VIENNENT LES BEAUX JOURS

 

L1020549.JPG

Un samedi d’avril chagrin, saupoudré de rafales de neige, de pluie en ondées, de bourrasques de vent.  Ce serait un jour grisâtre sans la visite de Cachou, notre petit locataire suisse tout juste sorti de son terrier. Pour se ravitailler après sa longe hibernation, le tamia a repris sa manie de s’infiltrer dans la mangeoire destinée aux mésanges.

L1020551.JPG

Il  bouffe les graines de tournesol tant et aussi longtemps qu’il ne décide de s’extirper de sa prison. Ses abajoues gonflées à bloc ne lui permettant pas d’en ressortir, il se voit alors obligé de tout régurgiter sa provision.

L1020543.JPG

 

À son tour, poil de carotte, l’écureuil roux qui a tenté sans succès d’imiter Cachou, se contente de quelques brindilles de fines herbes pourvu qu’une âme généreuse lui offre quelques noix et noisettes bien fraîches.

1-L1020550-001.JPG

 

« S’il y a de la bouffe pour les rongeurs et la gent ailée, il y en aura bien pour moi », pense Bambi trop petit pour s’alimenter dans l’auge comme ses cousins et cousines.

L1020535-001.JPG

 

Depuis qu’il a découvert le « service à la porte »`il n’hésite plus à grimper sur la véranda chercher sa part de moulée à la mélasse.

3-L1020541.JPG

 

« C’est le comble, nous n’oserions jamais en faire autant », pensent les ados observateurs. Il en a de la chance ce Bambi.» marmonne le plus jeune des deux. Espérons que la dame de la maison ne nous oubliera pas » souhaite l’ainé.

Le soleil a repris du service s’affairant de faire fondre les dernières nappes de neige.

Bon dimanche ensoleillé!

QUAND L’HUILE REMPLACE LA NEIGE

 

156- La Tabatière du Mont Edouard.jpg

Après avoir rangés ses skis, notre octogénaire de Jean-Claude,  transpose sur la toile sa passion hivernale.

Bonjour Pierrette

« J’ai pensé que tu aimerais voir ma toute dernière création : LA TABATIÈRE DU MONT ÉDOUARD si tu te souviens, lorsque nous l’avons skiée ensemble, on la connaissait comme la piste # 6. Celle qui a un dénivelé assez prononcé au début pour virer à droite dans un couloir étroit et de là, vers la gauche dans un mini couloir, avant de déboucher sur la section du bas, ouf!  Tout d’un trait sans arrêt, comme des pros. »

Tu as raison Jean-Claude. Je n’oublierai jamais cette descente vertigineuse. Ce jour-là, J’ai savouré le plaisir du dépassement.

COMME SI C’ÉTAIT HIER

 

C’est au Cheval de Jade, chez Olivier Tali et Frédérique Pironneau, originaires de France, que nos deux tourtereaux, Cindy et Claude  ont choisi de souligner leur 33e anniversaire de mariage.

Pour le plaisir des yeux et des papilles, ils ont choisi:

1-L1020527-001.JPG

L1020531.JPG

le Magret de canard de la ferme ‘Aux Champs d’Élisé’, sauce foie gras et truffe.

Pour terminer sur une note amoureuse, le Moelleux au chocolat noir et son coulis à la citrouille vanillée.  

POUR LES DENTS SUCRÉES

 

 

L1020518-001.JPG

En arrière-plan, notre érable que nous entaillons chaque année. Il nous donne une moyenne de 35 litres d’eau d’érable soit un litre de beau sirop. Au refuge, nous consommons environ 10 litres de sirop d’érable annuellement.

En 1989, je publiais une série de brochures intitulées : « Les Délices » dont l’une étaient: «  Les Délices de l’érable », mettant en valeur des recettes à base de sirop d’érable. Voici quelques bribes de ce que nous pouvions y lire en préface.

L’érable nous fournit un sucre naturel légèrement aromatique qui donne aux différentes préparations culinaires un goût délicat. La sève bouillie plus ou moins longtemps et à degrés de chaleur plus ou moins élevés nous donne des produits tels que le sirop, la tire, le beurre d’érable, le sucre mou et le sucre dur, moulé de manière fantaisiste. On l’appelle « sucre du pays »

L’eau d’érable doit bouillir une heure et quarante minutes avant d’avoir la consistance d’un sirop. Pour obtenir un litre de sirop, il faut entre 20 et 40 litres d’eau d’érable. Quatre catégories de sirop sont disponibles partant d’une robe extra claire à foncer ombrée, et d’un arôme doux à plus prononcé.

