UNE FENÊTRE ENDIMANCHÉE

Je vous présente Miss Bignone et ses trompettes exotiques.

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Sans demander la permission, elle a profité de votre absence du bercail et de votre présence à une bloguinade en Berry, pour partir à l’assaut de votre fenêtre dans le but de l’envahir entièrement.

Dire que c’était une toute petite chose. Une petite tige à peine de la taille d’un crayon que vous avez amoureusement plantée le long d’un mur ensoleillé de votre maison pour attirer les colibris. Un demi-siècle plus tard, la « Miss » devient une vedette à elle seule, dont la splendeur fait ombrage à tout ce qui pousse dans son voisinage.

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En dépit des ravages qu’elle occasionne à vouloir envahir le bercail, avouons qu’elle a fière allure.

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Bon dimanche!

POUR LES DENTS SUCRÉES

 

 

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En arrière-plan, notre érable que nous entaillons chaque année. Il nous donne une moyenne de 35 litres d’eau d’érable soit un litre de beau sirop. Au refuge, nous consommons environ 10 litres de sirop d’érable annuellement.

En 1989, je publiais une série de brochures intitulées : « Les Délices » dont l’une étaient: «  Les Délices de l’érable », mettant en valeur des recettes à base de sirop d’érable. Voici quelques bribes de ce que nous pouvions y lire en préface.

L’érable nous fournit un sucre naturel légèrement aromatique qui donne aux différentes préparations culinaires un goût délicat. La sève bouillie plus ou moins longtemps et à degrés de chaleur plus ou moins élevés nous donne des produits tels que le sirop, la tire, le beurre d’érable, le sucre mou et le sucre dur, moulé de manière fantaisiste. On l’appelle « sucre du pays »

L’eau d’érable doit bouillir une heure et quarante minutes avant d’avoir la consistance d’un sirop. Pour obtenir un litre de sirop, il faut entre 20 et 40 litres d’eau d’érable. Quatre catégories de sirop sont disponibles partant d’une robe extra claire à foncer ombrée, et d’un arôme doux à plus prononcé.

La période d’entaillage des érables se situe entre le 1er et le 15 mars. On entaille exclusivement deux sortes d’érable : l’érable à sucre et l’érable rouge communément appelé « plaine ». Au cours de la saison d’été, l’érable emmagasine des sucres sous forme d’amidon. À la fin de l’hiver et quand arrivent le printemps, sous l’effet d’un enzyme et d’un abaissement de température, l’arbre évacue un trop-plein de sève constituée de 97,5 % d’eau, 2,4 % de sucre t de 0,01 % de matières minérales. Bien que le phénomène de la coulée de la sève ne soit pas compris avec certitude, on s’entend sur le fait que l’érable ne donne pas de sève sans une fluctuation de température autour du point de congélation, c’est-à-dire le gel pendant la nuit, et de 4 à 5 degrés Celsius le jour. Le sud du Québec est particulièrement favorisé par cette température.

Si l’entaillage ressemble sensiblement à ce qu’il était autrefois, beaucoup de producteurs ont choisi de remplacer les chevaux dans le ramassage de l’eau en installant un réseau de tubes reliant les arbres à la cabane. Une pompe à vide siphonne constamment l’eau d’érable afin qu’elle ne stagne pas dans les tubes et arrive sans tarder dans les réservoirs. La quantité d’eau triple, car cette méthode permet une coulée plus hâtive au printemps, plus tôt le matin, plus abondante le jour, et plus tardive le soir. Il est prouvé scientifiquement que la tubulure ne nuit pas à la santé des arbres .

Je vous propose la plus délicieuse des collations préparées par ma grand-mère Couillard-Després et qui a fait la joie de mon enfance au retour de l’école.

1 tranche de pain de ménage ou autre:

Sucre du pays (érable) râpé,

Crème fraîche 35 % ou plus épaisse, si vous en avez

Trancher le pain d’une belle épaisseur, tartiner de crème fraîche et recouvrir de sucre du pays râpé. Un pur délice. Juste à l’écrire, j’en éprouve une certaine nostalgie.



LA TOMATE VÉNITIENNE

 

 

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Vous raffolez des tomates, surtout en saison.  (Votre raton laveur aussi.) 

Vous les aimez fraîchement cueillies, gorgées de soleil, coupées en belles  tranches, parsemées de pointes d’ail écrasé, de persil ciselé, de fleur de sel de Camargue , de poivre du moulin et arrosées d’un filet d’huile d’olive de Provence provenant -pourquoi pas –  du moulin à huile de «La Balméenne situé à Beaume-de-Venise, en souvenir de votre passage guidé par Christian, le Grillon Heureux..

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Pour revenir à vos tomates, vos amis blogueurs, se souviendront de Jean-Baptiste, l’horticulteur et cousin de l’homme de votre vie. Vous lui rendiez visite l’été dernier. 

