COMME SI C’ÉTAIT VRAI…

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Notre équipe marche et course « OKIOK Vintage 2018 »

Lorsque l’homme se glisse hors de la couette tout confort avec des allures d’Olympien, vous devinez qu’il mijote un projet.

Sans plus, il se dirige vers la fenêtre où lui apparaît en 3D: Tremblant, sa montagne, sa neige, son télésiège qui s’active allègrement vers les hauteurs.

Déjà vous avez capté les non-dits. Le ciel est bleu. Le temps est doux. Doux? C’est selon l’endroit où vous habitez. Ici, zéro degré ou moins 5, c’est doux. Le soleil transperce quelques petits nuages oubliés. Conditions idéales  pour votre première descente de la saison.

« Si tu veux bien (remarquez l’approche), nous allons  faire une « pratique ». Il n’a pas encore avoué de quoi il s’agit. Vous pensez  24h tremblant, l’événement plane dans l’air.  Après soixante- deux ans de vie à deux, vous avez tout compris : la neige et la montagne parlent d’elles-mêmes. Une « pratique », c’est une sorte de simulation. Vous avez sûrement entendu parler des pratiques  en cas d’incendie ou de tremblement de terre. Mes amis en résidence connaissent ces types d’exercices avec sirènes qui s’évertuent à vous casser les oreilles.

Pour l’homme, une pratique, c’est de revêtir votre accoutrement au complet, incluant mitaines, cagoule, lunettes, etc. Une fois déguisée en skieuse de la tête aux pieds (pas tout à fait). Il vous invite à enfiler vos «impondérables » : ce sont vos chaussures de skis (vos bottes) qui n’ont rien du confort de vos pantoufles en peau de mouton. Moment douloureux  dans votre vie de skieuse, en début de saison. Les enfiler vous donne l’impression que vous placez vos chevilles dans la gueule du loup qui vous les mâchouille sauvagement au fil des heures. Et puis, l’effort de glisser (le mot est fort) vos petits petons dans les carapaces, fait que l’œuf à la coque du petit déjeuner vous remonte dans la gorge à cause des pantalons qui ont sûrement rétréci de la taille en passant chez le Nettoyeur. La persévérance aidant, vous en venez à bout.

Votre ange gardien (l’homme de votre vie) s’assure que les fixations (ce qui retient la botte sur le ski) répondent aux normes de sécurité. Je vous épargne cette étape digne d’une séance d’acrobatie.  À cet instant, «l’important  ce n’est pas la rose, c’est la sécurité » précise votre tortionnaire. «Ce qui importe  c’est que la tension exercée par la fixation soit telle qu’elle cède et libère votre jambe (pied  et botte) au moment d’une chute spectaculaire ou presque… Pour la pratique, vous êtes debout, «sur vos deux pieds » préciserais votre père, ou mieux sur un seul. Je ne vous mentionne pas la série de contorsions requises à ce moment de l’exercice, à savoir quand la fixation cédera à la pression. « la prévention vaut l’effort» vous rappelle le Sage. À qui le dit-il?

La simulation terminée, vous n’aurez plus qu’à chanter : « Tombe la neige » en pensant au « 24h tremblant les 8,9 et 10 décembre,  à vos généreux donateurs, et à votre collecte  de dons destinés aux enfants malades ou dans le besoin. J’oubliais : À l’effort qu’il vous en coûtera. «Mais c’est pour une bonne cause ».

24h TREMBLANT

COURSE À LA COLLECTE DE DONS 2018

4 093 038 $

Dons amassés à ce jour

3 524  skieurs, marcheurs et coureurs 

40 592 donateurs

Une foule de plus de 30 000 personnes

LE TEMPS QU’IL FAIT

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Ce matin, il fait un temps de cocooning». Pour une fois, vous n’avez pas envie d’aller dehors. Un temps bruineux. Pourvu que cette bruine froide ne dégénère en pluie verglaçante».  La météo nous parle de neige fondante, de redoux. Autant de mots qui vous sont familiers. Ajoutez le mot réconfortant qui invite à la lecture, à l’écriture, au classement de vos photos, au rangement de vos petites choses précieuses comme la prunelle de vos yeux.

