En ce matin de canicule, je fais le tour de notre chez-nous Lavallois avant que le thermomètre grimpe et indique 36, 38 ou 40.
Dans un coin de jardin, le « Jardinier de Lady » est en train de cueillir une belle platée de framboises gorgées de soleil. Le moment choisi, il les offrira à sa dame, avec fierté et amour. Pendant ce temps, le poirier chargé à bloc se gave lui aussi de soleil, promesse d’une excellente récolte.
Si j’en crois les petits piaillements, il y a des locataires dans la maison d’oiseau adossée au mur de la chambre pouponnière.
En passant, regardez-moi ces hémérocalles qui piquent un œil sur le patio.
Je sais, je sais que les glycines ne fleurissent pas au Québec, sinon par miracle. la saison est trop courte, dit-on. J’attends la bénédiction des dieux, depuis des années, sans succès. L’espérance est une vertu n’est-ce pas? Chaque printemps, je la menace de la couper si elle ne fleurit pas. Elle ne veut rien savoir de moi. Pour la rende jalouse, à l’occasion de mes visites dans des pays plus cléments, je photographie des glycines en fleurs. On verra bien si mon stratège réussit. Il faut dire qu’elle s’est donné une mission d’écran qui fait ombre au soleil, protège l’intimité et invite à la lecture, à la farniente. C’est déjà une bonne cause et une raison d’être.
Pour narguer l’arbuste, il y a la photo de la glycine chez Menie Grégoire qui fleurit allègrement sur sa terrasse.
Je l’ai prise à l’occasion de mon passage chez elle en compagnie de Janine Boissard, qui a bien voulu me dédicacer ces deux derniers romans : Loup y es-tu? Et sois un homme, papa. Éditions Fayard. Janine convoque à nouveau les rires et les larmes pour répondre à cette question d’aujourd’hui : qu’est-ce qu’être père?
Menie à son tour me fera l’honneur de dédicacer sa dernière parution : Victoire de La Rochejaquelin, « La Marquise aux pieds nus » Héroïne de la guerre de Vendée, aux Éditions de Fallois. L’auteure nous livre le portrait de cette héroïne inconnue.
Retournons à mon patelin pour admirer mes Yuccas. L’extase! dirait mon amie. Ouff!
Ce n’est pas la chaleur ni le soleil qui les font souffrir. J’avoue qu’ils sont des splendeurs, grâce aux bons soins, vous devinez de qui? Le jardinier, le cueilleur de framboises. Il fait l’envie des voisins. (Le Yucca, pas mon mari, sinon j’aurais écrit voisines) .
Le temps passe et il ne faut pas m’en vouloir si je vous dis déjà, comme le chante si bien Patrick Bruel : « À tout à l’heure ». Je vais offrir un thé glacé à l’homme de ma vie avant qu’il tombe en ruine sous l’effet de la chaleur torride.
Je vous souhaite un bon weekend et à tous, un petit repos bien mérité.