VAS-Y CANADA!

 

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Chaussé de ses 85 ans bien sonnés, les skis de Roger ne sont jamais loin de notre doyen membre de « Ski Bon Âge   Notre champion, pour qui les pistes, deux losanges noirs, n’ont toujours pas de secrets, a implanté une tradition au sein de notre club : La descente aux drapeaux.

 

Pour se faire, il collectionne passionnément les drapeaux de toutes origines. Il en compte plus de soixante-quinze à date et ça continue. Il envisage ajouter à sa collection celui des Jeux olympiques 2010 de Vancouver. Si son souhait se réalise, ce sera lui qui le portera lors de notre prochaine descente, pourquoi pas?

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Attention, notre collectionneur ne refuse jamais un drapeau. Avis aux intéressés.

 

À l’heure désignée par notre héros, qui correspond à la dernière descente de la journée, les membres du club se font un devoir et un plaisir de retrouver Roger au sommet de la montagne, de choisir son drapeau et de défiler à la queue leu leu, de haut en bas. Cette descente est pour nous une marque d’identité et un moment de fierté.

 

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Mission accomplie.

Jean-Claude et Michel aideront Roger à remiser précieusement ses drapeaux pour la prochaine descente.

SE SOUVENIR, C’EST VIVRE

Aujourd’hui, je vous livre une note que me faisait parvenir André, le père de Claude, mon Monsieur gendre.

« En faisant le ménage de mes dossiers,  j’ai retrouvé ce document » me dit André.

« À l’époque, on m’avait demandé de donner mes impressions de grands-parents à l’occasion d’un souper de la FADOQ. (Fédération de l’âge d’or du Québec). J’ai pensé partager ce souvenir »

Quelle belle idée, lui répondis-je.

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Quand on m’a demandé de donner mes impressions sur la vie de grands-parents j’ai tout de suite pensé à la disponibilité. Comme retraités nous avons du temps pour nous occuper de nos petits enfants à titre de gardiens entre autres…ce qui nous permet un contact direct avec plus petits et plus jeunes. Et là on apprend beaucoup de choses en participant à leurs jeux, à leurs moments de joie, à leurs frustrations, à leur développement physique et intellectuel.

On ne peut pas être si près de la jeunesse sans avoir des moments de nostalgie et sans revoir notre propre vie en rétrospective. Quels changements. Dans mon temps, les gens âgés disaient toujours ça ce n’était pas pareil.

 

J’avais 7 ans quand on a eu une auto chez nous. Avant c’étaient les chevaux et les voitures. J’avais 12 ans quand on a eu le téléphone et l’électricité dans la maison. Notre école Daigneau offrait des cours jusqu’à la 7e année. Les avions étaient rares. On se cassait le cou pour les voir voler d’un horizon à l’autre. On n’avait ni les moyens ni le temps pour le sport. À Noël on avait une pomme, une orange, un bonbon dans nos bas.

 

Et, soudainement, il y a eu des changements. L’électricité et le téléphone étaient disponibles partout. Les modes de transport et la technologie en général se sont développés à un rythme infernal. À l’âge de 24 ans, j’installais un des premiers ordinateurs au Canada. La télévision est apparue en même temps. Et tout ça s’est multiplié. Les écoles, quoi qu’on en dise, sont organisées pour faciliter l’accès au plus haut niveau du savoir. Les sports deviennent disponibles et abordables. Nos enfants ont vécut une partie de ces changements et nos petits-enfants n’ont aucune idée de ce que c’était avant.

