
Vous raffolez des tomates, surtout en saison. (Votre raton laveur aussi.)
Vous les aimez fraîchement cueillies, gorgées de soleil, coupées en belles tranches, parsemées de pointes d’ail écrasé, de persil ciselé, de fleur de sel de Camargue , de poivre du moulin et arrosées d’un filet d’huile d’olive de Provence provenant -pourquoi pas – du moulin à huile de «La Balméenne situé à Beaume-de-Venise, en souvenir de votre passage guidé par Christian, le Grillon Heureux..

Pour revenir à vos tomates, vos amis blogueurs, se souviendront de Jean-Baptiste, l’horticulteur et cousin de l’homme de votre vie. Vous lui rendiez visite l’été dernier.

Ce jour- là, le cousin vous a remis la toute dernière merveille de son jardin appelée “tomate vénitienne”. Rien à voir avec Venise et ses canaux.
Vous avez deviné. De retour au bercail, n’ayant jamais entendu parler de cette variété de tomates et n’écoutant que le jardinier qui sommeille en lui, l’Homme retire – sur le champ – chacune des précieuses graines du cœur de la divine tomate, en vue de les mettre en terre, la saison venue.
Les hommes s’entraident, c’est bien connu. Dans la meute de skieurs, il y a toujours celui qui sait faire, preuve à l’appui…La “tomate vénitienne” en laisse plusieurs pantois. Cette variété, c’est du jamais vue. Jacques, le sportif émérite et bon vivant,

n’est pas “l’homme qui plantait des arbres” que l’on voit sur le célèbre tableau de Frédéric Back. Jacques est l’électricien retraité qui a développé l’art de cultiver des tomates urbaines, pleine hauteur. “Apportez-moi les graines et j’en ferai des arbres!”
Vous exagérez. Jacques n’a pas dit cela. Il a dit : » apportez- moi vos graines de semence, je “partirai” vos plants. Une fois dans votre jardin, comme les miens, vos pieds de tomates atteindront une taille vertigineuse, parfois jusqu’à huit ou 9 pieds » et produiront une cinquantaine de tomates chacun ».
Dans sa « pouponnière à tomates », il faut entende Jacques vous décrire avec amour et passion toutes les attentions que réclament les embryons, tous les soins qu’il procure aux jeunes pousses, le temps qu’il consacre à les « paterner», à les nourrir, les regarder grandir. Mais si j’en crois ses propos, c’est au moment où il rend à tout un chacun son pied de tomates fort et vigoureux qu’éclate sa joie, celle de vous avoir fait plaisir.