Françoise la comtoise me demandait le temps qu’il fait chez moi. Brrrrrr. -17° ce matin. Elle me donne l’occasion d’en parler L’an passé à cette date, je faisais une vente de neige sur mon blog. À ma grande joie, J’ai reçu quelques offres d’achat, à condition de livrer le périssable à temps. J’en ai refilé quelques arpents à l’homme de ma vie pour un prix modique.
N’écoutant que mon petit côté mercantile, cette année, je vends du vent accompagné de bourrasques, de rafales et de poudrerie. J’en ai à revendre et je peux vous livrer en un temps record des vents de 70, 80, 90 km H.
Contrairement aux vents violents, le verglas et le givre ne sont pas en solde.
Bonne nuit à tous en ce jour de l’amitié
Mois : février 2009
MON ABREUVOIR À CHEVREUILS
LE MASSACRE DES DIX COMMANDEMENTS
La semaine dernière, quelqu’un m’a demandé de lui réciter les 10 Commandements.
Voulait-il mettre ma mémoire à l’épreuve? Plutôt que de penser de la sorte, je me suis dit qu’il devait être à la recherche de l’un des 10 commandements comme je l’avais été un jour et la question m’a ramenée à une anecdote que je vous livre à l’instant
« On devrait d’abord enseigner la base, quand je dis la base, je pense aux dix commandements ».
Cette affirmation, lancée spontanément par une participante, devant l’assemblée générale d’une association de parents, réunie pour évaluer la qualité de l’enseignement religieux dans nos écoles, suscita une réaction inattendue dans l’auditoire.
« Cette intervention au sujet des dix commandements me revient à la mémoire » dis-je à mes deux compagnes. Je voulais ainsi rompre le silence qui risquait de faire sombrer dans le sommeil la femme au volant (moi en l’occurrence) et mes deux accompagnatrices.
« Qui de nous trois peut réciter d’un trait les dix commandements de Dieu? »
La question eut le don de nous revigorer et de trouver la route moins longue.
Il y avait bien le premier commandement : Un seul Dieu…et le neuvième, l’œuvre de chair… qui remontaient constamment à la surface. Mais pour les autres, il fallait nous entendre bafouiller,
Quel désastre pour trois « croyantes », convaincues de les connaître par cœur, pour les avoir appris jadis, sur le bout des doigts, et combien de fois répétés comme des perroquets.
Arrivées à bon port, nous n’avions pas eu assez des deux cent cinquante kilomètres entre la vieille capitale, Québec et la métropole, Montréal. Au moment de nous quitter, nous en avions finalement récupéré neuf sur dix. Lequel pouvait bien manquer à l’appel? Dieu seul et Moïse le savent.
Le lendemain et les jours suivants, chacune de nous prit un malin plaisir à éprouver la mémoire des membres de nos familles, de nos amis et connaissances dans le but de retrouver le pauvre oublié : notre commandement manquant (comme le chainon).
« Il me manque un des dix commandements, vous pouvez m’aider à le trouver? »
Étonné de la question qui déclenchait à coup sûr un sourire moqueur, chacun y mettait toute son âme, sûre de s’acquitter de la question avec brio.
L’instant de vérité n’allait jamais tarder. C’était immanquablement le même fouillis.
Le « massacre des dix commandements » n’aurait pas été exagéré comme titre de l’exercice.
L’énigme persistante, ma mère qui avait conservé précieusement, le fameux « catéchisme du Diocèse de Québec, œuvre de Mgr de Saint-Vallier – 1702 » nous promit de faire une fouille minutieuse pour mettre la main sur le trésor et nous éclairer sur le sujet. Le ciel l’en épargna puisque, le jour même, elle croisa le vicaire de la paroisse qui faisait sa marche de santé quotidienne. (Si le ciel a épargné ma mère de sa recherche, ma mère n’a pas épargné l’auguste vicaire. Le pauvre s’embourba à son tour, marmonnant à plusieurs reprises le premier et le neuvième commandement. Il avait beau implorer le Seigneur, le trou de mémoire demeura béant.
La seule personne ayant échappé à ma question fut ma voisine, une gracieuse petite dame, anglophone et de religion juive. Le dimanche suivant, il nous manquait toujours un commandement. Nous voyant très occupés à effectuer des « œuvres serviles », ayant été mis au courant (par qui? seuls Yahvé ou l’autre voisine pourrait le dire) attrapa mon fils au passage : « Si par hasard ta maman n’a pas encore trouvé son commandement, dis-lui que c’est précisément le troisième, celui qu’elle ne pratique pas aujourd’hui »
MON FANFARON EST BLESSÉ
Un petit bonsoir enveloppé de tristesse avant d’aller dormir.
Vous voyez cet amour de chevreuil?
Il est venu ce matin chercher sa collation comme d’habitude. À mon grand désarroi, je me suis rendue compte qu’il s’était fait une fracture à la patte gauche arrière. Mon malheureux petit blessé alla ensuite se tapir sous les sapins pendant un long moment, ne quittant pas la fenêtre du regard.
Impossible de lui venir en aide, vous pensez bien. On me dit que les grands froids soutenus, la neige abondante, le sol glacé à certains endroits sont autant de causes qui engendrent les blessures et la mort des chevreuils durant la dure saison.