L’ÉTERNEL RECOMMENCEMENT

Avant d’aller dormir, je m’en voudrais de ne pas ajouter quelques images du Cerro Bartolomé.

P1960872.JPG

Regardez-moi ce cactus prendre vie sur un champ de lave.

P1960913.JPG
P1960911.JPG


Pour adoucir notre regard, le Cerro Bartolomé nous offre un jardin de Tiquilias.

P1960878.JPG

Est-ce l’homme qui est fort ou la roche qui est légère?

P1960908.JPG
P1960877.JPG

Splendeurs d’un paysage lunaire

P1960889.JPG

 

Après l’épreuve de l’ascension,  nous rejoindrons, surprise! un point d’embarquement situé sur l’une des plus belles plages de l’archipel des Galapagos.

Bonne nuit et de beaux rêves.

L’ÉMERVEILLEMENT…

L’ascension de mon « premier » volcan aux Îles Galapagos

Nous sommes en automne et pourtant, ce matin, chez nous, on dirait l’hiver. « Si tu vas à la montagne aurait dit ma grand-mère, n’oublie pas ta crémone. (Cache-nez en laine tricotée). Pour oublier la neige et la froidure,  je me réfugie dans mes souvenirs de notre séjour aux Îles Galapagos. Permettez-moi de partager un moment inoubliable avec vous.

 

P1960902.JPG

« Demain, nous annonce Esteban Garda, notre guide naturaliste hors pair, notre yacht mouillera dans la baie Sullivan de l’Isla San Bartolomé ». De là, à l’aide de nos pangas, nous atteindrons le rocher de notre débarquement, les yeux au ciel et les pieds dans l’eau.

P1960931.JPG
P1960907.JPG

N’écoutant que leur enthousiasme, nourris de la passion d’Esteban, à la levée du jour, les conquistadors répondent présents à l’appel du Naturaliste, qui soit dit en passant, est originaire de l’Île Santa Cruz de l’archipel des Galapagos.

P1960915.JPG

Au loin, le volcan nous apparait dans toute sa splendeur.

P1960922.JPG

P1960952.JPG

Entendez-vous le cri de joie qu’a lancé la ‘photographe’ en découvrant la présence des crabes rouges sur les roches volcaniques?

P1960870.JPG

 

Puis le silence qui a suivi un premier regard contemplatif sur le volcan à gravir?

P1960891.JPG
P1960890.JPG

Quelle sensation formidable! C’est maintenant le moment d’entreprendre l’ascension du Cerro Bartolomé. Pour préserver le sol et atteindre le sommet, nous emprunterons le sentier recouvert d’un trottoir de bois, puis d’un escalier de 372 marches qui nous mèneront au sommet du volcan éteint.

 

Une fois au sommet, le volcan nous réservera une vue époustouflante, sur un paysage lunaire grandiose formé de pignons, de cratères et de coulées de lave qui au moment de l’éruption s’est répandue jusqu’à l’aiguille de « Pinnacle Rock. »

P1960883.JPG
P1960912.JPG

P1960894.JPG

À plus tard…

 

 

 

 

UNE OTARIE AU RENDEZ-VOUS

Je suis en mode rattrapage depuis notre retour. Ouf! Également en panne de mots pour dire les choses. Pour le moment, je m’adonne aux « anodinités » quotidiennes (J’aime ce mot « anodinité » qui chante dans ma tête et que je ne trouve pas dans mes dictionnaires. C’est un ami retraité qui me le prête) Qui sont mes anodinités? Un boeuf en daube; l’achat d’un nouveau frigo, le vieux a rendu l’âme durant notre absence; la préparation des calendriers de L’avent à distribuer le 1er décembre à la tribu; le « rapatriage » des « tuques » et des mitaines en vue de la première « bordée » de neige. Je voudrais tant vous raconter les plus beaux moments de notre périple aux Îles Galapagos.  Pourquoi ne pas tricher et vous offrir l’un de ces moments merveilleux

En cours de croisière, nous avons fait escale dans la petite ville de Puerto Ayora,  située sur l’Île Santa Cruz, pour une visite de l’Estacion Cientifica Charles Darwin peuplée de tortues géantes. J’y reviendrai un jour. Santa Cruz est l’Île la plus peuplée des Galapagos.

P1970005.JPG

 

C’est l’heure de la pause café et nous avons choisi de nous arrêter à  l’hôtel Sol y Mar,  sur sa terrasse au bord de l’eau. Je profite du moment où l’homme cause avec le serveur pour jeter un regard sur la mer, quand j’aperçois une otarie qui se prélasse béatement. Habituée d’interpeler tout ce qui bouge, je lui envoie de petits signaux pour souligner ma présence.

P1970008.JPG

P1970007.JPG

 

La petiote me regarde comme si elle me connaissait de longue date, répond à mon appel et se dirige vers les marches qui séparent la mer de la terrasse.

