UNE CITROUILLE ET SA SOUPE

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Octobre le splendide paré de ses plus beaux atours aux mille et une nuances, allant de ses verts devenus timides aux ambres, ocre, jaune multiple, jusqu’à s’éclater en des rouges dignes d’inspirer les plus majestueuses oriflammes.

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Octobre, c’est l’Action de grâces déguisée en jours festifs, son été indien, l’abondance de ses récoltes alors que courges, citrouilles et potirons  se bousculent aux étalages, aspirant tout un chacun, devenir  l’égérie de l’Halloween.

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Ce mois-ci, Héraime nous en met plein la vue sur son blog avec sa citrouille de 16.5kg. Pour le féliciter de son côté «cultural» du potager, grâce à sa fabuleuse récolte, je lui offre une recette authentique de soupe à la citrouille conforme aux critères de la cuisine régionale au Québec. Pourquoi pas!

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La soupe à la citrouille est tirée du livre : Recettes du Terroir lavallois , éditions Pénélope, 1992. C’est dans le cadre du lancement de ce dernier, coïncidant avec la fête des récoltes de ville de Laval, qu’un menu de circonstance fut présenté par le chef Richard Trottier alors chargé provincial du comité de la Cuisine régionale au Québec.

SOUPE À LA CITROUILLE

DU CHEF RICHARD TROTTIER 

(pour 4 personnes)

½ tasse (125 ml) d’oignon haché, 1 tasse (250 ml) de céleri haché, 1 tasse (250 m) de pommes de terre pelées et coupées en cubes, 4 tasses (1 litre) de citrouille coupé en cube, 3 tasses (700 ml) de bouillon de poulet, 2 tasses (450 ml) de lait, 2 à soupe (30 ml) de beurre, sel et poivre blanc au goût.

Faire fondre le beurre dans une casserole pour y faire revenir à feu moyen l’oignon, le céleri, les pommes de terre et la citrouille pendant 4 à 5 minutes en remuant fréquemment.

Ajouter le bouillon de poulet et amener à ébullition à feu vif. Réduire à feu doux et laisser mijoter pendant 25 minutes ou jusqu’à ce que les légumes soient tendres.

Retirer la casserole du feu. Déposer les légumes dans la jarre du mélangeur puis mélanger jusqu’à l’obtention d’une consistance homogène. Mettre cette purée dans une casserole puis la faire chauffer à feu doux en ajoutant graduellement le lait et en remuant fréquemment. Saler et poivrer.

Servir la soupe garnie de petits croûtons à salade.

 

LE SABOT DE FONFON, POURQUOI PAS?

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C’eut été un sabot de la vierge, le regard serait moins «amoché». Le sabot d’un faon, c’est une autre paire de manches. Mea culpa, on ne badine pas, on ne fait pas la Germaine avec des animaux que l’on dit sauvages.

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Il est huit heures. Un matin d’automne à faire rêver. Tremblant et l’abondance de ses feuillus aux mille nuances, vous en met plein la vue. Un ciel bleu mur à mur. Les premiers rayons du  soleil glissent le long du parcours du Géant et s’abreuvent de sa rosée. Vos amis matinaux, en retrait dans le sous-bois pointent de l’œil. Au moindre bruissement de votre part, ils dresseront l’oreille et viendront vers vous.

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L’odeur et le bruit de la pomme que vous croquez les attirent.

Fonfon, le dernier né des faons, le laissé pour compte, l’orphelin de mère vous a conquis. Du bout des doigts, si vous lui donniez un petit quartier de pomme?

L’autre, le grand frère, le jeune cerf d’un an vous observe. Plus que cela, il vous a à l’oeil. « Pourquoi lui et pas moi? »

Votre « cœur de pomme » cède et tend un deuxième quartier, vers lui cette fois. La mère de famille aurait dû se rappeler…

Loin d’accepter de partager la main nourricière qui tend la bouchée; comme la coutume le veut dans le monde des cerfs, le jeune Fonfon, dressé sur ses pattes arrière brandit ses deux sabots de devant vers le rival pour l’empêcher de prendre la bouchée.

Vous êtes là, témoin du geste tant de fois observé. Le temps de vous retourner sans crier gare, plutôt que d’atteindre son but et d’éloigner l’imposteur, le sabot de Fonfon se rabat vers vous et atteint votre visage.

Une « droite » d’un champion-boxeur ne ferait pas plus d’effet. Vous en êtes quitte pour une coquetterie non pas dans l’œil, mais le long de la joue.

Morale de l’histoire : On ne peut jamais prévoir comment réagissent ces chéris dont la présence et le regard vous apportent  tant de joie, d’émerveillement et à l’occasion d’étonnement.