Les nuages sont revenus
Et la treille qu’on a saignée
Tord ses longs bras maigres et nus
Sur la muraille renfrognée
La brume a terni les blancheurs
Et cassé les fils de la Vierge
Et le vol des martins-pêcheurs
Ne frissonne plus sur la berge.
Refrain
Viens cueillir encore un beau jour
En dépit du temps qui nous brise
Et mêlons nos adieux d’amour
Aux derniers parfums de la brise.
(chanson d’automne » Parole et musique de Maurice Rollinat, interprète Jean Clément, 1934).
« Tu parles d’une façon de commencer une note après tant de semaines de relâche, d’oisiveté, de silence », me direz-vous. « Ça ne va pas? »
Cette chanson, ma mère la fredonnait, l’automne venu. C’était au temps de mon enfance. J’ai grandi en la fredonnant à mon tour, et encore à ce jour.
Début octobre, nous accueillons au Refuge et à bras ouverts Nicole et Henri, nos amis tant attendus, avant qu’ils partent à la découverte de notre Québec. Leur passage nous a fait chaud au coeur. Mission accomplie. Nos prières ont été exaucées. Cette année, nous avons eu le plus bel « Été indien du monde ».
Nous le souhaitions pour eux. Depuis leur séjour au Refuge, Tremblant n’a plus de secret pour nos Berrichons d’amis.
Nous pouvons dire que nos Touristes ont eu un bain, non pas de foule, mais de couleurs, se retrouvant au coeur de notre fabuleux « Été indien » qui n’a rien épargné pour leur en mettre plein la vue.
Les biches les attendaient aux portes du Chemin du cerf. « Fallait le faire ». Les montagnes qui nous enchâssent n’étaient plus que d’immenses et majestueux bouquets de bienvenue.
Notre artiste peintre de Nicole a même craqué sous le charme du regard des biches qui mangeaient dans sa main.
Mi-octobre ce fut le célèbre Méchoui annuel de l’Action de grâce.
La tradition se veut de réunir la fratrie composée des frères et sœurs de l’homme de ma vie, tous octogénaires. Nous étions plus de 80 parents et amis rassemblés à ce rendez-vous du cœur et de l’amitié. Journée terminée à la belle étoile, en beauté et en chansons, autour de la flamme d’un feu de camp, comme le veut la coutume.
Puis la vie reprend son cours. Les semaines filent tissées serrées, incrustées de petits et grands défis, d’imprévus, d’anniversaires, de départs et d’arrivés, de peines de joies et d’émotions, de pourquoi et de comment.
Pendant ce temps, Thomas, dans les bras de son grand-papa, nous a comblés de sourires et de gazouillis.
Vient novembre, le nuageux, le frileux avec sa Toussaint, son Jour des Morts, ses recueillements, ses visites au cimetière chargées de souvenirs. . Novembre et sa grisaille qui s’installe, sa noirceur qui vient vite et son soleil qui tarde à se lever. Au calendrier, le 11 novembre, Jour du Souvenir.
L’Halloween apporte son brin de folie. Arrive la Sainte-Catherine avec ses papillotes de tire à la mélasse et l’anniversaire de Julien , le 25 novembre,
notre premier arrière-petit-fils qui aura 7 ans, l’âge de raison comme nous disions jadis. « On a l’âge de raison, mais on n’a pas raison » comme nous chantions dans mon temps.
Vite, la préparation des calendriers de l’Avent à livrer aux récipiendaires avant le premier décembre. Cette année 2016, la grand-mère compte 19 destinataires (petits-enfants et arrières-petits-enfants) 456 chocolats à glisser dans les sachets de satin ou
les tiroirs de maisonnettes. Une belle tradition qui se perpétue d’année en année depuis 1997. En 2017, année du 20e anniversaire de cette tradition, Thomas aura droit à son calendrier, et la grand-mère aura 480 chocolats à compter et à distribuer.
Ainsi va la vie si Dieu le veut…
Prompt rétablissement à Nicole, mère nourricière de mes chevreuils lors de son passage au Refuge et salutations à Henri.
À très bientôt!