NOS JOYEUX SAUVETEURS: STÉPHAN ET ANDRÉ

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Mes histoires de canots ou d’embarcations sont rarement banales. Il y eut « Vogue la galère »; il y eut aussi celle de «Quand le bateau s’en va».Puis un jour, il y eut l’histoire plus mémorable encore, où par un beau dimanche d’été, nous « ancrons » solidement notre nouveau canot sur le toit de la voiture, pour aller descendre la rivière des Mille-Îles en famille : l’homme (le capitaine), moi, le (marin de baignoire) et nos trois moussaillons. Le but était noble : découvrir le charme de ce cours d’eau, ses méandres, ses jolis rapides, les rives qui l’escortent et le plaisir de voir notre environnement sous un regard neuf et émerveillé.

Ce ne fut pas le cas. Roulant allègrement sur la 15 (autoroute des Laurentides) vers notre destination, tout en chantant à gorge déployée notre bonheur-du-jour; Lawrence, dix à douze ans à l’époque, voit soudain un objet bizarre s’élever dans le ciel, et filer droit devant nous, poursuivant sa course folle au-dessus des trois lignées de voitures roulant à cent et plus à l’heure. Durant, d’interminables et horribles secondes, le canot nous rappelant l’histoire de la chasse-galerie (rien de moins) flotte dans les airs dans la trajectoire des voitures en dessous.

Le canot! s’exclame capitaine d’une voix catastrophée. Grâce au Ciel et à tous ses Saints, l’humble navire échoue en douceur sur l’accotement de  l’autoroute avant même notre arrivée à ses côtés.  Nous sommes bénis des dieux et heureux de rapatrier l’objet, cause de l’enfer que nous venions de vivre, en imaginant le pire désastre. À bout de souffle, le cœur en chamaille, nous rattachons solidement le bolide et rentrons au bercail remerciant Saint Christophe (étant à l’époque le Saint Patron désigné, pour la protection des voyageurs sur les routes), de nous avoir épargné de la pire des tragédies qui auraient pu survenir.

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La mémoire est une faculté qui oublie dit-on. Pas plus loin que la semaine dernière, quelques membres de la tribu, capitaine et le marin de baignoire s’inscrivent pour une descente en canot de la majestueuse rivière du Diable, célèbre à Tremblant. Son lit caillouteux, ses eaux claires et poissonneuses, ses méandres ombragés, ses rapides bouillonnants sillonnés de berges sablonneuses qui invite les baigneurs, ses rives tantôt escarpées de rochers de granit, tantôt verdoyante de végétation riveraine.

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L’excursion est organisée par L’Alliance pour une gestion intégrée et responsable du bassin versant de la rivière du Diable  » Agir pour la Diable ».

Son coordonnateur Stéphane Perreault accompagné de guides et de bénévoles présente l’événement comme une occasion de « découvrir son milieu de vie d’un regard différent ». L’équipe sensibilisera les canoteurs tout au long de la descente de la rivière (13 kilomètres) aux enjeux de sa protection.

Pour revenir à cette « faculté qui oublie en parlant de la mémoire » j’avais oublié qu’il existe entre l’homme et moi, une incompatibilité existentielle quand vient le temps de ramer ou de pagayer dans le même réceptacle. Impossible pour nous deux de travailler en équipe et d’aller dans la même direction. Un jour aux Galapagos, assis dans le même kayac, au lieu d’avancer harmonieusement, nous tournions en rond. Ma mère aurait dit que nous nous tenions tête. Elle disait juste.

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Pour revenir à la Diable. À deux kilomètres de la ligne de départ, au bout de nombreuses manœuvres, notre canot rebelle fonce inopinément vers un bosquet d’arbustes situé à fleur d’eau. Tentant de me libérer des branchailles qui m’obstruent le visage, en moins de deux secondes, le canot chavire et l’équipage (nous deux) aussi. Je m’y retrouve en dessous. J’appelle l’homme de ma vie, je crains le pire. Je ne l’entends pas. Sans que je sache, il me libère de l’entrave au-dessus de moi. Grâce aux vertus de mon gilet de sauvetage, je flotte désormais comme un bouchon à la mer. Les yeux au ciel, je reprends mes sens et cesse de crier ou de hurler m’a-t-on rappelé discrètement. Pas question d’abandonner le (navire) s’est dit Capitaine qui tente du coup de rattraper le bouchon (sa moitié dans les circonstances)parti à la dérive, tandis, qu’en vain j’essaie de m’agripper à tout ce qui existe jusqu’à ce qu’une branche salvatrice me tende le bras.

