LES FRUITS DE L’AMITIÉ

Connaissez-vous ces fruits mystérieux qui se conservent indéfiniment à condition de les partager avec parents et amis?
Cette culture est originaire de Kirby, au coeur de l’est du Texas. La coutume veut qu’ils nous soient offerts par quelqu’un qui nous affectionne et, qu’à notre tour, nous les offrions à quelqu’un d’autre.
Si vous n’avez pas eu le bonheur de vous faire offrir ces fruits de l’amitié, voici ce que je vous suggère:
Formule de départ pour les « FRUITS DE L’AMITIÉ »

1 litre de cerises au marasquin 4 tasses
1 litre de pêches en conserve 4 tasses
250ml d’ananas en conserve 1 tasse
1,2 litre de sucre 5 tasses
450ml de Brandy 2 tasses

Placer les fruits et le sucre dans un très grand bocal de verre. Laisser reposer 1 heure en brassant toutes les 15 minutes. Ajouter ensuite le Brandy et mélanger à nouveau. Couvrir et placer dans un endroit frais pour une période de 6 à 10 semaines. Lorsque les fruits commencent à fermenter, (de petites bulles se forment) le moment est venu de commencer à incorporer aux deux semaines, sucre et fruits.
Aux deux semaines:
Vous ajouterez 250 ml (1 tasse) de sucre et 250 ml (1 tasse de l’un des trois fruits en conserve. On suggère d’alterner sucre et ananas, sucre et cerises marasquin et sucre et pêche. Brasser le contenu lorsque vous vous additionnerez le sucre et les fruits.
Utiliser un calendrier pour ne pas prendre de retard et s’assurer qu’aux jours indiqués, vous nourrissiez vos “fruits de l’amitié”
Lorsque vous aurez plus de l,4 litre (6 tasses) de fruits, vous diviserez le contenu en deux et c’est à ce moment que vous pourrez en offrir. Entretemps, vous en consommerez bien sûr.
Ne jamais laisser le contenu du bocal diminuer de moins de 700 ml. (3 tasses), sinon la fermentation s’arrêtera. On suggère de tracer une ligne sur le bocal pour s’assurer que le mélange soit toujours d’au moins 700 ml. (3 tasses)
Conserver le bocal de fruits dans une pièce tempérée. “Très décorative et agréable à la vue”. Couvrir celui-ci d’une soucoupe pour le protéger de la poussière. Ne pas utiliser de couvercle à cause de la fermentation.
Servir les FRUITS DE L’AMITIÉ sur un gâteau ou de la crème glacée. DÉLICIEUX!

Vive la chambre froide

Un dimanche frisquet et pluvieux.  Un temps de confiture, de visite à la chambre froide où on y trouve des trésors, des réserves…

Tenez, j’ai le goût de vous confier un secret. Justement, dans la mystérieuse chambre froide, à l’abri des regards, reposent trois jarres, d’un litre chacune,  de cerises dans l’alcool  90 %,  datant de 1998. Des cerises montmorency provenant du cerisier de notre jardin.  Le pauvre a rendu l’âme depuis et nous ne l’avons pas remplacé.

Vous imaginez bien qu’il fallait m’assurer que l’élixir (l’appellation est à peine pompeuse) brave le test de longévité. J’ai donc ordonné à l’homme de ma vie de fermer les yeux, d’ouvrir la bouche et de me faire confiance. Surtout confiance!

Wow! » s’est exclamé le fin goûteur, après avoir rendu le noyau de la cerise et bu la potion magique.

En me disant que j’allais offrir, à mes invités de la Parentèle qui aura lieu bientôt, une dégustation de cerises dans l’alcool, j’ai aussi pensé à mes fruits de l’amitié.

En parlant de fruits de l’amitié, si vous souhaitez en offrir au temps des fêtes, il est temps de revoir la recette  sur ce blog. Voir cuisine  archives: toutes les archives  Soit dit en passant, les fruits se conservent parfaitement dans une pièce de la maison : cuisine ou salle à manger et sont décoratifs. Pour éviter d’avoir ces vilaines petites « mouches à fruits » ou autres insectes, qui tentent de s’introduire dans le récipient, vous déposez entre celui-ci et le couvercle une serviette de table en papier.  Mes fruits de l’amitié datent de 2006 et sont exquis. Selon la recette, j’ajoute des fruits et le sucre au besoin .

Ce sont ces petites spécialités de la maison, concoctées avec amour, qui suscitent la curiosité, créent de l’ambiance et de l’atmosphère, les jours de réception.

Un dessert Québécois pure laine

« On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a » aurait dit votre regretté beau-père qui a passé sa vie les doigts dans l’or, les diamants et pierres précieuses étant artisan-bijoutier.

Nous sommes samedi. Un samedi de ciel sans nuages, une journée propice à la paresse qui vous rappelle Diogène, philosophe Grec ayant vécu au 5e siècle av. J.C. selon la légende, il cherchait la sagesse dans le dénuement, vivant dans un tonneau et répétant au lever de beau temps: « Encore une belle journée et je ne pourrai pas travailler ».

Vous ne lésinez pas sur le sujet.

Le chant des oiseaux, la brise du matin, le bruissement des feuilles dans les arbres, la visite de Cachou, votre « petit-suisse chéri (Stratus tamia) de la taille d’une souris et oups, sans être dans un tonneau, vous sombrer dans le plus bienfaisant des sommeils.

Sur les douze coups de midi (midi le juste), vous clamez haut et fort évoquant « Palme » votre poème préféré de l’auteur écrivain et poète Paul Valéry. Palme que vous récitez tout bas, inlassablement, quand vous n’avez pas sommeil ou que vous souhaitez faire travailler vos méninges. Réveillée en sursaut, vous lancez à l’homme de votre vie un « il est midi qu’allons nous manger? Mon insolent reprend du tac au tac, midi le juste!, un bon dessert pourquoi pas? pourquoi pas!

Soudain, il se passe quelque chose. Un silence. Puis le ton monte. « J’ai une idée lancez-vous d’une voix viscérale. L’homme a l’habitude de vous entendre s’exclamer de la sorte. Il ne sursaute plus pour autant. Il attend tout bonnement que surgisse l’idée en question.

En moins de temps qu’il en faut, vous abandonnez votre fauteuil paradisiaque et les nombreux bruissements qui l’entourent pour vous diriger allèqrement vers votre comptoir de cuisine, (lieu béni des dieux pour les nombreux miracles cuisinés). Vous voilà à l’oeuvre.

En un rien, vous déposez soigneusement dans un joli plat de service les petits-fruits en saison. Il s’agit d’un casseau de fraises cueillies à l’île d’Orléans, pays de Félix Leclerc et des doux souvenirs de votre enfance. Vous y ajoutez un bon soupçon de crème fraîche de la région de Mon-Laurier située au coeur des Laurentides, puis vous réhaussez le tout de quelques savoureux bleuets du Lac-Saint-Jean, berceau du roman à grand succès de l’auteur Louis Émon intitulé Maria Chapdelaine.

Le divin plat est ensuite garni d’un filet de sirop d’érable produit d’une érablière du « Rang des Vents » donnant sur la Rouge, rivière tumultueuse comme il s’en trouve des centaines au Québec.

Invité à déguster votre dessert québécois « pure laine » votre adorable pacha s’incline majwstueusement devant la dame pour la remercier (vous) Ne perdant pas un instant vous ajoutez mélodieusement « on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, mon amour. »