Une chanson que ma mère chantonnait quand j’étais petite, met revenue ces jours-ci. J’imagine qu’elle était inspirée du très beau poème de Maurice Rollinat. Il y avait un refrain que je ne retrouve pas et qui évoquait: « Les beaux jours en dépit du temps qui nous grise ». Il se terminait par « aux derniers parfums de la brise. » Je me rappelle très bien de l’air alors j’aimerais retrouver les mots du refrain. Je vous parle des années 1935-45. Ouff!
Paysage d’octobre
Les nuages sont revenus,
Et la treille qu’on a saignée
Tord ses longs bras maigres et nus
Sur la muraille renfrognée.
La brume a terni les blancheurs
Et cassé les fils de la vierge ;
Et le vol des martins pêcheurs
Ne frissonne plus sur la berge.
Les arbres se sont rabougris,
La chaumière ferme sa porte,
Et le joli papillon gris
A fait place à la feuille morte.
Plus de nénuphars sur l’étang ;
L’herbe languit, l’insecte râle,
Et l’hirondelle, en sanglotant,
Disparaît à l’horizon pâle.
Maurice ROLLINAT (1846-1903)
Bon dimanche et excellente semaine