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Ce jour- là, le cousin vous a remis la toute dernière merveille de son jardin appelée “tomate vénitienne”. Rien à voir avec Venise et ses canaux.

Vous avez deviné.  De retour au bercail, n’ayant jamais entendu parler de cette variété de tomates et  n’écoutant que le jardinier qui sommeille en lui, l’Homme  retire – sur le champ – chacune des précieuses graines du cœur de la divine tomate, en vue de les mettre en terre, la saison venue.

Les hommes s’entraident, c’est bien connu. Dans la meute de skieurs, il y a toujours celui qui sait faire, preuve à l’appui…La “tomate vénitienne” en laisse plusieurs pantois. Cette variété, c’est du jamais vue.  Jacques,  le sportif émérite et bon vivant, 

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 n’est pas “l’homme qui plantait des arbres” que l’on voit sur le célèbre tableau de Frédéric Back. Jacques est l’électricien retraité qui a développé l’art de cultiver des tomates urbaines, pleine hauteur.   “Apportez-moi les graines et j’en ferai des arbres!”

Vous exagérez. Jacques n’a pas dit cela. Il a dit : »  apportez- moi vos graines de semence, je “partirai” vos plants. Une  fois dans votre jardin, comme les miens, vos pieds de tomates atteindront une taille vertigineuse, parfois jusqu’à huit ou 9 pieds » et produiront une cinquantaine de tomates chacun ».

Dans sa « pouponnière à tomates », il faut entende Jacques vous décrire avec amour et passion toutes les attentions que réclament les embryons, tous les soins qu’il procure aux jeunes pousses, le temps qu’il consacre à les « paterner», à les nourrir, les regarder grandir. Mais si j’en crois ses propos, c’est au moment où il rend à tout un chacun son pied de tomates fort et vigoureux qu’éclate sa joie, celle de vous avoir fait plaisir.    

…ET LA CITROUILLE

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Dieu fait bien ce qu’il fait. Sans en chercher la preuve
En tout cet Univers, et l’aller parcourant,
Dans les Citrouilles je la treuve.
Un villageois considérant,
Combien ce fruit est gros et sa tige menue :
À quoi songeait, dit-il, l’Auteur de tout cela?

 

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Jean de LA FONTAINE et son Garo auraient de quoi s’en mettre plein la vue, grâce à ces innombrables citrouilles classées selon la taille et le poids, alignées sur les gradins et s’offrant en spectacle à tout venant.

 

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Il y a beaucoup d’amour pensai-je en admirant l’étalage de cette récolte. Cela vaut bien qu’on s’y arrête pour l’exposer en pixels.

Partout en ville comme en campagne, à ce temps-ci de l’année, agriculteurs, marchands, commerçants débordent d’imagination pour mettre en valeur les produits de la saison. C’est à qui serait le plus créatif.

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Vous comprendrez pourquoi je n’ai pu résister à la tentation de vous montrer tout ce petit monde résigné à devenir des lanternes souriantes ou grimaçantes le soir de l’Halloween puis finir leur règne le lendemain, en confiture ou en potage.

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Au milieu du décor féérique, une outarde nous rappelle qu’elles sont des centaines (vivantes celles-là),  à envahir les champs pour se gaver de rhizomes, de racines et d’herbes avant de reprendre leur envol vers des cieux plus cléments. Contrairement à l’oie bernache dont le cou est plus court, l’outarde, nom populaire de l’oie du Canada est un genre d’oiseau de l’ordre des échassiers se rapprochant des autruches par la disposition de leurs pieds et leur port lourd, mais capable de voler (Réf : dictionnaire général de la langue française au Canada)

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Cinquante kilos, pas un de moins, c’est le poids de la reine du jour.

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Le jeune asiatique, fier de son déploiement artistique m’affirme que ses « demoiselles » trouveront toutes preneurs avant la Toussaint.

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Ici, le potiron et la citrouille font bon ménage

LE FIGUIER SUR ROUES

Pourquoi notre figuier est-il sur roues?

 

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Parce que nous n’habitons pas la Provence comme le Grillon heureux.

 

Le temps venu, vous voyez la corde? Et bien, c’est pour guider le convoi dans le garage. L’hiver, le figuier occupe tout bonnement l’espace originellement réservé à la voiture. (Choix de vie ou de mort pour l’arbre chéri.) Nous avons donc conclu que notre bagnole tolèrerait mieux les intempéries et la froidure.

 

Chaque automne, mon « figueculteur » taille donc le délinquant qui atteint, à coup sûr, ses deux mètres de hauteur, afin qu’il franchisse allègement le cadre de porte de ce qui est devenu son abri hivernal.

 

À cause de l’ampleur et de la lourdeur de l’arbre, il fallait donc trouver une façon de le déplacer sans risquer un lombago. (Ma mère aurait dit un tour de reins », C’est`ici que l’éleveur mit à profit son ingéniosité.

 

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À ce point, je crois qu’une photo vaut mille mots.

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La première récolte de la saison.