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La visite de votre adorable corneille interrompt ce temps de rêverie. Vite un croûton de pain pour elle. Vous lui lancez une invitation : «Cocotte viens manger! ».  Elle est là, à portée de main, elle attend sa ration. Écureuils, mésanges, chardonnerets en font autant, se gavent de graines de tournesols et de miettes distribuées dans vos  « boîtes à fleurs »  suspendues et dénudées durant la rude saison.

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Ludovic, votre  branche de coudrier, votre météo personnelle, n’indique rien de bon puisqu’il affiche une mine grise, il se trompe rarement le pauvre, fixé à la merci des vents et des tempêtes.

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Un regard vers lui et vous avez le temps qu’il fera dans les prochaines heures.

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L’automne venu, vous avez sauvegardé deux géraniums avec ordre de fleurir votre hiver. Mission accomplie. Ils trônent devant la fenêtre. Regardez-moi ces merveilles gavées de bons soins des mains de votre  jardinier (… de la fleur de l’âge) avec leurs jolies floraisons éphémères. Leur présence crée de l’ambiance et réchauffe les cœurs par temps de froidure.

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En pensant à ces « réchauffe-cœur » vos G4,  Arthur, 6 ans le 13 février prochain et Laïla, 5 ans le 11 août, sont venus sonner à la porte de votre refuge pour vous offrir leur photo de futurs élèves. Nicole votre Berrichonne rirait sûrement en vous entendant dire: « une photo, n’est-ce pas là, le plus beau cadeau au monde? »

 

LA BRANCHE DE COUDRIER

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Ludovic annonce le mauvais temps

Pour une raison ou pour une autre, les 25 décembre, la GMW (grand-mère Walsh) reçoit un petit cadeau inattendu et quelque peu insolite. Cette année, sous le regard attentif de toute sa tribu, elle a reçu une «branche de coudrier», dont la fonction est de prédire le temps qu’il fera.  La petite branche (appelée aussi rameau ou baguette), est accompagnée des instructions de la pose et de sa fonction: lorsqu’elle pointe vers le ciel, elle annonce le beau temps. Vers le sol, que la pluie est en route.

Ce que vous ne savez pas? Depuis décembre, la merveilleuse petite branche offerte en mode « beau temps», est demeurée jusqu’alors, sagement inflexible dans son précieux emballage. Et elle la GMW, ce qu’elle ne sait  plus? Qui, de sa tribu lui a offert .  Elle a malheureusement égaré la jolie carte qui l’accompagnait, n’osant jusqu’à ce jour, l‘avouer à quiconque de la tribu.

Arrive le mois de mai et son dicton : «fais ce qu’il te plaît ». la (Miss météo), gratifiée du précieux objet fait appel à l’homme de sa vie qui, sans être un sourcier, a la boussole dans l’œil quand il s’agit de l’orientation des objets et des points cardinaux. La fenêtre désignée, pour prédire le temps qu’il fera sera donc, on l’a devinée, au-dessus de l’évier de la cuisine. Celle-là même qui répond aux critères d’installation : Dehors, à 2 mètres du sol, exposée à l’ouest ou au sud, visible de l’intérieur. Voilà!

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 Cette fois c’est le beau temps

Sous un ciel d’un gris anthracite, à la pluie battante, la fragile petite chose fut clouée, à l’extérieur, comme il se doit, sur le cadrage de la fenêtre (permettant, en tout temps, d’y jeter un œil et vérifier les hauts et les bas de cet objet de prédilection et, de prédiction en rapport avec les sursauts et regains du temps qu’il fera dans les heures à venir. C’est à rendre envieux les bulletins météo et ses prévisions.

« C’est magique grand-maman ta petite branche »

La petite branche en question fait revivre à la grand-mère, de fantastiques souvenirs vécus à l’occasion d’une randonnée à vélo à L’Île-aux-Coudres, d’où elle rapporta, justement, une baguette de coudrier, après avoir sauvagement passé par-dessus les guidons de son deux-roues et s’être retrouvée tête contre terre sur l’épaulement de la route de graviers pour avoir regardé ailleurs et non droit devant. Il fallait voir l’état pitoyable des coudes et des genoux de l’estropiée.

