UN BRIN DE MUGUET

 

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Encore quelques heures et nous serons le 1er mai, la fête du muguet. Je voudrais vous offrir les plus beaux brins de muguet qui soient et vous redire mon amitié, mais chez nous, dame nature est frileuse, et les clochettes ne sont pas encore au rendez-vous.

Patience, patience dans l’azur… chaque atome de silence est la chance…

En ce cas, dites, une photo vaut bien une pensée et mille souhaits?

ENFIN!

Au rancart déambulateur, fauteuil roulant et béquilles. Je reprends du poil de la bête. Je suis sur mes deux « pattes ».Comme cette buse qui scrute les cimes avant de prendre son envol.

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Il est venu le temps, d’abord de faire un pas, un petit pas, un autre pas. D’aller plus loin, d’aller au-delà, progressivement, allègrement, comme le tout petit qui fait ses premiers pas.

Puis, est arrivé le temps de regarder au loin, plus loin encore. De franchir l’espace qui nous sépare de « l’inatténiable, » pour enfin l’atteindre.

Chaque jour est un recommencement qui fait appel à la continuité. Tout repose non seulement sur la persévérance, mais aussi, sur cet appel des autres qui deviennent raisons d`être.

Vos souhaits chaleureux, vos commentaires nombreux et bienveillants et ce rendez-vous à ne pas « louper » contribuent, jour après jour, à nourrir ma détermination et mon espoir de vous revoir.

Hier, d’un geste symbolique, l’homme a rangé mes skis m’avisant qu’ils sont prêts pour la prochaine saison. « Bien d’accord » lui répondis-je.

Je vous souhaite  bon dimanche et une belle cueillette de muguets.

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À BORD D’UN 747

 

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Ingrate page blanche qui vous coupe l’appétit et vous empêche parfois de dormir. Le quotidien est souvent avare d’inspiration : routine, temps gris, absence d’émotion vive, d’éclat de rire. Si bien, que vous n’avez rien à dire et pourtant vous aimeriez faire un petit brin de causette sur votre blog.

Il vous revient une anecdote à la mémoire, et pas la moindre.

La scène se passe à bord d’un 747.

Votre sac à main est sous le siège avant. Votre ceinture de sécurité bouclée. Vous êtes confortablement enfoncée dans votre fauteuil légèrement incliné.

Depuis cinq bonnes minutes déjà, l’oiseau d’acier vous porte en douceur vers une destination qui vous promet mer et monde. Vous êtes au septième ciel.

Soudain, le commandant de bord interrompt votre rêverie pour vous souhaiter la bienvenue, vous informer de la durée du vol, de l’altitude pendant la traversée, du temps qu’il fait à destination, de l’heure d’arrivée, etc.  La voix est douce, calme, jeune. Du coup, vous avez un léger sursaut en découvrant, ce qu’on ne vous a pas dit avant le départ (pourquoi l’avoir fait d’ailleurs, ce n’est pas dans les habitudes) que le pilote est une femme.

Il y a belle lurette que vous militez pour que les femmes aient accès aux métiers non traditionnels. Ce n’est donc pas le moment de vous étonner. Pas plus qu’il n’est question de laisser « échapper » un « Ah! Mon Dieu ». Il y en a bien d’autres qui le feront à votre place. Exemple : le bon monsieur de la rangée voisine qui,  pour se montrer drôle ou pour calmer sa peur adresse à qui veut l’entendre :

« Heureusement qu’il y a des hommes à bord! »

De plus en plus de femmes se dirigent vers des métiers non traditionnels, cependant que la réaction des passagers et les propos tenus vous amènent à penser :

« Combien seraient montés à bord, sans un petit pincement au cœur, sachant que le pilote était une femme? ».

Bonne nuit,

LE RETOUR DES ARBRES À CHATONS

 

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C’est la saison des chatons. Épis perchés à même les branches encore nues, on ne sait pas très bien qui ils sont, mais ils enchantent chaque printemps par leur arrivée précoce.

Ne pouvant accompagner l’homme à sa marche matinale, je lui ai demandé d’observer en cours de route pour voir si les chatons sont apparus.

Vous ne le croirez pas, mais il est revenu avec une gerbe de chatons.

Les chatons ne sont ni des fleurs, ni des bourgeons. Ils n’ont ni odeur, ni nectar. Ce sont des petits épis pendants ou non apparaissant avant les feuilles, en février/mars pour les plus précoces. Souvent recouverts d’un duvet particulièrement doux, ils ont naturellement pris le nom de chatons. En botanique, il s’agit d’inflorescences souples servant à la reproduction des espèces. Soit les organes sexuels de nos forêts. Les mâles portent le pollen et les femelles les ovaires.