 

La mésaventure se termine en beauté. Deux sauveteurs aguerris, Stéphane Perreault et notre guide André Labelle arrivent à notre rescousse. Ils ont tôt fait de nous prendre sous leurs ailes et de remettre le canot en état de rejoindre les autres canoteurs. Trempés jusqu’aux os, le sourire aux lèvres et la volonté de poursuivre l’excursion, nous reprenons notre descente bucolique. Cette fois capitaine  pagaye dans le canot dirigé par Nicolas,le fiancé de Tanya, Sinead cède sa place au marin de baignoire qui  se retrouve dans celui de Cindy, notre fille. Onze kilomètres plus tard, sous un soleil radieux et des paysages riverains beaux à couper le souffle, nous arriverons à bon port.

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Tout sourire, nous avons remercié de tout coeur nos dévoués sauveteurs Stéphane et André, salué les dévoués guides, les bénévoles et les canoteurs complaisants et osé leur dire:  À l’an prochain. 

Quand le bateau s’en va  Archives 22/06/2008

Voque la galère: Archives 15/10/2006

UN TRUC DE GRAND-MÈRE

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Sans doute le saviez-vous? Peut-être l’aviez-vous oublié?  Voici un truc qui vous permettra de faire briller votre argenterie le soir du réveillon.

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L’argent ne réagit pas à l’eau. Par contre, exposé à l’air, il se ternit à cause du gaz sulfhydrique, un gaz présent en quantités infimes qui contient du soufre aux odeurs d’œufs pourris.  Ce gaz réagit avec l’argent et forme une couche de « sulfure d’argent » qui enlève son brillant.

Voici le truc en question.  Un truc de grand-mère dirions-nous qui nous épargnera bien des heures de frottage ou nous donnera le courage de ressortir nos vieux trésors.

Une cuillerée  à thé de sel de table; une cuillerée à thé de bicarbonate, un litre d’eau. Déposer les objets à nettoyer dans un contenant en aluminium. (Petit secret de grand-mère paresseuse. Couvrir l’intérieur du contenant d’un papier d’aluminium. Le papier joue le truc si ledit contenant n’est pas en aluminium. Verser la solution, eau sel et bicarbonate dans le contenant en ayant soin de bien recouvrir complètement les objets. Faire chauffer doucement jusqu’à ébullition et laisser bouillir deux ou trois minutes. C’est tout et tellement plus rapide que d’utiliser les produits sur le marché.

L’argenterie est propre brillante, il ne reste plus qu’à la sécher.

Comment le nettoyage s’est-il fait? Par une simple réaction électrochimique. En, fait on vient de construire une pile électrolytique (comme les piles d’une lampe de poche).

Sous l’action du sel et du bicarbonate, un peu d’aluminium quitte la paroi du contenant, l’aluminium libère ainsi des électrons qui sont fortement attirés par l’argent.

En réagissant avec l’argent, les électrons délogent le soufre qui y était attaché. Sans soufre, plus de sulfure d’argent, et la pièce redevient brillante.

 

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La preuve

 

 

AU SOMMET

Vous avez deviné juste. Nous sommes montés jusqu’au sommet du mont Tremblant et de ses 875 mètres de dénivelée.

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Trois heures qu’il nous a fallu pour escalader 6 km dans un sentier beau à mourir.

Nous l’avons gravi, un peu beaucoup, pour vous, qui visitez mon blog.  Pour que vous partagiez avec nous la beauté, la splendeur de notre automne laurentien.

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Parmi les 12 sentiers s’offrant à nous. Nous avons choisi le Vertigo. Au départ, il longue un ruisseau sinueux, gorgé à bloc, agrémenté de cascades, de méandres et de chutes fougueuses et chantantes.

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Pour nous inviter à l’escalade, dame Nature a fait fi du traditionnel tapis rouge nous invitant à fouler un incomparable couvre-sol composé de feuilles d’érable, de peuplier, de bouleau et de chêne aux couleurs de la saison et d’une incomparable beauté.  Spectaculaire, je vous jure.

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Un petit pas, un autre pas, regarde ici, regarde là. Tellement magnifique que nous en arrivons à oublier l’effort que nous y mettons. Quel effort! À mi-chemin, à mi-pente devrais-je dire, au moment de traversé l’une des pistes pour rejoindre notre sentier chéri.

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je me suis permis de regarder vers le bas tout en reprenant mon souffle. Quel spectacle! Ça vaut l’effort pensai-je. Courage!

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Il nous faudra encore plus d’une heure pour atteindre le sommet. La montée est plus exigeante qu’auparavant. L’ascension devient ardue. Les obstacles m’apparaissent de plus en plus nombreux. À cause des pluies abondantes des derniers jours, l’eau qui descend de la montagne, transforme le sentier en rigole boueuse. Chaque pas devient laborieux.