 

Comme je le mentionnais auparavant on apprend des choses avec les petits et ce, dans plusieurs domaines. Par exemple, les petits, même en bas âge, se servent d’ordinateurs sans contrainte et sans peur. Ils en découvrent les secrets très rapidement et deviennent des experts très jeunes. On a plus d’hésitation face à un PC quand on commence plus vieux. Même chose pour les sports. J’ai débuté en ski alpin à l’âge de 40 ans avec mes fils. Mes petits-enfants ont débuté vers l’âge de 2 ans avec moniteurs, enseignements spécialisés et compétitions en bas âge. Quand mes petites filles (6 et 8 ans) m’invitent à skier avec elles, c’est une aventure. On est en haut de la montagne, Tanya donne le signal du départ. J’ai de la difficulté à les suivre sur la piste quand elles bifurquent dans un sous-bois d’à peine ça de large, avec des bosses ça de haut et des branches qui descendent jusque-là. Je dois m’arrêter, reprendre la piste normale pour être accueilli en bas par les filles qui chantent “let’s go grand-papa let’s go”. Quant aux plus vieux on est heureux de les reconnaître quand ils passent les portes en vitesse lors des compétitions. Le coeur nous fait 2 tours dans la poitrine quand le plus vieux fait un saut par-dessus les arbres lors de rencontres amicales entre moniteurs et coureurs. Quel soulagement quand il atterrit sain et sauf. Il recommence 4 fois. Ouf.

 

Nous assistons aux spectacles de gymnastique des filles. Nous recevons des dessins aux thèmes variés qui font chaud au coeur. Les plus grands nous démontrent leurs réalisations en travaux pratiques à l’école et nous font part de leurs résultats scolaires. Le plus âgé nous raconte son saut en parachute et sa randonnée “ski extrême”. Les plus petits nous enlacent, réclament un bisou en disant grand-maman, grand-papa je t’aime.

Quelles émotions, quelle fatigue parfois, mais quel bonheur.

 

La vie est une suite ininterrompue de gestes, d’actions, de pensées, de rêves, d’émotions, d’états d’âme. On la franchit en diverses étapes. L’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, la maturité, la retraite, le bel âge.

Dès la naissance la vie défile comme un film, qui ne se « rebobine » pas, avec son passé, le présent et le futur. Le passé s’allonge, le futur raccourcit. Seul le présent est tangible. Même si ceci est vrai pour tous, cette perspective est très différente selon l’âge. À 5 ans le passé est très court, l’avenir est illimité et le temps semble passer lentement (1 an = 1/5 de la vie). À 60 ans, le passé est bien long, le futur? Semble très court à l’horizon et le temps passe vite. (1 an = 1/60 de la vie). Mais à 60 ans on a déjà passé à travers toutes les étapes, avec un tas d’expérience accumulée et un avenir qui raccourcit en vitesse…C’est une excellente raison de profiter du présent au maximum et de savourer les bons moments qui s’offrent à nous, occasions de voyager, de pratiquer des sports, et surtout de profiter du contact avec les petits-enfants. C’est l’occasion idéale de revivre un peu de jeunesse et de ne pas sombrer dans l’ennui.

 

Nous avons la chance d’avoir 6 petits-enfants dont l’âge varie de 2ans à 18 ans. En incluant nos 2 fils nous avons une relation étroite avec toutes les étapes de la vie et nous vivons ainsi des moments merveilleux.

Ce que je souhaite à tous les grands-parents et à vous tous.

André Vigeant

 

UNE CUEILLETTE POUR VOUS

En ce samedi matin tout de paresse vêtu, je vous livre une description magnifique de notre fleuve, cueillie dans un livre passionnant signé: Louis-Martin Tard et intitulé:  » Il y aura toujours des printemps en Amérique. » Eds Libre Expression.

« LE SAINT-LAURENT EST LE BOULEVARD LIQUIDE D’UN VILLAGE SANS FIN APPELÉ LE CANADA »

Cette description aurait été écrite dans une correspondance signée Thomas Tinchebray en date du vingt avril 1720.

Peut-on voir plus élogieux?

Excellent weekend, je retourne à ma lecture.

J’AI POUR TOI UN LAC…

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LE LAC TAHOE DANS TOUTE SA SPLENDEUR.

J’ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un oeil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
A brise d’automne et chanson d’hiver
S’y mire le temps, s’y meurent et s’y cueillent
Mes jours à l’endroit mes nuits à l’envers.

(Paroles de Gilles Vigneault)

BONNE NUIT, DORMEZ BIEN.