La période d’entaillage des érables se situe entre le 1er et le 15 mars. On entaille exclusivement deux sortes d’érable : l’érable à sucre et l’érable rouge communément appelé « plaine ». Au cours de la saison d’été, l’érable emmagasine des sucres sous forme d’amidon. À la fin de l’hiver et quand arrivent le printemps, sous l’effet d’un enzyme et d’un abaissement de température, l’arbre évacue un trop-plein de sève constituée de 97,5 % d’eau, 2,4 % de sucre t de 0,01 % de matières minérales. Bien que le phénomène de la coulée de la sève ne soit pas compris avec certitude, on s’entend sur le fait que l’érable ne donne pas de sève sans une fluctuation de température autour du point de congélation, c’est-à-dire le gel pendant la nuit, et de 4 à 5 degrés Celsius le jour. Le sud du Québec est particulièrement favorisé par cette température.

Si l’entaillage ressemble sensiblement à ce qu’il était autrefois, beaucoup de producteurs ont choisi de remplacer les chevaux dans le ramassage de l’eau en installant un réseau de tubes reliant les arbres à la cabane. Une pompe à vide siphonne constamment l’eau d’érable afin qu’elle ne stagne pas dans les tubes et arrive sans tarder dans les réservoirs. La quantité d’eau triple, car cette méthode permet une coulée plus hâtive au printemps, plus tôt le matin, plus abondante le jour, et plus tardive le soir. Il est prouvé scientifiquement que la tubulure ne nuit pas à la santé des arbres .

Je vous propose la plus délicieuse des collations préparées par ma grand-mère Couillard-Després et qui a fait la joie de mon enfance au retour de l’école.

1 tranche de pain de ménage ou autre:

Sucre du pays (érable) râpé,

Crème fraîche 35 % ou plus épaisse, si vous en avez

Trancher le pain d’une belle épaisseur, tartiner de crème fraîche et recouvrir de sucre du pays râpé. Un pur délice. Juste à l’écrire, j’en éprouve une certaine nostalgie.



LA TOMATE VÉNITIENNE

 

 

1-L1020505-001.JPG

Vous raffolez des tomates, surtout en saison.  (Votre raton laveur aussi.) 

Vous les aimez fraîchement cueillies, gorgées de soleil, coupées en belles  tranches, parsemées de pointes d’ail écrasé, de persil ciselé, de fleur de sel de Camargue , de poivre du moulin et arrosées d’un filet d’huile d’olive de Provence provenant -pourquoi pas –  du moulin à huile de «La Balméenne situé à Beaume-de-Venise, en souvenir de votre passage guidé par Christian, le Grillon Heureux..

1-L1040192.JPG

 

Pour revenir à vos tomates, vos amis blogueurs, se souviendront de Jean-Baptiste, l’horticulteur et cousin de l’homme de votre vie. Vous lui rendiez visite l’été dernier. 

1-marguerite jeaan baptiste thérèseL1020105.JPG

 

Ce jour- là, le cousin vous a remis la toute dernière merveille de son jardin appelée “tomate vénitienne”. Rien à voir avec Venise et ses canaux.

Vous avez deviné.  De retour au bercail, n’ayant jamais entendu parler de cette variété de tomates et  n’écoutant que le jardinier qui sommeille en lui, l’Homme  retire – sur le champ – chacune des précieuses graines du cœur de la divine tomate, en vue de les mettre en terre, la saison venue.

Les hommes s’entraident, c’est bien connu. Dans la meute de skieurs, il y a toujours celui qui sait faire, preuve à l’appui…La “tomate vénitienne” en laisse plusieurs pantois. Cette variété, c’est du jamais vue.  Jacques,  le sportif émérite et bon vivant, 

1-L1020512.JPG

 n’est pas “l’homme qui plantait des arbres” que l’on voit sur le célèbre tableau de Frédéric Back. Jacques est l’électricien retraité qui a développé l’art de cultiver des tomates urbaines, pleine hauteur.   “Apportez-moi les graines et j’en ferai des arbres!”

