LA VIE À TIRE-D’AILES

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Aujourd’hui, vous êtes au bercail,  la maison de toujours. Vous êtes assise devant l’écran de votre « ordi » et chaque fois que vous tournez la tête, côté fenêtre, il y a cette adorable petite boule de plume, blottie contre le carreau qui vous regarde «c’est à n’en pas croire vos yeux ».

Répondant à votre appel et Fasciné comme vous par la présence de ce frêle moineau gris, l’homme de votre vie  propose de faire le grand ménage annuel du nichoir, fixé à portée de regard, au mur de votre maison, et cela depuis des lunes. «Madame oiseau pourra bâtir son nid à son gré. Peut-être est-ce cela qu’elle nous demande » suppose mon amoureux de la gent ailée.

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Une fois de plus dans l’échelle. Si tôt dit, si tôt fait.

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La maisonnette, occupée depuis des décennies, des générations, retrouve  son  allure  de pouponnière.

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Voilà Monsieur moineau domestique perché sur son toit, pour reprendre possession des lieux tandis que sa compagne  inspecte l’intérieur pour voir s’il conviendra à sa nichée. Sous vos regards attendris, vous suivez le va-et-vient des futurs parents.

Au refuge, c’est Farina,

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ma corneille qui regardera par la fenêtre, tournera de l’œil pour obtenir sa collation : Une becquée de pain. S’il est rassis, elle ira le tremper dans la rigole. 

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L’hiver empiète sur le printemps non sans être accompagné de quelques bonnes bordées de neige propices à la saison des sucres. Du jamais vue. On se croirait en janvier : vents, bourrasques, grésil, verglas à la rigueur.

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Pendant ce temps, les G4 prolongent le plaisir de l’hiver

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(Moineau domestique, (passer domesticus) petit passereau granivore et insectivore de la famille des passeridés et à l’ordre de passeriforme.) Guide d’identification des oiseaux du Québec 

 

LE SABOT DE FONFON, POURQUOI PAS?

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C’eut été un sabot de la vierge, le regard serait moins «amoché». Le sabot d’un faon, c’est une autre paire de manches. Mea culpa, on ne badine pas, on ne fait pas la Germaine avec des animaux que l’on dit sauvages.

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Il est huit heures. Un matin d’automne à faire rêver. Tremblant et l’abondance de ses feuillus aux mille nuances, vous en met plein la vue. Un ciel bleu mur à mur. Les premiers rayons du  soleil glissent le long du parcours du Géant et s’abreuvent de sa rosée. Vos amis matinaux, en retrait dans le sous-bois pointent de l’œil. Au moindre bruissement de votre part, ils dresseront l’oreille et viendront vers vous.

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L’odeur et le bruit de la pomme que vous croquez les attirent.

Fonfon, le dernier né des faons, le laissé pour compte, l’orphelin de mère vous a conquis. Du bout des doigts, si vous lui donniez un petit quartier de pomme?

L’autre, le grand frère, le jeune cerf d’un an vous observe. Plus que cela, il vous a à l’oeil. « Pourquoi lui et pas moi? »

Votre « cœur de pomme » cède et tend un deuxième quartier, vers lui cette fois. La mère de famille aurait dû se rappeler…

Loin d’accepter de partager la main nourricière qui tend la bouchée; comme la coutume le veut dans le monde des cerfs, le jeune Fonfon, dressé sur ses pattes arrière brandit ses deux sabots de devant vers le rival pour l’empêcher de prendre la bouchée.

Vous êtes là, témoin du geste tant de fois observé. Le temps de vous retourner sans crier gare, plutôt que d’atteindre son but et d’éloigner l’imposteur, le sabot de Fonfon se rabat vers vous et atteint votre visage.

Une « droite » d’un champion-boxeur ne ferait pas plus d’effet. Vous en êtes quitte pour une coquetterie non pas dans l’œil, mais le long de la joue.

Morale de l’histoire : On ne peut jamais prévoir comment réagissent ces chéris dont la présence et le regard vous apportent  tant de joie, d’émerveillement et à l’occasion d’étonnement.

CE MATIN, CE QUE JE VOIS…

 

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Un matin de semaine sainte. Pluvieux. Il faut dire que la nature fait son œuvre. Les timides bourgeons aux branches des bouleaux jaunes remplacent les gouttes d’eau déposées par une pluie abondante. Les dernières nappes de neige disparaissent à vue d’oeil. Ce matin, l’imperceptible montagne est emmitouflée dans son brouillard. Un temps de semaine sainte dirait-on.

