les pères de famille,
Ces grands aventuriers
Du monde moderne.
« Charles Péguy »
les pères de famille,
Ces grands aventuriers
Du monde moderne.
« Charles Péguy »
Mardi matin, à peine huit heures. Le téléphone sonne. Maman, en quelle année vous êtes allés en Gaspésie avec la tribu me demande Cindy?
— Je fais une petite recherche et te reviens, mais dis-moi pourquoi?
— À la radio, on vient d’annoncer qu’une bouteille lancée à la mer en 2004 en Gaspésie a été retrouvée en Irlande, 8 ans plus tard, après avoir parcouru un périple de quelque 5100 kilomètres. Le message qu’elle contenait transportait la signature de deux filles.
« Si c’était nos signatures? Si c’était notre bouteille?» se demandent Tanya et Sinead. Les filles se souviennent de leur voyage, avec vous deux, en Gaspésie et elles se rappellent avoir lancé une bouteille à la mer dans laquelle elles avaient déposé un message. Si c’était en 2004, ce serait peut-être leur bouteille!
Ça y est! La grand-mère se lance dans la recherche, envoie un courriel à sa belle-fille Sonia, une véritable archiviste. Tanya communique avec Rachel, la cousine. William, le cousin est déjà en route pour le collège.
Pendant ce temps, la nouvelle se propage dans les médias comme une trainée de poudre.
En vacances en Gaspésie, en juin 2004, Charlaine Dalpé et Claudia Garneau, toutes deux Montréalaises, âgées de douze ans, ont écrit un message en français, l’ont glissé dans une bouteille de boisson gazeuse et lancé le tout à la mer.
Huit ans plus tard, à la suite de grandes marées qui s’abattent sur les côtes de l’Irlande, l’intrépide bouteille se retrouve sur la plage du village de Passage East. Oisin Millera, un petit bout d’homme de dix ans, en se promenant sur la plage trouvera ce qu’il considère être un trésor. Il réussit à ouvrir la bouteille et découvre une lettre datée de 2004. Oisin et sa mère tentent par tous les moyens de retrouver les deux jeunes filles qui n’ont signé que leur prénom.
Nos heureux partagent leur histoire avec un média local, aussitôt reprise par de grands médias irlandais, internationaux et montréalais. Le contenu de la lettre disait simplement qu’elles étaient deux jeunes filles en vacances en Gaspésie. Elles donnaient leur adresse courriel et demandaient à qui trouverait la lettre de leur écrire.
Malheureusement, l’adresse courriel n’est plus active. Un ami envoie un lien internet à Charlaine lui demandant si elle était l’auteure de la lettre. En lisant l’article dans le quotidien montréalais The Gazette et en regardant les images en ligne, Charlaine maintenant âgée de 20 ans, reconnait sa signature et se souvient, fait part de la nouvelle à Claudia. Elles informent les médias et peu de temps elles seront en contact avec le jeune garçon irlandais.
Cette belle histoire ne se terminera pas là puisqu’elles iront en Irlande l’an prochain pour rencontrer Oisin et marcher sur la plage où il a trouvé son trésor.
2003. Départ du Lac Trois-Saumons pour la Gaspésie
Rachel, Sinead, Tanya, Anthony et William
Rachel, Tanya, Sinead et William continuent à rêver qu’un jour, quelqu’un trouvera leur bouteille lancée à la mer, en Gaspésie, en 2003. En attendant, ils se réjouissent du bonheur de Charlaine, Claudia et Oisin. C’est une « tellement » belle histoire.
La dame de la maison dit qu’elle manque d’inspiration ces jours-ci. Je ne la comprends pas. Pourtant, je suis un beau sujet n’est-ce pas?
Nous sommes dimanche, à la maison de toujours. Par la fenêtre, je vois qu’il brumasse (légère brume qui tombe en bruine). Un temps plutôt frisquet qui rend frileux et porte à s’envelopper dans une petite laine, à se recroqueviller pour préserver sa chaleur.
Puisque vous êtes de passage chez moi, si je vous offrais une bonne assiettée de chaudrée aux champignons toute chaude et réconfortante? Qu’en dites-vous?
Je vous livre ma recette au cas où, de retour, vous voudriez en offrir à vos amis. Je pense aux abondantes cueillettes de champignons d’Héraime et de Nicole.