J’ai beau lever les yeux au ciel, je ne vois que le bleu du firmament, la cime des arbres et ce même sentier escarpé qui se dessine à travers les éboulis de roches. Jamais le sommet, jamais le Manitou, promesse d’un chocolat chaud. Ce n’est surtout pas le moment de rebrousser chemin, d’abandonner.

Au tournant de l’immense rocher, un peu plus haut, à moins d’un kilomètre, le sommet et son Manitou tant convoité.

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Triomphe! Victoire!  Au risque de ne plus pouvoir me relever, je m’assois pour savourer le paysage et ce moment exquis.

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À L’EAU LES HÉROS

Le samedi de Pâques, pour la onzième année consécutive, Mont-Tremblant présentait la « coupe caribou ». » Il s’agissait, pour les intrépides skieurs, d’arborer un déguisement original; de dévaler la pente à vive allure et d’amerrir sur les eaux glacées d’une piscine de 75 pieds de long, improvisée pour la circonstance; de traverser celle-là, allègrement, sans trop se mouiller; d’atterrir ensuite sur la neige ferme et de poursuivre la course jusqu’au bar « le p’tit caribou » en se faisant asperger et abreuver tout le long du parcours.
Je ne pouvais résister à la tentation de vous faire voir, en pleine action, les quatre participants de ma tribu qui furent loin de marcher sur les eaux. Voici un aperçu des amerrissages en question.

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Excellente skieuse, ma petite-fille Tanya a franchi admirablement l’obstacle

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Mon fils Patrick a fait sensation sur son monoski. Victoire pour lui aussi.

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Mon petit-fils Guillaume dans une position fort inconfortable avant de se retrouver tête première sous l’eau.

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L’amerrissage triomphal de Monika se passe de commentaire.