(Pour le plaisir, un peu d’histoire) l’Île aux Coudres, perpétuellement recherchée par les vacanciers, les sportifs  et les touristes, est  située au beau milieu du majestueux fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Baie-Saint-Paul dans la région de Charlevoix. Il est dit que Jacques Cartier en fit sa découverte un 6 septembre 1535. C‘est l’abondance des coudriers, arbre de la famille du noisetier, qui amena le fondateur de Québec à donner à ce refuge le nom d’Isle-aux-Coudres. C’est dans cette Île même que fut célébrée la première messe à l’intérieur des terres du Canada, le 7 septembre 1535.

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Dès que vient le printemps, on reconnaît le coudrier par ses branches couvertes de chatons jaunes d’où lui vient ce surnom d’arbre à chatons. On rapporte que les Amérindiens du début de la colonie étaient déjà familiers avec le coudrier, ses vertus et ses multiples usages. Sans doute les a-t-on transmis aux nouveaux arrivants. 

L’on raconte que de génération en génération, les insulaires de L’Isle-aux-Coudres, se font une fierté de prédire le temps qu’il fera pour une période de 24 heures et de transmettre à tout vent, cette sorte de  météorologie traditionnelle ou populaire. Détail passionnant : L’arbre lui-même, en rapprochant ses branches vers lui, réussit à conserver l’humidité près de son tronc durant les périodes d’ensoleillement. Il les dégagera lorsqu’il pleut, afin d’abreuver l’arbre de pluie tout autour de ce même tronc. On se rappellera que la branche de coudrier agit en fonction de la pression atmosphérique. Traditionnellement, elle demeure l’outil de prédilection des sourciers à la recherche de veines ou sources d’eau dans le sol.

Régnant en maître dans la fenêtre, faisant la pluie et le beau temps, attirant la curiosité, et l’intérêt de tout un chacun, le coudrier et ses multiples usages se situent dans «l’Inventaire des ressources ethnologiques du « patrimoine immatériel» Avouons qu’il serait temps pour la GMW de chercher opiniâtrement, parmi les siens, qui est l’auteur de ce fabuleux présent qu’est le baromètre patrimonial.

  • Le site internet et la page Facebook de « l’Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel » se veulent des outils de diffusion et de mise en valeur des pratiques culturelles du Québec qui sont inventoriées.

24 HEURES PAS COMME LES AUTRES

 

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41 centimètres de nouvelle neige en moins de 24 heures à tremblant. Un pur enchantement pour tous.

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Il faut que je vous dise: c’était hier, en plein grésil, sur le chemin qui mène au refuge. Sont là, Roussette et ses deux petits, grignotant branches de pins et de sapins. La biche zieute notre voiture qui passe à deux pas d’elle, sans broncher d’un poil. Puis, en moins de temps qu’il n’en faut, nos trois témoins sont là, une fois de plus, sur le seuil de la porte.

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Ce matin, c’est l’apothéose! Comment ne pas partager avec vous ce décor 100 % hivernal.

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 Pour terminer, je vous en mets plein la vue et plein de doute avec ce canard Colvert. Vous pourriez croire qu’il est de bois et que je l’ai déposé là, juste en trompe-l’œil. Le « Colvert » est bel et bien vivant, en chair et en os. Pas l’ombre d’une plume ne bouge. Des centaines de skieurs et de visiteurs passeront près de lui, le contourneront sans qu’il bronche pour autant.

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Une dizaine de ces canards traversent la rude saison, « place des Voyageurs », au pied de la montagne, le long du cabriolet qui conduit les skieurs à la télécabine panoramique.

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C’est à s’y méprendre. On dirait de gros cailloux, lorsqu’ils dorment la tête renfrognée dans les plumes.

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Contrairement à leurs compères qui fuient les grands froids pour des cieux plus cléments, ils se sont acclimatés à la froidure et préfèrent vivre au milieu de nous. Le spectacle vaut bien une ou deux photos. Dites!

INFO-SKI ET SA JOURNÉE DES GROS CÂLINS À TREMBLANT

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Ciel bleu, plus bleu que bleu, neige tant attendue, blanche, immaculée, à perte de vue. C’est février dans sa splendeur.

Présent, au sommet de la montagne, et partout, où glissent les skieurs,  « INFO-SKI » formé de bénévoles est là, pour nous.

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«C’est la journée des gros câlins» m’annonce Gene en m’ouvrant les bras dans un élan d’amitié. Avouons que ce geste fait chaud au coeur. Et puis il y a le sourire de Michel. Pourtant, bien que le ciel soit radieux, il fait moins 20 au sommet de Tremblant, avec bourrasques et poudrerie.