Il vous faudra 3 grosses tasses (750 à 800 ml) de champignons émincés (au choix) et 60 ml d’échalote sèche (française) que vous ferez revenir dans 45 ml de beurre. On suggère ici d’ajouter le jus d’un citron. Moi je n’aime pas, question de goût. C’est le temps de saupoudrer 85 ml de farine sur vos champignons et de bien mélanger. Ensuite, vous incorporez un litre de bouillon de poulet en boite ou vous le faites avec du Bovril au poulet ou des cubes. Dans ce cas, on compte 8 c à thé de Bovril pour un litre d’eau. Vous ajoutez ensuite 250 ml de lait.
Vous laissez mijoter pendant une quinzaine de minutes, refroidir et vous passez le tout au mélangeur.
Une fois le mélange remis dans la casserole, vous incorporez 125 ml de crème à cuisson (15 %).
Pour le plaisir des yeux et pour la saveur, je fais dorer dans le beurre une généreuse tasse de champignons tranchés et je les ajoute à la chaudrée.
Vous m’en reparlerez!
Bon appétit et bonne semaine.
Une fois la porte refermée sur les dernières poignées de main, les au revoir, les câlins, les bisous, les je t’aime, et les revenez bientôt. Par habitude, vous vous dirigez vers votre fauteuil préféré. Le doux, le moelleux, qui vous enchâsse comme dans un écrin. Vous prenez une grande respiration en fermant les yeux, pour les ouvrir quelques secondes plus tard.
Mission accomplie, pensez-vous? Chaque fois que vous accueillez parents ou amis, c’est le bonheur respiré à pleins poumons.
Puis, le silence revient à charge et, sournoisement, vous envahit. Un silence habité de cris d’enfants, d’éclats de rire des plus grands, de joie des adultes. Comme ce parfum, rappelant une présence. Ils sont partis, mais ils y sont encore. Autour de vous restent les objets oubliés ou abandonnés en attente d’un retour. Rêveuse, vous revivez les plus beaux moments de la fête, de la rencontre. Cette rêverie porte votre regard sur le bracelet oublié sur la table à café par l’une de vos princesses.
Dans un coin de la salle familiale, une boîte gonflée de livres et de jeux éducatifs, de tante Sonia à l’intention de preneurs éventuels.
Près de la fenêtre, une étrange petite chose destinée à asseoir Arthur pour mieux nous tenir compagnie.
Là, l’appareil photo du cousin, le pull d’un frileux. La girole de Rachel votre petite-fille.
« Ce qui reste sans eux, c’est encore eux. » Ce que chante Bachelet ne peut être plus à propos.
Tout cela pour dire que vous n’aimez pas, particulièrement, ce vide que créent les départs, entrainant une sorte de vague à l’âme. Heureusement, il y a les photos souvenirs…
Il y eut le baptême de Charlotte célébré sous les regards attentifs des nombreux cousins et cousines.
Suivit le méchoui en l’honneur d’Arthur et de Charlotte.
Sous l’œil vigilant des générations montantes, le tournebroche alla bon train tandis que l’agneau et le cochon de lait connurent un succès bœuf auprès des quelque soixante-dix-huit invités.
Le week-end de l’Action de grâce, un moment fort de l’année, fut l’occasion de réunir, durant quatre jours inoubliables, frères et sœurs de l’homme de votre vie, tous octogénaires ou presque. On se sert les coudes autour d’une table longue à n’en plus finir. C’est le bonheur total.
Quand la bulle de savon s’est posée sur sa tête.
Bonne nuit, de beaux rêves.
BON RÉVEIL, MOI JE VAIS DORMIR
Le temps est beau, le soleil est au rendez-vous, la montagne a revêtu son manteau d’automne. Je vous invite à partager avec nous deux l’un de ces moments béni des dieux.
Je vous offre ce bouquet composé de feuilles d’érable flamboyantes.
Au pied de la montagne, le lac Tremblant
Les gondoles transportent les visiteurs au sommet de la montagne
Le bonheur est à la montagne
Moins d’une heure et nous atteindrons le sommet.
Victoire! Cette année encore, nous avons relevé le défi.
Échanges de bons mots et de fraternité avec des touristes Japonais. Arigato.