QUAND LE BATEAU S’EN VA

Vaut mieux rire en ce matin pluvieux. Voici le souvenir d’une aventure qui remonte à quelques lunes et déjà parue sur le site http://www.riaq.ca
Le bateau de notre fille repose en cale sèche, c’est-à-dire dans notre garage depuis plus de deux ans. Il n’est pas seul. Juché au plafond sommeille aussi un catamaran, propriété de notre fils.
Depuis que nous sommes retraités, nous avons troqué notre fougueuse Mercedes, qui, soit dit en passant, ne répond plus à notre style de vie et caprices, pour une robuste Volvo Cross Country traction intégrale.
« Nous voilà en voiture! » Affirme mon mari le jour de l’acquisition. Fier de son choix, il fait même poser une attache au cas où nous en aurions besoin.
Depuis, c’est le ravissement total. L’hiver : skis, bâtons, chaussures, vêtements de rechange tout s’y loge. L’été : vélos, sacs de golf, frigo pour les breuvages, gréement de pêche, cette fois encore, vêtements de rechange. Rien ne manque.
Tout à l’heure, je vous disais que la voiture était munie d’une attache. Vous avez deviné la suite? Le bateau. C’était bel et bien pour haler un bateau. Lequel? Celui-là même qui est en cale sèche. Le bateau de fifille.
Enfin la Volvo allait donner son plein rendement. Haler un engin de 16 pieds, spécialement conçu pour faire du ski nautique. Moteur 135 forces, double coque pour prendre les vagues en toute sécurité, vitesse de croisière pouvant atteindre 50 km heure et plus…
La jouissance totale. Je vois encore mon mari entrain de ligoter le joujou sur la remorque. Dieu qu’il a l’air heureux mon matelot de jeunesse ayant parcouru les mers des cinq continents. Mon pêcheur du dimanche en chaloupe à rames sur des eaux tranquilles.
Les réservoirs sont pleins, les rames sont à bord, les gilets de sauvetage et les multiples gogosses, le gréement en terme marin. Nous répondons véritablement aux exigences des agents de la garde côtière. Rien ne manque ou si peu…
Si peu? L’habitude, l’entraînement, la répétition du geste. L’habitude de mettre un bateau à l’eau en deux temps. Il faut dire que nous ne sommes pas seuls à la marina et que les gens sont pressés.
Nous y voilà! L’endroit est magnifique! Tellement magnifique qu’une horde de petits vieux y vient quotidiennement. Assis sur leur chaise de toile Canadian Tire, une bouteille ravigotante à la main. Leur plaisir? Juger du savoir-faire des bateliers et ajouter des commentaires pas toujours flatteurs. Vous pouvez me croire. Juste à les voir, vous attrapez un complexe. S’ils étaient à votre place, eux, ils sauraient comment faire.
Larguer les amarres chante Vigneault. Ce n’est pas encore le cas. Mon capitaine de mari doit reculer et la Volvo et la remorque qui porte le bateau jusqu’à ce que les roues de cette dernière baignent dans l’eau. Plus que jamais, mes marins de baignoire sont aux aguets. Il faut les voir, le sourire en coin. « Y’é pas à l’eau! » commente l’un d’eux.
Vous savez comment ils nous appellent? Marins de fossé. Je les ai entendus.
Il y a des lunes que nous ne pratiquons pas ce genre d’activité…Il faut retrouver l’habilité. Un petit coup de roues à droite, pendant que la remorque va vers la gauche. Pour corriger, un petit coup de roues à gauche, et la remorque repart vers la droite. Et on recommence. Un quart d’heure plus tard, capitaine retrouve enfin ses talents de jadis et docilement notre bateau suit sa trajectoire et se retrouve le derrière à l’eau. En terme marin, la poupe à l’eau..
Je préfère la poupe, car il faudra éventuellement que la proue y soit aussi. Nous avons oublié que l’objet de plaisance est encore relié au treuil de la remorque. Pour bien faire, nous aurions dû donner du mou au cordage pour que le bateau quitte gentiment son transporteur et flotte de ses propres ailes. Cela aurait été si facile!
Pendant que mon pauvre homme manœuvre, je jette un regard vers la brochette mâle qui, elle, nous regarde du coin de l’œil. Ils ont l’air de bien s’amuser. Chacun y met son grain de sel. J’imagine qu’ils se croient au Casino entrain de gager combien on mettra de temps.
Mission accomplie dirait mon petit-fils en voyant la carène, c’est à dire l’ensemble de la coque finalement immergée.
Le pilote retourne stationner la voiture et la remorque pendant que je retiens par les cordages notre dauphin au quai. Je sens la présence des regards. Ils sont six ou huit autant de paires d’yeux moqueurs S’il fallait que le moteur ne démarre pas? Vous voyez d’ici le spectacle? J’ose une petite prière au saint patron des marins dont j’ignore encore le nom. C’est l’intention qui compte aurait dit ma mère.
Capitaine revient d’avoir garé le transporteur, monte à bord de l’embarcation, s’installe au volant, avant de donner ses ordres au mousse. Le mousse c’est moi.
Priorité : démarrer le135 forces. Mon Dieu faites que…j’entends un toussotement. Puis rien. J’implore encore une fois le saint-patron des marins que je ne connais toujours pas. Un deuxième toussotement. Puis dans un bruit d’enfer, l’engin se met en marche, gronde, fait du remous, laisse aller une petite fumée presque blanche. Ça marche! Merci mon Dieu et le saint demeuré inconnu.
C’est ici que ma fonction de mousse entre en jeu. Vite je détache les cordages retenus au quai, et je saute dans l’embarcation qui déjà veut prendre le large. Avant même de m’asseoir, d’une main de médaillée d’or, j’adresse un au revoir à mes spectateurs en fredonnant la chanson de circonstance: « Quand les bateaux s’en vont… ».
Rien à voir avec les canaux de Venise ou les écluses du Canal Lachine. Sur la Rivière des Prairies, on roule. Les Bombardiers, les Ceci, les Cela nous croisent à des vitesses vertigineuses. On se croirait sur l’autoroute 15. Nous n’avons pas trop de quatre yeux pour voir venir les bouées rouges ou vertes. Capitaine me parle de tribord et de bâbord. Moi qui ai de la difficulté à reconnaître ma gauche de ma droite ça promet.
Le calme revient. J’identifie les bouées. Nous découvrons un aspect de notre chez-nous jusqu’alors inconnu. C’est magnifique! Incroyable. À deux pas des mégas centres commerciaux, imaginez! Nous pouvons voguer sur des eaux calmes, l’expression est quand même un peu forte. Dire qu’à moins de quelques kilomètres de la maison, nous découvrons la vie aquatique, la faune, la flore, la nature en trois dimensions. Nous flottons d’aise et de joie imaginant une île déserte, un déjeuner sur l’herbe. Un petit fromage et une baguette avec ça?