Ce que je perçois avec un certain sourire, « quel bonheur, quelle chance »! c’est ma biche roupillant, qui a bien le droit de se reposer, Son faon à ses côtés, sur la baleine, comme l’appellent les moussaillons. Cette énorme plaque de granite, prolongement du rocher. Témoin de tout ce qui se passe au refuge. Là où l’on s’allonge pour regarder le ciel, le beau temps, les étoiles. Là, d’où l’on zieute la montagne pour voir le temps qu’il fera. Là où l’on se retrouve après avoir trop ri ou trop joué.  Ce dimanche, la baleine réchauffée par un soleil généreux nous rassemblera, nous offrira sa douce chaleur réconfortante, vivifiante. Ce sera Pâques, ce sera notre printemps.

JOYEUSES PÂQUES À VOUS TOUS,

DE LA PART DE NOTRE TRIBU.

RETOUR DE MA CORNEILLE, N’EN DÉPLAISE…

 

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L’un de ces quatre matins, veille de la Saint-Valentin, en train de petit-déjeuner tout en lisant les nouvelles sur ma tablette, jetant de temps à autre un oeil à la fenêtre, attendant discrètement, j’ose dire nonchalamment, le moment de la visite des oiseaux (mésanges, pic-bois, juncos, geais bleus), ou celle de mes quatre faons échevelés pour avoir dormi la tête dans la neige.

Je lance soudainement, pour que l’homme et les quatre murs de la maison l’entendent: « ma corneille » Et je tempère en ajoutant par prudence: « si c’était elle, si c’était ma corneille, celle-là même que je tentais d’apprivoiser l’été dernier? » Je me précipite vers la fenêtre, l’ouvre et lance dans le ciel et à tout venant mon « gouack gouack gouack gouack » devenu légendaire. Aucune ressemblance avec le croassement rauque et discordant de ma corneille, cette espèce de grands passereaux de la famille des Corvidae, présents en Amérique du nord et au Québec.

L’homme de ma vie en a entendu d’autres. Il ne s’étonne plus. Aussitôt il me tend une bouchée de son croissant au cas « Zou » la bestiole ailée reviendrait.

Pour ajouter au suspence, en dépit de mon enthousiasme, je confie au scepticisme de ma moitié: « je croirai qu’elle est ma corneille, si elle m’entend et vient déposer son ramage et son plumage à l’endroit où elle atterrissait fidèlement l’an passé, dans un grand fracas d’ailes.

Le temps de deux ou trois gorgées de café et voilà de nouveau l’oiseau rare qui dépose ses deux ergots sur la « rampe de la galerie » à ma grande joie. Elle reluque vivement autour et de son oeil aussi noir que son plumage iridescend, me jette un regard que je n’arrive pas à décrire mais qui n’a rien de la langueur de celui de mes biches.

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C’est elle! c’est elle! Dans un cri de joie. J’ouvre la fenêtre et dépose tout doucement le croûton dans la boîte à fleurs. C’est l’hiver vous comprendrez. Elle a compris. Elle scrute les alentours, s’approche à son tour de la fenêtre pour saisir l’appât, repartir au vol et aller se percher sur son piquet de clôture favori. Je suis aux anges. Ma corneille est de retour. Ce sera bientôt le printemps.

Note: (La corneille d’Amérique est protégée par la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. C’est une espèce grégaire.

Les corneilles sont les seuls corvidés à effectuer une migration. À la mi-octobre, elles partent en bande vers le sud du Canada, le sud des États-Unis et le nord du Mexique. Celles qui trouvent suffisamment de nourriture peuvent rester à la même place toute l’année. Les migratrices annoncent leur retour entre la fin février et la fin mars.)  

 

 

 

UNE MAISON À INSECTES

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Vous voyez cette jolie petite chose à la fière allure, ayant pignon sur jardin chez Nicole et Henri, nos amis berrichons.

Une adorable petite chose qui retient mon intérêt, même sans connaître le pourquoi de sa raison d’être, son rôle s’il en est un, son usage également. Elle me fascine.

Loin d’être renfrognée dans son coin, elle s’affiche à tout venant, dans son entourage de verdure, sertie comme il se doit de plantes, d’herbages et de fleurs.

Et  moi, devant cette inimaginable petite chose, je craque d’admiration.

C’est une maison à insectes! Chuchotent  tour à tour nos hôtes et auteurs du bâtiment. Nous sommes à Châteauroux, dans le Berry en plein cœur d’une bloguinade  (expression consacrée pour définir des retrouvailles, divinement chaleureuses, d’amis blogueuses et blogueurs  réunis sous la bannière de (Blog50.com)

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En octobre dernier, durant leur séjour au Québec, les cousins de France nous ont fait  le plaisir et l’honneur d’une visite de quelques jours, à Tremblant, pour célébrer les splendeurs de l’été indien, découvrir la beauté de ses villages, de ses lacs, et rivières; de sa faune et de sa flore. Au fil des jours et des conversations,  nos visiteurs se remémorent l’engouement et l’émerveillement qu’avait  suscité chez moi, la vue de leur maison à insectes. 