Vous exagérez. Jacques n’a pas dit cela. Il a dit : »  apportez- moi vos graines de semence, je “partirai” vos plants. Une  fois dans votre jardin, comme les miens, vos pieds de tomates atteindront une taille vertigineuse, parfois jusqu’à huit ou 9 pieds » et produiront une cinquantaine de tomates chacun ».

Dans sa « pouponnière à tomates », il faut entende Jacques vous décrire avec amour et passion toutes les attentions que réclament les embryons, tous les soins qu’il procure aux jeunes pousses, le temps qu’il consacre à les « paterner», à les nourrir, les regarder grandir. Mais si j’en crois ses propos, c’est au moment où il rend à tout un chacun son pied de tomates fort et vigoureux qu’éclate sa joie, celle de vous avoir fait plaisir.    

…JAMAIS DE TROP POUR GOÛTER AU SIROP…

 

L1020465.JPG

C’est le temps des sucres au Québec.

02-L1020466.JPG

Depuis les années 1994,

notre rendez-vous annuel, à l’incontournable  et célèbre

Cabane à sucre de la famille Éthier, 

Rang Saint-Vincent, Mirabel, 

03-L1020467.JPG

est synonyme de retrouvailles amicales et familiales,

l’occasion de nous « coller » les uns aux autres,

de lever nos verres, de faire bombance et

de réchauffer nos amitiés.

05-L1020469.JPG

 

Au menu de ce savoureux repas gargantuesque,

il y a la soupe aux pois accompagnée de pain chaud,

la célèbre omelette de Germaine

01-L1020465.JPG

qui ferait sûrement rougir

  la  Mère Poulard, du Mont-Saint-Michel,

célèbre dans le monde entier

pour ses omelettes »,

15-L1020489.JPG

 

le jambon à l’érable, les oreilles de crisse.

Le bacon croustillant comme on l’aime,

les délicieuses fèves au lard, les pommes de terre rissolées,

les marinades maison,

les grands-pères au sirop d’érable, les crêpes légères à souhait,

le tout couronné de savoureuse tire d’érable sur la neige.

1-photo tire sur la neige medium_DSCN09531.JPG

 Pour apprécier pleinement ce rituel ,

il est bon de se rappeler l’origine des sucres.

18-L1020493.JPG 

Sylvain Éthier, le fils de Germaine, pour qui le métier n’a plus de secrets

20-2-L1020497.JPG

On dit qu’avant les années 1700 les Amérindiens savaient déjà, extraire la sève de l’érable et la concentrer. Les premiers colons apprirent d’eux la fabrication du sucre d’érable.

De nombreuses légendes toutes plus savoureuses les unes que les autres racontent comment les Amérindiens découvrirent le secret « de cet arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal »

Je vous livre à ce sujet les propos de Marie-Victorin, grand naturaliste et savant québécois, auteur illustre de la « Flore laurentienne,

Marie-Victorin affirme carrément que les Amérindiens apprirent de l’écureuil roux l’existence du sirop et de la tire d’érable. En effet, lorsqu’une branche d’érable à sucre casse sous le  poids du verglas, la blessure causée coule au printemps. De cette entaille naturelle, la sève suit toujours le même trajet parfois même jusqu’au pied de l’arbre. Jour après jour, le chaud soleil printanier évapore l’eau et il ne reste finalement qu’une « trainée » de tire d’érable que les écureuils roux lèchent goulûment.

Le comptoir des douceurs sucrées06-L1020470.JPG

Voir album: Cabane à sucre

UNE BRIGADE HORS DU COMMUN!

Un grand chef à toujours sa brigade dans la cuisine. Voici la mienne! Elle est formée de mon fils, Lawrence et mes deux petits-fils,  Éric et Guillaume, et ce, pour les besoins de la cause: le Brunch de Pâques. Ils me prêtèrent main-forte. En moins de temps qu’il en fallut, ils ont préparé et servi 24 œufs bénédictine succulents comme il se doit : English muffin recouvert de saumon fumé, puis de l’œuf poché nappé de sauce hollandaise onctueuse, couverte d’un filet de sirop d’érable. Un pur délice qui accompagnait le jambon glacé à l’érable, les fèves au lard du maître des lieux et les pommes de terre dauphinoises spécialité du grand-père aidé d’Iseult sa petite-fille adorée.  

 

L1020500-002.JPG