Le temps coule. Pour éviter l’affluence des plaisanciers, il faudrait bien revenir sur terre. Regagner le rivage. C’est la sagesse qui parle. Avant de faire demi-tour, capitaine regarde au loin et projette notre prochaine randonnée. Les rapides du cheval blanc que nous traverserons entre les bouées le moteur à plein régime.
Le soleil dans le dos, nous revenons à notre marina. Home Sweet Home.
Pas si simple la rentrée au bercail. Il faut voir… Chaque fois que nous approchons assez près du quai pour accoster, le courant intervient et nous en éloigne. Et, chaque fois, nous repartons allègrement, faisant un tour sur nous même et tentant à nouveau l’épreuve.
Mes voyeurs sont là, assis en rang d’oignons. Plus nombreux qu’au départ. Je suis certaine qu’ils se sont passé le mot et attendent notre retour pour se payer une bonne dose de rire. C’est ajouté au nombre, un genre de pirate Maboule. Lui, il est tout près du quai pour mieux voir. Il nous observe avec un sourire moqueur. Front caché sous un Tilley couleur kaki, vêtu des genoux à la tête du même ton. Visage recouvert d’un five o’clock shadow. Passablement bronzé. Il nous attend. Il est même près à nous porter secours.
Si besoin il y a.
Enfin le courant a lâché prise. Le maître après Dieu a vaincu les éléments. Nous voilà, à quelques centimètres du quai. Pour la première fois, assez près pour m’y agripper d’une main ferme. Capitaine éteint le moteur et moussaillon saute hors du bateau, attrape les cordages et teste ses connaissances de matelotage. Enfin, tout semble sous contrôle. Pour l’instant. Les vieux ont raison : Notre adorable embarcation n’est pas sortie de l’eau…
Pirate Maboule s’approche pour nous féliciter : « Quand je vous ai vu tourner en rond, les cheveux droits sur la tête – en parlant de la tête de mon mari,- et la dame,- en parlant de moi,- jouer activement avec les cordages et les bouées, je me suis dit : Voilà des pros. Ils savent comment faire pour amarrer. »
Il ajoute en me regardant de son air toujours aussi moqueur: « Si j’avais de l’aide comme ça, moi aussi je ferais du bateau. »
Vaut mieux en rire. Je regarde Monsieur Sans-Gêne droit dans les yeux et je risque : « Il me semble que je vous connais. »
« Oui » dit-il . Le ton ne sème aucun doute.
C’est lui sans son accoutrement de ski, c’est lui aux randonnées pédestres, c’est lui aux randonnées de vélo. C’est lui, Conrad que j’ai eu du mal à reconnaître sous son chapeau enfoncé jusqu’au yeux.
L’amitié est à son comble. On se fait la bise, on rit aux éclats. On se fout des petits-vieux, tandis qu’eux n’ont rien perdu de la scène des retrouvailles. Désormais, ils attendent de pied ferme la sortie de l’eau.
Voilà la remorque suivie de la Volvo amorçant la descente de l’embarcadère qui me paraît passablement abrupte.. Le pire est à venir.
Dans son for intérieur, j’imagine que le marin au volant redoute le moment ultime, celui de remonter tout en douceur le bateau sur la remorque.
Plutôt que de démarrer le moteur de l’embarcation, – s’il fallait cette fois qu’il ne démarre pas – et de se mettre une fois de plus en orbite pour enfin rentrer à bon port, nous décidons: capitaine, mousse et pirate, d’y aller manuellement en le tirant par les cordages jusque sur la remorque. J’ai bien dit : Sur la remorque.
Il s’agit pour cela d’orienter la proue en direction du treuil. D’y incérer ensuite le crochet dans l’anneau du bateau et de bobiner le cordage..
Un bateau c’est construit pour flotter et, bien que noué à la remorque, le nôtre continu à flotter allègrement au-dessus de celle-ci. lâchement ancrée au fond de l’eau n’étant pas conçue pour flotter. Vous voyez ce que je veux dire?
Bien que retenue par la proue, la poupe du bateau s’en donne à cœur joie et passe de gauche à droite au-dessus de la remorque comme un balancier d’horloge sans jamais s’arrêter.
Mon matelot de mari et son assistant, dans l’eau jusqu’à la ceinture, ce qui n’était pas prévu, tentent en vain de mâter l’indomptable.
Une idée de génie leur vient à l’esprit : demander au mousse, le mousse c’est encore moi, de monter à bord, d’empoigner une rame, de l’enfoncer autant qu’il se peut pour que notre balancier cesse ces ébats tandis qu’ils le mobiliseront sur la remorque comme il se doit.
Dans ces moments cruciaux, obéissance exige. Il m’a faut grimper sur la coque, ramper, c’est toujours à plat ventre que l’on rampe, jusqu’à ce que je puisse plonger dans les entrailles de l’embarcation et passer à l’acte.
Ici, je vous arrête. Prenez un moment, fermez les yeux et imaginez ma brochette de «Mon oncles» assis dans leur Canadian Tire . Ils sont au Cirque, rien de moins et c’est gratuit.
« Rame, rame, rame » s’exclament en cœur les bateliers de la Volga, toujours en tentant de ramener la quille vis-à-vis son présentoir. Il leur vient une autre idée. La bonne cette fois. Retourner dans la Volvo, faire marche avant, juste ce qu’il faut de façon à ce que la remorque soit un peu moins dans l’eau. Faute d’eau, le poisson se résignera bien à monter à bord. L’opération fut un succès. Il fallait y penser!
« Vous n’aurez pas besoin d’aller à la Gym aujourd’hui » me lance audacieusement l’un de ceux qui suivit religieusement les ébats de la rameuse.
Plutôt que de m’offusquer, je rejoins ma brochette de septuagénaires, leur explique que nous sommes maintenant retraités, que nous avons soixante-quatorze ans, et décidés de faire outre du ski, du vélo, et de la randonnée pédestre; du-ba-teau.
Fini les moqueries, ils deviennent tout à coup fort sympas. Ils en profitent pour nous prodiguer quelques précieux conseils dans le but d’améliorer notre performance maritime. En terminant, Ils nous souhaitent longue vie, des heures de plaisir sans oublier de nous dire: À la prochaine.
Quant à Pirate Maboule, on s’est promis de partir à quatre, de franchir les rapides du Cheval Blanc pour aller jusqu’à la marina d’Oka et peut être plus loin.
Dieu que la vie est belle!

