UN COUP DE POUCE

Je viens de recevoir cet important message de Jean Provencher concernant l’arrivée hâtive des Colibris au Québec, Jean Provencher nous invite à leur donner un coup de pouce en installant des abreuvoirs pour colibris.

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Nos colibris seront vraiment là incessamment. Sans doute entraînés par cette vague de chaleur d’une dizaine de jours venant du golfe du Mexique, ils ont traversé les États-Unis en un rien de temps. On n’a pas connu de montée aussi rapide depuis qu’on tient des registres d’observations à leur sujet. Si nous comparons la carte de leur progression l’année dernière à travers les États-Unis à celle de cette année, ils arrivent au moins un mois avant le temps

Mais voilà. La chaude température de la semaine dernière est disparue. Après un voyage épuisant, ils mettent patte ici dans une contrée redevenue ce qu’elle est en temps «normal» à ce moment-ci de l’année, une contrée froide. Il y a quelques heures, on les signalait dans le sud de l’Ontario et en Nouvelle-Écosse. Aucune de leurs fleurs habituelles n’est encore présente. Les insectes se font rares. Comment peuvent-ils donc se restaurer ?

Il nous faut donner un coup de pouce à ces pionniers, ces premiers arrivants. Personnellement, je crains une forte sélection naturelle, j’ai peur que nous en échappions beaucoup, que seuls demeurent les plus forts. Pourquoi ne pas mettre en place dès maintenant un de vos abreuvoirs à colibri, histoire de leur tendre la main ?

En préparant votre mélange de sucre blanc et d’eau, soyez généreux. Allez-y d’un mélange très sucré, une portion de sucre pour deux d’eau, même une portion de sucre pour une d’eau. Vous diminuerez le sucre dans quelques semaines. Après ce long voyage, il faut leur épargner de revenir et revenir constamment à l’abreuvoir boire une eau pauvre en sucre. C’est de repos et d’une nourriture tonifiante, propre à les remettre en condition et à leur permettre de traverser nos nuits froides, dont ils ont maintenant besoin.

VAUT MIEUX RIRE QUE DE PLEURER

Ce matin, serait-ce la grisaille du ciel, l’absence de la neige fondue trop rapidement, un brin de froidure indiqué sur le thermomètre, vous ne sauriez dire, mais en attrapant votre « marchette » à la levée du lit, vous la ressentez devenir un boulet, enfreignant votre légitime liberté.

Plus tard, debout, face à l’ingratitude du « miroir », loin de vous renvoyer un sourire,  projette le visage d’une personne que vous refusez de reconnaitre. Déçue, vous détournez le regard pour apercevoir la sempiternelle « chaudière » qui vous sert de tabouret sous la douche.

Comme par miracle, vous vous souvenez d’une tante, très mondaine, qui possédait une «vanité » sorte de trésor de petit meuble surmonté d’un joli miroir devant lequel, s’assoyait la dame pour se faire une beauté. Il y avait là, des flacons de parfum, des petits pots de crème, des peignes, des brosses à cheveux, des épingles magnifiques pour retenir le chignon, des rouges à lèvres, des ombres à paupières, des fards à joues. En admirant ce décor de princesse, vous rêviez de posséder un jour, une semblable « vanité ».

Ce n’est pas aujourd’hui que vous allez sombrer dans la morosité. Devant le comptoir de votre salle de bain métamorphosé en  « vanité de fortune »,  vous vous assoyez triomphalement sur votre précieuse « chaudière » et sous vos yeux ravis, la chrysalide devient papillon. Puis, une fois les dix-sept marches descendues allègrement, le sourire fendu d’une oreille à l’autre, vous lancez à votre « aidant naturel » qui vous accueille les bras ouverts. « Que dirais-tu si je t’invitais au resto? » Vous voilà en route, escortée de votre galant,  incluant fauteuil roulant et « marchette. »

Après tout, n’est-il pas mieux de rire que de pleurer.

 

Québécisme le nom marchette (« déambulateur ») constitue une expression particulière au Québec.

L’ŒUF DE L’ÉQUINOXE

 

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Cette fois, les sceptiques seront confondus.P1960667.JPG

En mars 2007, je publiais sur mon blog une note accompagnée d’une éloquente photo de l’homme de ma vie en train de prouver qu’au moment de l’équinoxe, les œufs tiennent debout. En septembre 2009, je soulignais de nouveau le phénomène. En mars 2010, je revenais sur le sujet avec une note intitulée :l’œuf de l’équinoxe. (voir archives sur mon blog)

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Vous pensez bien que le jour où nous avons atterri à Quito en Équateur, notre première destination terrestre allait être la « Mitad del Mundo »  (le milieu du monde –  Ligne de l’Équateur).

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Au pied de l’imposant monument qui marque la latitude zéro, je m’étais jurée (occasion unique), de mettre un pied dans chaque hémisphère. C’est à cet endroit précis, lorsque le soleil brille à la verticale, qu’il ne projette ni votre ombre ni celle des autres visiteurs.

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À quelques pas de là, au musée Solar Inti Nan, précisément situé sur la ligne équatoriale définie par GPS, les touristes sont invités à observer de quelle façon les eaux se déversent de chaque côté de l’équateur. Du coup, je n’allais pas rater l’occasion de photographier le guide qui, sous le regard émerveillé des visiteurs nous fit vivre l’expérience de l’œuf qui tient debout.