Lentement elle entreprend son ascension, fait une pause, exprime sa joie. Puis elle reprend sa montée, loin d’être vertigineuse.

P1970009.JPG
P1970010.JPG

 

Voilà la jeune bête sur le plancher des vaches.  Elle ne semble pas du tout étonnée de nous voir là, s’allonge tout près de nous et décide de faire une petite sieste.

P1970011.JPG
P1970013.JPG

P1970019.JPG

 

Je me prête volontiers à la séance de photos jusqu’au moment où à ma grande surprise, elle m’adresse, le plus attachant des sons de bienvenu.

 

 

INEKE STUYVER,UNE DAME ADMIRABLE

 

 

P1960942.JPG

Ah! Comme j’avais hâte de vous retrouver, de vous parler de ces moments d’extase, d’émerveillement, de contemplation, de réflexion, de découverte, d’enchantement vécus, savourés, jour après jour. Avant de vous livrer quelques images, permettez que je vous raconte.

1-CIMG9585.JPG

 

La photo de cette petite boule de vie enveloppée de duvet,  là, à portée de regard, à portée de main, et nommée frégate ne serait pas sur mon blog n’eut été de la générosité et de la compassion d’une dame attentive à mon désarroi.

Première escale : Quito, Équateur, 2,800 m d’altitude, à 24 km de la capitale éternellement printanière se trouve la ligne de l’équateur. (Mitad del Mundo). Comment résister à l’appel de s’y rendre, occasion unique, et d’y mettre un pied dans chaque hémisphère. Jusque-là,  tout va. Mon appareil photo fonctionne à bloc. Il ne me quitte pas d’un poil. Clic-clac dirait Françoise la comtoise

Le lendemain, départ pour les îles Galapagos sur les pas de Darwin. Dix jours de rêves en perspective, sur un yacht promettant une expérience inoubliable.  Pour ne rien rater, question photo, par précaution, mon « Moby Dick me propose de recharger durant la nuit, la pile de mon appareil pour éviter son exténuation.

Désastre!  Catastrophe! Il constate que le chargeur n’est pas compatible. Nous sommes en pleine mer et notre destination n’est pas propice à l’achat d’un chargeur, ou à la rigueur, d’un nouvel appareil photo. Comment avons-nous pu faire une pareille erreur? Je vous épargne les détails. À ce point, mon histoire serait trop longue et sans intérêt.

Je suis en déconfiture, atterrée, déboussolée, c’est le cas de le dire. Ce n’est pas le moment de faire un drame. Pourtant, j’ai besoin de partager cette épreuve, car s’en est une,véritablement. Mon Robinson lance un appel. Peut-être y a-t-il parmi les 16 passagers à bord, l’un d’eux ayant un chargeur compatible? Une dame s’approche de moi. “Je vous comprends. Visiter les îles sans appareil est inimaginable. J’en ai un deuxième. Si vous pouvez insérer votre carte mémoire dans l’un, je vous la prêterai pour la durée du séjour dans les Îles. Une fois au Pérou, vous trouverez bien une solution.”

“Vous êtes un ange”, m’exclamai-je. Vous vous rendez compte? Cette dame ne me connait pas et m’offre, comme si rien n’était de me prêter cet objet aussi précieux que la prunelle de ses yeux. Émue, soulagée, ne m’attendant nullement à un dénouement semblable j’ajoute : « Vous ne pourrez jamais imaginer la valeur, la beauté de votre geste. J’ai un blog et dès mon retour, je raconterai. Au fil des jours, elle me confia être travailleuse sociale dans son pays, la Hollande.

Sachant que la destination suivante était le Pérou avec son incontournable Machu Picchu, sa Vallée sacrée, son lac Titicaca et ses Îles flottantes, son vol au dessus des lignes de Nazca, sachant aussi qu’il nous faudra trouver une solution, vous vous demandez surement comment s’est terminée cette malencontreuse histoire d’appareil photo numérique, de chargeur et de pile.

Un soir, enchantés de notre journée, bercés par la houle comme dans la chanson, mon bricoleur de mari décide de passer aux actes et de prendre le taureau par les cornes, c’est-à-dire, de s’attaquer au chargeur, au risque de le jeter à la poubelle en cas d’échec et de procéder à une intervention majeure, et ce, à l’aide d’une pince à épiler les sourcils et quelques minis outils hétéroclites. Il fallait y mettre le temps. L’homme est armé de patience. ‘Ça marche! S’écrie le voyageur devant l’éternel’.

À cette dame qui m’a fait confiance en me prêtant son appareil, une fois de plus je lui dis merci. Grâce à sa générosité, j’ai des centaines de photos irremplaçables et des moments de joie intenses comme quoi, pour semer du bonheur, pour consoler dans l’épreuve, il suffit souvent d’être attentive à l’autre et de poser un geste.

Merci Madame Ineke Stuyver

P1970102.JPG

Bonne nuit à vous tous