MES 45 MINUTES DE SENSATIONS EXTRÊMES

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C’était aux premiers jours d’avril. (Chante si bien Alain Barrière) il y a quelques lunes de cela. Vous êtes invitée à participer au prochain spectacle aérien, présenté dans le ciel de Montréal et des environs par les célèbres et intrépides Snowbirds, membres des Forces canadiennes. Cette prestigieuse invitation vous vient de l’équipe des « Ailes de l’Espérance » formée de pilotes de brousses dont la mission est d’assurer un service de transport aérien missionnaire et humanitaire.
Vous regardez l’homme de votre vie qui vous envie déjà. Vous passez la nouvelle à vos héritiers qui ont peine à croire que cette chance inouïe arrive à leur mère. De votre côté, vous visualisez l’héroïne enfoncée dans l’aéronef, sachant ce qui vous attend pour avoir admiré (au sol) ces enivrants spectacles de voltige aérienne.
Avant même de connaître votre verdict, la tribu vous prévient d’une chose : « Si vous refusez, on ne vous le pardonnera jamais »
On vous a informé que les Snowbirds pilotent le Tutor (CT-114) de Canadair, un avion à réaction; que sa vitesse maximum est de 750 km/h : que l’équipe de démonstration de voltige est composée de neuf aéronefs et que les Snowbirds exécuteront plus de 50 manœuvres et formations différentes, au cours de leur fabuleux spectacle, qui durera 45 minutes dans les airs.

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Vous, l’humble oisillon, serez à bord de l’aéronef numéro 7. Aux commandes l’intrépide capitaine Howie Tarbet. Pour votre confort et votre sécurité, vous porterez un masque à oxygène et au dos, un parachute relié à votre siège éjectable.
« À cœur vaillant, rien d’impossible » ce leitmotiv, vous l’avez répété des centaines de fois pour l’avoir lu, un jour, sur la façade du Palais de Jacques Cœur. Tête haute, cœur battant et caméra en main, vous annoncez à la tribu que votre décision est prise. « À la guerre comme à la guerre » aurait dit votre père. Au diable la frousse direz-vous à votre tour.
L’homme de tous les instants tient à vous déposer aux abords de la piste, d’où s’envoleront dans un vrombissement du tonnerre, les neuf oiseaux du 431e escadron, y compris son oisillon. (l’oisillon, c’est bien vous)
Vos fils et votre gendre bien-aimés ne manquent pas l’occasion de vous rappeler : « n’oublie pas la manette! Si le pilote te dit : pull! N’hésite pas: Pull! Il s’agit de la manette qui active le siège éjectable. » Très prévenant et très rassurant, le conseil de vos espiègles, n’est-ce pas?
Il ne vous reste plus qu’à faire la bise à votre esseulé, souhaitant le revoir sur terre et non dans les cieux : confier votre agréable vie à celui qui la protège de là-haut et, votre précieuse petite personne au Capitaine Tarbet, votre ange gardien de l’heure.
Arrivé au bout de la piste de décollage, le projectile se lance en flèche dans le ciel et vous, la fière Sicambre, à cause de la force d’accélération, vous vous retrouvez menton contre poitrine, incapable de redresser la tête. Heureusement, elle relève quelques secondes plus tard, dans un ciel sans frontière et sans nuages et un soleil qui vous plombe dessus. Vous voilà (vous et votre pilote) et les huit autres snowbirds volant en formation, ailes contre ailes à une vitesse vertigineuse. Vous en avez plein la vue. Il vous reste à saisir au vol les images les plus mirobolantes.

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Quarante-cinq minutes de sensations extrêmes que vous vivez intensément. Elles demeureront, à jamais, gravées dans votre mémoire.