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À votre tour maintenant

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VIVRE À DEUX…

Vous avez ri aux larmes et vous riez encore…

Le bulletin de nouvelles passé, toujours aussi lugubre et grisâtre, vous annoncez à votre « aidant naturel » (tâche attribuée par les fonctionnaires provinciaux à celui ou celle qui prend l’autre en charge. L’autre est le proche et non le prochain. Celui des deux qui a perdu momentanément son autonomie physique.) Dans ce cas-ci, «  l’aidant », c’est l’homme de votre vie. À ce titre, « pour le meilleur et pour le pire », avait précisé le bon curé au moment de bénir votre union.

« L’aidant naturel » a une fonction non rétribuée et non syndiquée et pas nécessairement qualifiée. Il (l’aidant) est selon sa description de tâches, en disponibilité, le jour et la nuit, les samedis et dimanches et les vacances aussi. Souvent jusqu’à épuisement ou jusqu’à ce que mort s’ensuive. Vous exagérez, mais « l’aidant naturel » n’en pense pas moins.

Assez d’éloges envers « l’aidant naturel ».  Passons à l’autre. L’autre qui ignore tout de la lévitation et continue à rejoindre, sur le « fessier », l’étage que vos amis appellent amoureusement: le septième ciel.

« Ha! ce qu’on est bien! » Pensez-vous, libérant votre engin (la marchette) qui ne vous quitte pas d’un pas, pour vous laisser tomber sur la couette invitante à souhait.

Têtes sur l’oreiller, avant de sombrer dans un sommeil réparateur, vous avez l’habitude de vous raconter des choses, des anecdotes, de revivre les bons moments de la journée, à l’occasion, d’évoquer un souvenir lointain. Soudain « votre aidant naturel » recroquevillé en chien de fusil, se met à imiter le bruit sourd du paquebot qui quitte le port. Puis, recommence. Le vrombissement sourd s’intensifie, Il réajuste la note, l’amplifie. Auditrice silencieuse, vous riez dans votre barbe. Au quatrième départ du bateau qu’il imite, vous éclatez de rire. Vous voilà prise d’un fou rire. Vous en venez à rire aux larmes. Pliée en deux, presque étouffée de rire vous lui demandez : Cette fois, quel est ce nouveau paquebot qui quitte le port?

Vous avez bien ri. En regardant votre « loup de mer-aidant naturel », du coup, il vous vient à la mémoire le Lai du Chèvrefeuille de Marie de France. À bien y penser, vous vous dites :

« Ainsi va la vie, ni lui sans moi, ni moi sans lui. »

JE MARCHE DANS MA TÊTE

 

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Ce soir, loin de sauter à cloche-pied, je marche dans ma tête. Me voilà au Pérou, en train de revivre l’un de mes innombrables moments d’extase. Celui d’apercevoir la silhouette du candélabre de Paracas, taillé dans la falaise par les anciens Paracas. (Civilisation qui s’épanouit, pense-t-on entre 300 avant notre ère et 200 apr. J.-C.

Selon certains scientifiques, ce géoglyphe de 200 m de long sur 60 m de large représente la constellation de la Croix du Sud. Pour d’autres chercheurs, le Candélabre représente un cactus stylisé, symbole de puissance dans la culture Chavin. Quoi qu’il en soit, il semble que le Candélabre a aussi servi de repères aux navigateurs.

Bonne nuit.


LES MOTS POUR LE DIRE…

 

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Machu Picchu, un désir réalisé.

« Il ne t’est jamais donné un désir sans que te soit donné le pouvoir de le rendre réalité. »

Ces jours-ci, je m’accroche à cette « affirmation » de Richard Bach.

Aujourd’hui, on dirait un temps de printemps. Bientôt, les érables couleront et ce sera le moment de les entailler. « Le temps des sucres ». On nous annonce des températures de “redoux ” une sorte de dégel hâtif pour la semaine prochaine. La tribu est sur skis et s’en donne à cœur joie.

Je ne vous répéterai jamais assez que vos commentaires sont mes petits bonheurs quotidiens. À ce propos, parlons de la chaudière, puisqu’elle a soulevé l’intrigue. Remarquez qu’au moment d’écrire ma note, j’ai eu une sorte de petite gêne, sachant que la chaudière avait prioritairement une fonction qui se rapporte au système de chauffage.

L’autre “chaudière ” la mienne,  expression courante et usuelle chez nous, est tout bonnement un seau. Ce récipient cylindrique muni d’une anse servant à transporter des liquides ou diverses matières. La chaudière fait partie de nos objets domestiques. Elle a mille et un usages. On transportera volontiers une chaudière d’eau. Remplie de terre, on y plantera un jeune arbre. Les savons à lessive, les détergents sont souvent vendus dans des chaudières de 20 livres. Au printemps, quelque part au Québec, on “ramassera ” des “chauiéres ” d’eau d’érable quand ceux-ci couleront à “siau ” (Québécismes).

Ne disposant pas d’un tabouret dans mon refuge, je ne me voyais pas vous avouer que pour prendre ma douche, il me faille m’asseoir sur un seau. Il me semble que la « chaudière de 20 livres » a des allures tellement plus exotiques.

Bon dimanche et profitez bien de vos deux jambes pour célébrer le temps qui passe.