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Gene comme Michel portent fièrement leur manteau jaune, un point d’interrogation dans le dos. Ils sont quatre-vingt-quinze à faire partie de ce peloton de glorieux bénévoles. Nous les voyons partout sur la montagne. Prêts à nous accompagner; nous guider; narrer la merveilleuse histoire de la montagne tremblante, de ses sentiers et répondre aux multiples questions : «d’où viennent les noms qu’arborent les pistes » où sont situés les doubles-noir? la Beauchemin est-elle « damée »? La Griffe est-elle en bosses ce matin? Comment sont les conditions de neige? Et c’est gratuit. Rien à payer. Il suffira d’une poignée de main, d’un sourire.

Je reviens au câlin de Gene. Coïncidence! PasseportSanté.net dans son «NewsletterBIEN-ÊTRE» du 13 février posait la question : pourquoi avons-nous besoin de câlins?

« À l’ère de l’ultra communication, le câlin a une saveur particulière. Notre besoin de toucher et de prendre dans ses bras s’inscrit au plus profond de l’histoire de notre espèce. La preuve, nos proches cousins les primates anthropoïdes, pratiquent eux aussi ces échanges tactiles. Au lieu de s’adonner aux câlins, aux massages, ils s’épouillent.

« Chez les grands singes comme chez nous, un câlin vaut mieux qu’un long discours pour témoigner son amitié», affirme le Pr Dunbar de l’Université d’Oxford qui s’est penché sur de nombreuses études pour répondre aux questions que l’on se pose à propos des bienfaits du câlin. Il faut bien, aussi avouer que la tendance est aux câlins et aux bisous. C’est dans l’air.

Bien que la Saint-Valentin soit déjà derrière nous, je vous fais un gros câlin.

Merci Louise et Bill pour les photos.

ILS SONT FOUS CES QUÉBÉCOIS!

 

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Je l’savais! Je l’savais que vous diriez ça!  Si vous ne m’aviez pas écrit cela, j’aurais raté mon objectif : vous faire frissonner, grelotter de froid.  Quelques minutes précédant sa visite chez les grands-parents, ma Sinead se prélassait dans le spa chauffé à bloc. De là le défi du bikini. D’ailleurs sitôt, elle y est retournée.

Il faut le dire : ils sont fous ces Québécois. Fous d’aimer l’hiver, la neige, le givre sur les arbres. Fous de braver le froid et ses bourrasques, les tempêtes, les rafales. Fous de ne pas avoir peur de se geler le bout du nez pour admirer la beauté de l’hiver qui nous enveloppe de son manteau blanc.

Pour vous réchauffer bien amicalement, je vous offre Tremblant dans sa splendeur hivernale.

VIENNENT LES BEAUX JOURS

 

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Un samedi d’avril chagrin, saupoudré de rafales de neige, de pluie en ondées, de bourrasques de vent.  Ce serait un jour grisâtre sans la visite de Cachou, notre petit locataire suisse tout juste sorti de son terrier. Pour se ravitailler après sa longe hibernation, le tamia a repris sa manie de s’infiltrer dans la mangeoire destinée aux mésanges.

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Il  bouffe les graines de tournesol tant et aussi longtemps qu’il ne décide de s’extirper de sa prison. Ses abajoues gonflées à bloc ne lui permettant pas d’en ressortir, il se voit alors obligé de tout régurgiter sa provision.

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À son tour, poil de carotte, l’écureuil roux qui a tenté sans succès d’imiter Cachou, se contente de quelques brindilles de fines herbes pourvu qu’une âme généreuse lui offre quelques noix et noisettes bien fraîches.

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« S’il y a de la bouffe pour les rongeurs et la gent ailée, il y en aura bien pour moi », pense Bambi trop petit pour s’alimenter dans l’auge comme ses cousins et cousines.

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Depuis qu’il a découvert le « service à la porte »`il n’hésite plus à grimper sur la véranda chercher sa part de moulée à la mélasse.

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« C’est le comble, nous n’oserions jamais en faire autant », pensent les ados observateurs. Il en a de la chance ce Bambi.» marmonne le plus jeune des deux. Espérons que la dame de la maison ne nous oubliera pas » souhaite l’ainé.

Le soleil a repris du service s’affairant de faire fondre les dernières nappes de neige.

Bon dimanche ensoleillé!