CACHEZ CETTE BÊTE QUE JE NE SAURAIS ABATTRE

Qui pourrait croire qu’une fleur de macadam en vient à troquer ses talons aiguilles contre une paire de bottes de « presque sept lieux » si j’en crois la pointure?

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Grand-mère, petit-fils Guillaume et son copain Jean-Patrice
« J’ai promis à Guillaume d’aller à la chasse cet automne à condition que tu viennes avec nous »
L’homme de ma vie qui ne tuerait pas une mouche, qui protège les toiles d’araignées par respect pour le travail des insectes, sauvegarde le monde des fourmis, nourrit les oiseaux, (les écureuils aussi) Son invitation me déconcerte. Je n’en revient pas. Je suis estomaquée.
« Juste à penser à ces amours de chevreuils qui se baladent sur les parcours de golf l`été et dans les vergers à la saison des pommes, j’ai le cœur en chamaille. C’est trop me demander »
Après mûre réflexion (une heure tout au plus), je me résigne à les accompagner, c’est-à-dire à faire les neuf heures de route (700 kilomètres)qui nous séparent de la Gaspésie, dans la neige par surcroît ( ce que « miss météo » n’avait pas prévue) en me disant que j’abandonnerai mes deux chasseurs une fois arrivés à destination pour aller me réfugier à l’Auberge face à la mer, lire, marcher le long de la grève, visiter le village et les boutiques d’artisanats que j’adore.

Général-garde-à-vous, (c’est le surnom affectueux que je donne à mon petit-fils) et le grand-père sont ravis à l’idée que la grand-mère se plie à leur caprice. (pas pour longtemps, ils l’apprendront bien assez tôt)
De connivence, ils ont convenu du jour et de l’heure du départ : samedi à minuit. Pourquoi minuit? Parce que nous allions à l’Opéra pour entendre notre nièce chanter dans Roméo et Juliette
.

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Mon pays c’est l’hiver…
Nous roulons toute la nuit, dans la tempête (comme je disais) à cause de l’ouragan « Noël » qui traversait le Nouveau-Brunswick, et la Nouvelle-Écosse, éclaboussant la Gaspésie sur son passage.

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Avec plus de trois heures de retard, nous quittons la route pour un petit sentier qui nous mène à l’orée de la forêt où Patrice et Nathalie nous attendent les bras ouverts. Pour nous accueillir, Nathalie a préparé une entrée de foie de chevreuil. Celui qu’elle a chassé la veille.
Ici, repose les vestiges d’une planeuse datant du début du siècle passé.

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C’est la tradition. Nous faisons le tour du propriétaire. Patrice nous fait visiter ses arpents (pas encore de neige), mais de forêt à perte de vue. (Nous sommes dans la Baie des Chaleurs et la neige a épargné cette région).

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Un barrage qui retient les eaux du lac à la truite

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Maggie, la petite dernière, dans les bras de Patrice notre hôte en compagnie de Sultan l’inséparable aide de camp.
Guillaume retrouve Jean-Patrice (GPI) son copain de toujours. Dans une heure, ils s’enfonceront à des kilomètres dans la forêt pour atteindre la cache où ils feront le guet, jusqu’à la tombée du jour, espérant voir poindre la bête convoitée. Soit dit en passant, il aura fallu dix ans de chasse interdite pour protéger la croissance du cheptel gaspésien. Ce n’est que depuis trois ans que celle-ci est permise chez les mâles seulement.
Plutôt que d’aller à l’Auberge comme prévu, je colle au décor. L’odeur de la terre mouillée, le clapotis du ruisseau qui serpente le terrain, le chant des oiseaux me dépaysent et m’apprivoisent. Je redécouvre un monde que j’avais oublié. Un monde en harmonie avec la nature, un monde qui dépend d’elle, qui lui fait confiance, un monde admirateur et respectueux de la plus infime parcelle de vie.

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Le centrifuge De Laval me rappelle mon enfance et le souvenir de mon grand-père, représentant de la compagnie du même nom.
Je me réconcilie. Demain je n’irai pas au village. J’irai dans la forêt avec Nathalie, carabine à l’épaule, accompagnée de son chien Sultan une énorme bête (73 kilos) qui se prend pour un chihuahua et se laisse caresser. J’enfoncerai les pieds dans la boue, J’apprendrai à reconnaître les pistes d’animaux, je les suivrai. Je serai tout oreilles pour saisir le moindre craquement de feuilles. Je regarderai à travers les yeux de ma compagne qui perçoit le moindre indice d’une présence.
Me voici prise au jeu, me surprenant souhaiter profondément que Guillaume ne revienne pas les mains vides.
Demain j’irai à la cache là où les chasseurs se dissimulent et attendent l’instant… Ils s’y rendent avant l’aurore, à l’heure où les bêtes s’abreuvent à la rivière et se nourrissent de pommes sauvages.

