le mystérieux machin vert en question.

 

Vous avez compris qu’il est en train de vous machiner un bon coup. Vous lui laissez le plaisir d’aller jusqu’au bout. Vous prenez même un air d’ingénue.

 

Soudain, à deux pas de votre table, jaillit une douce ondée, une bruine qui abreuve votre allium, vos fougères, vos pivoines. Attendez, vous n’avez rien vu encore. Rien à craindre quand l’« Irish Mist » cesse ses ébats.  La source ne tarit pas pour autant. L’homme vient de pianoter et ce sera, dès lors, le côté cèdres qui jouira d’une douche énergisante.  Et ça continue. Ce n’est pas avec lui que le progrès s’arrête. À l’automatisation s’ajoutera le contrôle à distance.

 

Il ne peut rien vous cacher. En ajout à son système d’arrosage automatique,  mine de rien, d’une légère pression du doigt, désormais, votre horticulteur assurera à volonté et à distance les bons soins de son royaume vert et fleuri.

 

Vous le félicitez abondamment. Puis, les ovations terminées, vous l’abandonnez à son jouet, lui promettant d’être de retour les bras chargés de potées de fleurs à mettre en terre, sachant qu’elles ne mourront pas de soif.

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Rassurez-vous le trésor d’origine est camoufflé derrière un treilli.

C’est Héraime qui aimerait ce truc pour ses tomates.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOTRE MAISON DE TOUJOURS

 

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Ce matin, je m’emploie aux tâches ménagères bien que le soleil soit éclatant. Je dodiche, je dorlote, je materne notre chez-nous de toujours. Notre chez-nous de tous les jours.  Celui qui a vu naître et grandir la tribu. Celui qui nous attend, nous reçoit, nous unit, réchauffe nos corps et nos cœurs.

Il célèbrera ses cinquante-deux ans en juin ce chez-nous familial.  Nous l’avons vu bâtir, brique sur brique, pierre sur pierre. Quand on y pense, c’est merveilleux. Nous étions jeunes et pleins d’espoir et de rêves. Nous étions à l’âge de planter un arbre, disions-nous.


Plumeau en main, ici je m’attarde devant une photo des ancêtres, regrettant de ne pouvoir leur raconter… Là je replace précieusement le bibelot rapporté d’un voyage au bout du monde. Bientôt je reprendrai le berceau qui a niché Julien pour le retourner dans la chambre « pouponnière » en attente d’une prochaine naissance.

Si je lui offrais des fleurs à ce chez-nous. Des fleurs du jardin, les presque premières de la saison, pour égayer son décor, comme si c’était dimanche.

Bon dimanche à vous tous.L1010368.JPG

UNE BLOGUINADE CHEZ LES GRILLONS

Je savais! Je savais qu’au retour de notre « bloguinade », à cause de l’amitié à fleur de peau, à fleur de cœur, je ne trouverais plus les mots… Comme vous tous, j’ai osé franchir cette enceinte virtuelle meublée de mystères et d’inconnus, qu’est un blog et, par delà, humaniser nos regards et ressentir le plaisir d’ouvrir ses bras et de se faire la bise. Coude à coude, autour de la table, unis par des liens imaginaires, tissés au fil du temps, nous avons levé nos verres et trinqué à ce rendez-vous tant convoité,

 

Ce matin, je reprends mon souffle, je surfe sur vos blogs, craque à la vue des magnifiques photos, revis chaque moment inoubliable, lis vos commentaires, revois le terrier des Grillons. Christian, Christiane, comme je les avais imaginés, Anita, Anne-Marie (Bord de mer) Biche, Françoise La Comtoise, Gérard, Divia, Nicole, Héraime, Brigitte, Campanule, conjoints et conjointes, tous là, en chair et en os. Je n’oublie pas l’accueil chaleureux, le champagne, les bons vins, les plats exquis, les visites, les découvertes, les odeurs de lavande, les éclats de rire, le secret de l’olivier et son moulin à huile, le muscat doux comme le miel, la Sidoine d’ocre et ses demoiselles coiffées, les dentelles de Montmirail avec ses aiguilles et ses pics à rende jalouse la plus agile dentelière, les pieds de vigne et la campagne provençale à perte de vue.

 

La réussite de cette « Bloguinade » nous a valu des moments d’une rare intensité, des moments de pur bonheur.

 

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Sous la pluie, le Grillon et la cousine décoiffée, chez les demoiselles coiffées.

 

L’homme de ma vie se joint à moi pour vous dire merci et : À la prochaine.