HOMMAGE AU PARFUM D’UNE FLEUR

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Ce soir, enivrée de son parfum sublime, je rends hommage à mon Hoyer cireux. Une plante que je materne depuis plus de quarante ans et qui occupe une place de choix dans la maison. Cette plante rampante aux feuilles cireuses et épaisses prend ses ébats dans une corbeille suspendue. À son rythme de vie, elle produit en abondance des grappes de fleurs roses en forme d’étoiles et très mielleuses au toucher. Ce qui fait son charme, c’est la façon qu’elle a de parfumer la maison tout entière, le soir, à la brunante. 

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   Bonne nuit et de beaux rêves

IL SERA UN GARÇON!

Echo Bébé Vigeant.JPGBonjour,

Nous avons fais la 2e échographie cette semaine.

Le bébé n’a rien voulu nous cacher alors regardez les photos attentivement 🙂

À part de ça, il a déjà commencé à s’entraîner pour le Tour de France…

Caroline et Eric

Voilà le merveilleux message reçu de mes « amours » de futurs parents.  J’ai répondu que le chérubin est photogénique. Quelle merveille cette écographie d’un petit garçon en devenir. Du coup, son arrière-grand-mère propose une commandite pour le Tour de France.  Sait-on jamais  Encore une fois j’applique la devise de Jacques Coeur: « À coeur vaillant, rien d’impossible ». Merci Éric et Caroline   

LE BONHEUR ET L’HORTENSIA

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J’ai descendu dans mon jardin…pour y cueillir…l’hortensia.

Arbrisseau du Japon dit aussi rose du Japon et hydrangée au Canada.

Cultivé comme plante d’agrément, il est importé en Europe dans les dernières années du XV111e siècle et dédié à Hortense Lepeaute.

Moi, je préfère dédier ces quelques fleurs d’hydrangée à Framboisine.

Comme promis, je livre le très tendre et très joli poème de Marie Noël. Je vous ai dit que je le recherchais depuis plus d’un an à cause

d’un « pied de trop ». J’ai trouvé le poème en question, le pied également ( je répétais : « si tu veux que je le chante » plutôt que : (s’il faut que je le chante). Le croirez-vous, cette fois le titre n’y est pas. Si j’ai bonne souvenance c’est « Le bonheur ». 

 

Donne-moi du bonheur s’il faut que je le chante,

De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,

Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,

Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.

 

Un peu – si peu! – ce qui demeure d’or en poudre

Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,

Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…

Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.

 

Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,

Un semblant de bonheur au bonheur est pareil,

Sa trace au loin éclairera ma solitude

Et je prendrai son ombre en moi pour le soleil…

 

Prête-m’en…Ne crains rien, à l’heure de le rendre,

Mes mains pour le garder ne le serreront pas,

Et je te laisserai, Seigneur, me le reprendre

Demain, ce soir, tout de suite, quand tu voudras…

 

Marie Noël

 

DE LA PROSE DÉDIÉE À MES PRINCESSES

Non, non, non!  Je ne suis pas à la recherche du temps perdu.  En recherchant un certain poème de Marie Noël, religieusement récité dans ma jeunesse, j’ai mis la main sur un ouvrage intitulé : « Femmes célèbres » signé Claude Francis, qui fut, « à l’époque » mon professeure au Conservatoire d’art dramatique Francis-Sinval.

 

L’auteure évoque le portrait de 18 femmes célèbres. Le premier chapitre est consacré à Cléopâtre. Suivront, entre autres, Blanche de Castille, Madame de Sévigné, La Grande Mademoiselle, Marie Curie, Helen Keller pour terminer par Marie Noël qu’elle admirait tout particulièrement. J’ai, du coup,  retrouvé le poème que je cherchais désespérément.

Enfin, le dernier chapitre du recueil s’intitule « Et tant d’autres… » Voilà que j’y redécouvre un écrit en prose qui ferait sourire mes princesses.  Je vous le livre à l’instant :

 

Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes

Qu’une femme étudie et sache tant de choses.

Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants,

Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens,

Et régler la dépense avec économie,

Doit être son étude et sa philosophie.

Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,

Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez

Quand la capacité de son esprit se hausse

À connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse.

Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien;

Leurs ménages étaient tout leur docte entretien,

Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles,

Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles…

 

Molière d’ajouter par la bouche de Clitandre :

 

Je consens qu’une femme ait des clartés de tout,

Mais je ne lui veux pas la passion choquante

De se rendre savante, afin d’être savante.

 

Heureuse fin de dimanche.  Je vous livrerai le poème retrouvé avant la nuit, ma nuit.     