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La cache, palais du chasseur.
Grand-père qui n’avait pas l’intention de manier l’arme laisse au petit-fils (ingénieur en aéronautique et militaire par surcroît) la volonté de poser le geste. Il accepta cependant de partager la cache souhaitant sans doute vivre à son côté un moment d’intense émotion.
16 h 30 un coup de feu résonne dans la forêt. Le projectile a atteint sa cible. C’est l’euphorie! Comme le veut la tradition, au retour de la cache, Guillaume, Jean-Patrice et Nathalie sablent le champagne en présence de Mario, l’artiste.

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« Grand-papa j’ai mon chevreuil et tu étais avec moi, nous étions ensemble, c’est ce que je souhaitais le plus. Merci!
Un aveu qui va droit au cœur du grand-père et n’a pas de prix.

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Je ne suis pas allée au village, je n’ai pas ouvert un livre, mais plus tard, j’ai marché longuement sur la grève pendant que le soleil se couchait à l’horizon.

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La forêt, la mer, la nature avaient eu raison de moi me faisant accepter le but de notre voyage, celui de répéter ce geste tribal qui remonte à la nuit des temps.

UNE PÊCHE PRESQUE MIRACULEUSE

Coucou! De retour au bercail. J’ai la tête remplie d’éclats de rire et de cris de joie et dans le frigo trente-cinq kilos de poissons filetés et surgelés comme il se doit.
Je vous avais promis des photos? Les voici :
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Mon vieux loup de mer en compagnie de quatre des huit moussaillons. Tanya, Nancy, Rachel et Guillaume. Les quatre autres pêchent sur un deuxième bateau sans compter le capitaine et le second maître (le ou la mate) dans notre cas c’était LA…medium_IMG_1381.JPG
Rira bien qui rira le dernier. Lequel des deux bateaux reviendra avec le plus de poissons?
C’est à suivre…
Voici l’équipe du deuxième bateau. Monsieur gendre, madame fille adorée et trois des quatre moussaillons. Anthony, Caro et Sinead. L’aîné des petits-fils, Éric se charge de prendre les photos qui passeront à la postérité j’en suis convaincue.

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Guillaume pêche le premier poisson de la journée : un Wahoo. Surtout, ne me demandez pas le poids. Je peux cependant vous dire que son nom est originaire des îles Hawaii, Oahu. Les indigènes le nomment Ono. Cela veut dire « Bon ». Le Wahoo a une chair exquise. Il s’accommode aussi bien cru que cuit.
Si vous regardez bien le wahoo et non la mate, vous verrez qu’il ressemble à une pointe d’acier trempé avec sa couleur et ses rayures bleutées. On le dit rapide et puissant. Il atteint une vitesse de 50 km/h. medium_DSCN0302.JPG
Au tour de Rachel à mouliner avec ardeur et ténacité. Elle capture un deuxième Wahoo. Ça promet!medium_DSCN0304.JPG
Il fallait bien s’y attendre, grand-mère n’était pas pour se laisser damer le pion par ses petits-enfants. Encore moins de donner sa place. Je sors un King Mackerel , en français : un thazard . Il faut voir sa dentition. Ouff!

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C’est au tour de Nancy et sa fabuleuse prise : un greater amberjack : un sériole pour les amateurs de poissons exotiques. Guillaume et mon marin d’eau douce rêvent déjà de sushis et de filets sur le grill. Notre jolie mate ne fait pas que tenir les trophées. Il faut la voir à l’œuvre.

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L’heure est au mahi mahi, nom hawaiien que l’on donne à la coriphène. En anglais dolphinfish. Rien à voir avec les sympathiques dauphins qui nous escortent par bancs. On dirait qu’ils veulent se faire caresser le dos tellement ils sont proches de notre bateau.

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Un coup d’œil vers notre incomparable capitaine; l’homme qui voit dans la mer. Il est constamment aux aguets pour repérer tantôt un banc de poissons tantôt un espadon audacieux qui voudrait mordre à l’hameçon.

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En attendant de proclamer son bateau vainqueur, Sinead joue la mermaid medium_IMG_1372.JPG
Ça mord! Vite à vos lignes. Cette photo ne vous rappelle-t-elle pas la très belle chanson intitulée : « Le ciel se marie avec la mer » ou quelque chose du genre?
Les coquins, ils seront les meilleurs pêcheurs avec leurs soixante mahi mahi tandis que nous en avons trente.

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Non non grand-maman pas de poisson ce soir!
Pour clôturer cette journée mémorable, nous amènerons nos huit amours au resto de la Marina. À voir le ketchup sur la table, on devine le reste. Le poisson n’est pas au menu.