Généralement, aucun insecte pollinise ces chatons. Ici, le vent fait tout le travail, de manière un peu aléatoire même et sans aucune garantie de résultat. Ainsi, les arbres produisant des chatons sont ce que certains botanistes appellent des « arbres sociaux ». Ils vivent en groupe, tout près les uns des autres. C’est le cas des peupleraies et des hêtraies. Mais aussi des arbres de la famille des bétulacées comme les aulnes, les charmes, les noisetiers…

Cette technique des épis à l’air possède également la fâcheuse faculté de provoquer les allergies au pollen. Produit en énorme quantité par les chatons pour augmenter les chances de succès, il peut voyager très, très longtemps.

Source : Gerbeaud.com.

L1000484.JPG Françoise la Comtoise et moi, en grande conversation au bout du fil, nous nous demandions comment se nommait, chez vous, le genre de clôture rustique à souhait, séparant notre terrain de celui du golf. Pour l’aider à trouver, voici la photo.

DES TOUPIES À PÂQUES

Hier, c’était Pâques. Pour moi, rien à voir avec ces Pâques de mon enfance, de ma jeunesse,  fête précédée de ses dimanches des Rameaux, ses semaines saintes; ses chemins de croix, ses liturgies pascales, ses cloches revenues de Rome le samedi saint annonçant à toute volée la fin du carême. Pâques, avec ses chapeaux fleuris, ses bonbonnières, ses lapins et ses poules en chocolat.

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Au refuge, cette année, Pâques prend l’allure d’une fête réinventée. La tribu entière est présente. Vingt-quatre cœurs à aimer, vingt-quatre bouches attablées.

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Cette année, à cause de ma « patte folle » comme dit si bien Françoise la Comtoise, les rôles sont inversés. Tous offrent gentiment leur aide. Il faut voir la brigade dans la cuisine.

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Au menu, les œufs bénédictine accompagnés de jambon à l’érable et à la bière, les fèves au lard au sirop d’érable, les pommes de terre dauphinoises, le rôti de porc et sa graisse de rôti et pour dessert le gigantesque lapin de Pâques en gâteau, fait main par Iseult, Fiona et William.

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Cette année, l’homme, chez qui dort encore un gamin,  réalise un rêve. Celui d’offrir à chacun de ses enfants et petits-enfants une toupie en bois, mais pas n’importe laquelle. Permettez que je précise.

Un jour, il y a des lunes de cela, ayant l’habitude de rapporter un souvenir dans ses bagages, le voyageur éprouve un «coup de cœur» pour une irrésistible toupie en bois.

Cinquante ans plus tard, voilà que le rêve de l’aïeul prend forme, le jour où il découvre chez un copain, adepte de ski et de golf, l’incomparable artisan qui crée des merveilles sur son tour à bois. Sans  même se soucier de la réaction que pourrait susciter auprès de ses descendants en se voyant décerner un tel objet, il fait appel aux talents de l’artisan en question et grâce à lui, le jour de Pâques, le bon grand père offrira à sa «tribu » une toupie authentique à celle qu’il a conservée précieusement dans son coffre aux trésors.

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Le moment venu, le magicien fait jaillir de sa boîte à surprises autant de toupies qu’il compte d’héritiers. La suite de cette merveilleuse histoire, elle est en photos. Jamais nous n’aurions imaginé que les toupies connaitraient autant de succès.

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Pendant ce temps, la dame de la maison quitte la cuisine

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pour s’adonner au plus beau métier du monde.

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« Pâques c’est peut-être aussi croire à l’importance de notre existence et à la valeur des gestes que l’on pose. »

UN MOMENT DE RÊVE

Arthur s’est endormi dans les bras de son arrière-grand-mère.
L’heureuse n’a donc pas  » perdu le tour ».

En ce moment de rêve, j’ai en tête le très beau poème de Charles Péguy. Il débute ainsi :


« Rien n’est beau comme un enfant qui s’endort en faisant sa prière, dit Dieu.
Je vous le dis, rien n’est aussi beau dans le monde.
Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau dans le monde,
Et pourtant j’en ai vu des beautés dans le monde
Et je m’y connais. Ma création regorge de beautés.
Ma création regorge de merveilles.
Il y en a tant qu’on ne sait pas où les mettre.
J’ai vu les millions et les millions d’astres rouler sous mes pieds comme les sables de la mer.
J’ai vu des journées ardentes comme des flammes ;
Des jours d’été de juin, de juillet et d’août.
J’ai vu des soirs d’hiver posés comme un manteau.
J’ai vu des soirs d’été calmes et doux comme une tombée de paradis.

Tout constellés d’étoiles.
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UN COUCOU PASCAL

La tribu tout entière se joint à moi et à l’homme de ma vie, pour vous souhaiter de très joyeuses Pâques.

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Aujourd’hui, la dame de la maison est à la cuisine…

Bonne nouvelle! Elle se déplace en béquilles en posant 50% de son poids sur le pied chouchou. Incroyable! Époustouflant! Formidable!