AVOIR ET ÊTRE

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Nous sommes samedi.  Un samedi coincé entre la pluie et le beau temps. Je reçois un courriel de Marie, une amie de toujours, une presque-sœur qui fut cette collègue des heures de grands défis, cette partenaire de projets audacieux.  Imaginez que pendant des années, cette complicité professionnelle entre nous était agrémentée de multiples courses au grand-mèria. 

 

 

 

 

Je vous raconte : tandis que nos filles Marie-Josée et Cindy se cambraient, s’alourdissaient à vue d’œil, nous les grands-mères en puissance ne causions plus ensemble que de berceau, layette, ruban bleu, ruban rose.

 

Dans ces fébriles courses au grand-mèria qui s’échelonnèrent des années durant, provoquées par l’un ou l’autre de nos enfants,  Marie se classait toujours bonne première. Clopin-clopant, j’arrivais deuxième. Elle me devançait d’une longueur. Quelques vingt années plus tard, nous voilà de nouveau engagées dans la course, cette fois, à l’arrière-grand-mèria. Une fois de plus ma vieille amie vient de gagner. Elle est devenue arrière grand-mère depuis un mois. Bonne seconde, je le serai en novembre prochain.

 

Pour revenir à ce samedi pluvieux et à Marie, voici ce qu’elle me fait parvenir craignant que je sois en mal d’inspiration. Sur cette note,

Je  vous souhaite un excellent dimanche.

À Marie, en ce jour d’anniversaire de naissance, je lui souhaite AVOIR beaucoup de plaisir et ÊTRE heureuse.

 

AVOIR ET ÊTRE

 

Loin des vieux livres de grammaire,

Écoutez comment un beau soir,

Ma mère m’enseigna les mystères

Du verbe être et du verbe avoir

 

Parmi mes meilleurs auxiliaires,

Il est deux verbes originaux

Avoir et être étaient de frères

Que j’ai connus dès le berceau.

 

Bien qu’opposés de caractère,

On pouvait les croire jumeaux,

Tant leur histoire est singulière.

Mais ces deux frères étaient rivaux.

 

Ce qu’Avoir aurait voulu être

Être voulait toujours l’avoir.

À ne vouloir ni dieu ni maître,

Le verbe Être s’est fait avoir.

 

Son frère Avoir était en banque

Et faisait un grand numéro,

Alors qu’Être toujours en manque

Souffrait beaucoup de son ego.

 

Pendant qu’Être apprenait à lire

Et faisait ses humanités,

De soon côté sans rien lui dire,

Avoir apprenait à compter.

 

Et il amassait des fortunes

En avoirs, en liquidités.

Pendant qu’Être, un peu dans la lune

S’était laissé déposséder.

 

Avoir était ostentatoire

Lorsqu’il se montrait généreux,

Être en revanche, et c’est notoire,

Est bien souvent présomptueux.

 

Avoir voyage en classe affaires,

Il met tous ses titres à l’abri.

Alors qu’Être est plus débonnaire,

Il ne garde rien pour lui.

 

Sa richesse est tout intérieure

Ce sont les choses de l’esprit.

Le verbe Être est tout en pudeur

Et sa noblesse est à ce prix.

 

Un jour à force de chimères

Pour parvenir à un accord,

Entre verbe ça peut se faire,

Ils conjuguèrent leurs efforts.

 

Et pour ne pas perdre la face

Au milieu des mots rassemblés,

Ils se sont répartis les tâches

Pour enfin se réconcilier.

 

Le verbe Avoir a besoin d’Être

Parce qu’être, c’est exister.

Le verbe Être a besoin d’avoirs

Pour enrichir ses bons côtés.

 

Et de palabres interminables

En arguties alambiquées,

Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.

Auteur inconnu

 

Merci le Grillon Heureux de me rappeler que « l’auteur inconnu » est Yves Duteuil

AU REVOIR MONIKA

 

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« Je souhaitais que mon dernier repas, regroupant la famille au complet, soit semblable à mon premier repas lors de mon arrivée. Comme ça, j’aurai l’impression que la boucle est bouclée » nous confie la ravissante étudiante, entourée des cousines au moment de l’épluchette.

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 À la demande toute spéciale de notre Monika, qui retourne aujourd’hui dans sa Hongrie natale après dix mois vécus au sein de notre famille, hier soir, le «blé d’inde sur épi » enrobé de beurre et saupoudré de sel,  servi en entrée, était au menu de son dernier repas en terre québécoise.

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Le maïs était si répandu en Amérique lorsque Christophe Colomb est arrivé qu’il lui a donné le nom de blé d’Inde, nom encore largement utilisé au Québec.