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Dès leur retour dans leur beau pays, sans hésiter, ils me font parvenir Oh! Surprise! Livrée à ma porte, vous avez deviné! « La plus jolie des maisons à insectes du monde ».

Quoi de plus précieux pour une amoureuse de la nature, de tout ce qui l’entoure, de tout ce qui existe, croit ou bouge. Ce présent de leur part fut pour moi un pur enchantement

Le printemps venu, ce précieux souvenir trouvera sa place au jardin. Je rêve déjà d’y réunir mes Trésors : Julien, Charlotte, Ella, Arthur, Laila, sans oublier Thomas. Je leur parlerai de Nicole et d’Henri,  ces amis soucieux de l’importance  de la présence des insectes utiles dans leurs jardins.  Ils découvriront du coût, la belle histoire du rôle que jouera notre maison des insectes dans notre décor familier où s’y logeront : coccinelles, papillons, abeilles, et autres  insectes et ce au grand bonheur de notre environnement et de dame nature.

Merci les cousins Berrichons

 

LA VIE DU TEMPS DES FÊTES

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Un matin en noir et blanc. Un matin comme je les aime à Tremblant

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Un matin de Nouvel An, de givre et de bourrasques de vent.

Un matin à se blottir, se recroqueviller, se réfugier dans ses pensées et  fredonner tout en langueur: «La pluie sur les carreaux a effacé le givre ».

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 J’adore cette vieille chanson.

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Et si, par hasard,  il s’y trouvait soudainement de la couleur dans le décor. Mes yeux s’arrêtent sur nos dossards suspendus à nos deux paires de ski de bois des années 1945,  recyclés en « porte-manteaux » m’incitant  à vous parler de « notre » 24h Tremblant, fin novembre 2016.

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27,000 donateurs,  2,517 participants, 305 équipes (ski, marche et course à pied) dont les nôtres: OKIOK-SKI et OKIOK-DUO (marche et course) habités d’un seul et même objectif : les enfants, la santé.

Un immense merci à nos généreux donateurs, amis, collègues, commanditaires. Merci de nous avoir supportés moralement,  mais avant tout, d’avoir supporté une grande et noble cause. Celle des enfants.  Nous vous en sommes reconnaissants.

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Ce matin, 73 cm de neige fraîche tombée en 48h à Tremblant. Un décor paradisiaque, rien de moins. Un soleil qui a perdu sa timidité et s’étire de tous ses  rayons sur cette neige immaculée.

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Même le « banc de quêteux »  en a plein les bras de cette neige. Lui, le rassembleur des grands événements familiaux et amicaux: Action de Grâce, Méchouis;  lui, l’oreille discrète, à l’écoute des jours heureux. Beau temps, mauvais temps, il est là, discret, patient, témoin irréfutable de la vie de tous les jours.

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Une nuit, en noir et blanc, propice aux  souvenances emmitouflées dans les «hiers » ou enfouis sous la neige de l’instant. C’est ainsi que l’histoire s’écrit.

C’était le 24 décembre 2015. Nous attendons l’arrivée de Maryse, la conjointe de notre petit-fils Anthony, que je surnomme affectueusement mon « marin de baignoire », faisant carrière dans la marine des Forces Armées Canadienne, Ils sont des nôtres pour les célébrations du temps des fêtes.

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Il est plus de minuit, quand ils s’amènent et frappent timidement à la porte de notre chambre. Deux voix toutes chaleureuses  chuchotent: »nous avons une belle nouvelle à vous annoncer » – Maryse est enceinte ». L’émotion, est au comble pour les grands-parents. Joli cadeau de Noël direz-vous. Sur cette nouvelle prometteuse, 2016 a frayé son chemin sans heurs et

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Thomas s’est annoncé un 25 juillet de l’été 2016. Il a été accueilli dans la tribu avec tout l’amour du monde. 

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À venir :  L’Histoire de La première maison en pain d’épice du Fairmont Tremblant.

 

UN TEMPS À NE PAS COUCHER DEHORS…

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« C’est la tempête, on ne voit ni ciel ni terre, regardez-moi l’allure tout enneigée. Pas gentil de me laisser dehors. Bourrasques, tourbillons de neige, giboulées, quand ce n’est pas le verglas, le grésille et la pluie. »

« Les « bipèdes» disent que le printemps est là.  Pas pour les cerfs croyez-moi.»

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         AU NOM DE LA TRIBU, JOYEUSE PÂQUES QUAND MÊME…