LES FOUS DE BASSAN

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« CHAQUE FOIS QUE L’ON CAUSE
C’EST PARLER DE SON PAYS
EN PARLANT D’AUTRES CHOSES… »

L’île Bonaventure, située en face de Percé et de son Rocher, héberge sur ses falaises escarpées la deuxième plus grande colonie de Fous de Bassan au monde.

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Près de 200 000 oiseaux marins nichent durant la saison estivale

CHANGER DES LARMES EN SOURIRE

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Voyager avec vos enfants ou petits-enfants au pays des merveilles en leur racontant l’histoire de Boucledor et des Trois-Ours à l’aide de marionnettes que l’on glisse comme un dé à coudre au bout des doigts, voilà ce que je proposais à mes lectrices en 1977. J’ajoute à mon invitation un modèle de marionnette et la façon de faire.
Quelques mois plus tard, je reçois une lettre de la secrétaire de Leucan (Association de parents d’enfants atteints de leucémie ou d’une autre forme de cancer) qui, à la suite de la parution de l’article, trouve l’idée géniale et me fait part de son besoin pressant de marionnettes.
Pourquoi des marionnettes? Voilà la réponse : les enfants atteints de leucémie ou d’une autre forme de cancer doivent, pour la bonne marche de leur traitement, se présenter de façon répétée au centre hospitalier pour un prélèvement sanguin. On leur fait des prises de sang au bout des doigts et ceux-ci deviennent douloureux.
Pour alléger et rendre agréable cette étape quelquefois traumatisante, on chapeaute leur petit bout de doigt d’une marionnette souriante. L’enfant la reçoit gratuitement, elle devient sienne. Vous voyez maintenant d’où vient le besoin pressant de marionnettes.
La demande de Leucan me va droit au cœur. Je lance aussitôt l’appel à mes lectrices :
Confectionnez des marionnettes et participez à une œuvre profondément humanitaire.
Je reproduis dans mon magazine le message de Leucan. Je fais référence au modèle paru précédemment : Boucledor et les Trois-Ours. L’invitation est lancée auprès des lectrices. Pour ma part, je m’engage à publier un modèle à l’intérieur de chaque parution.

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Le début d’une histoire fabuleuse.
Des groupes se forment ici et là. . Des associations emboitent le pas et proposent à leurs membres de répondre à l’invitation. L’idée de fabriquer des marionnettes envahit le Québec et rejoint d’autres Provinces. De mois en mois, les marionnettes se font de plus en plus jolies, attrayantes, attachantes. On va même jusqu’à créer les personnages de la crèche pour le temps des fêtes.
Leucan est comblée. On reçoit par centaines ces « trésors » ces « Merveilles ». Ces petites choses précieuses qui changent les larmes en sourire.Lors d’un événement spectaculaire 50,817 marionnettes seront remises à Leucan. Elles sont d’abord exposées au Salon de l’agriculture du Québec avant de retrouver les petits doigts timides des enfants atteints de cancer.
De la taille d’un dé à coudre et pourtant…
« L’enfant distrait par le choix d’une marionnette ressent moins d’anxiété. Les petits leucémiques les collectionnent et il est toujours merveilleux de voir un visage mouillé de larmes s’éclairer d’un sourire. Les marionnettes à doigt changeront toujours les larmes en sourires » Commentaire de la part de Leucan qui fait chaud au cœur.

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Mon « ronds bourrés »

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Une permission toute spéciale pour « Albert »
le droit à la photo sur mon « ronds bourrés »

Dans mon bureau, par terre, le long de ma table de travail, reposait mon « ronds bourrés »
« Tiens, quelqu’un a dormi ici. »
Ce n’est pas le premier qui s’empare de mon « ronds bourrés » aux mille couleurs, le dépose par terre et s’y endort. Enfants et petits-enfants y sont tous passés.
Depuis 1985 et jusqu’à peu, il était en permanence sur le dossier de mon fauteuil de travail. Je l’ai rapporté du Var, joli bourg de la région de Provence au sud de la France. Un groupe d’artisanes lectrices de mon magazine me l’a offert.
Les « ronds bourrés » sont formés de centaines de petites rondelles de coton bourrées de laines et reliées les unes aux autres par des points de couture. Son originalité? La variété des imprimés miniatures et leurs couleurs vibrantes servent originellement à fabriquer les vêtements des santons de Provence.

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Dans mes bagages, j’avais pour mes amies du Var une murale en fléché.
Au Québec, le fléché est une technique de tissage aux doigts née du mariage d’une technique norvégienne apportée ici par les Normands et d’une autre technique, celle-là, Amérindienne.
La naissance de cette troisième technique, aux environs de 1750, est unique au Québec et se nomme la T.F.A.Q. (téfac) c’est-à-dire technique de fléché authentique du Québec.L’exécution de ce tissage ne demande aucun équipement spécial. Seuls les doigts manipulent les fils. Les fils de chaîne transformés en fils de trame à tour de rôle, changent en cours de duite pour former les motifs. Le type de motifs à inventer, le choix des fibres à utiliser et le genre de tissage à retenir sont illimités.