L’anniversaire de l’une de vos petites chéries est dans deux jours. Quoi lui offrir? Vous avez beau vous creuser les méninges, vous ne trouvez pas. Elle a tout la pauvre!
Même, sa mère, à qui vous faites appel, ne peut vous aider.
Lise, votre Intello de copine vous propose, « la » solution.
Au lieu de glisser vos modestes dollars dans une carte de souhaits, (en vous sentant coupable de ne pas avoir fait un petit effort et trouver le cadeau de rêve) pourquoi ne pas donner à ces liasses de papier sans forme et sans beauté, une allure angélique? Votre « Adoration » récupérera ensuite «l’obole » divinement présentée pour se procurer l’objet de sa convoitise.
Entre une partie de scrabble et une descente (le ski n’est pas son fort), « Doigts de Fée » vous enseignera à confectionner des angelots qui valent leur pesant d’or.
L’idée vous plaît énormément sachant que les anges sont tendances, qu’ils se prêtent à toutes les sauces (chandeliers, bibelots, porte-clés, épingles) qu’ils rappellent leur vocation première : protéger celle ou celui (rarement celui) qui les adoptent.
Votre bricoleuse, Doigts de Fée a tout prévu. Pour les besoins de la cause, votre après-ski tant apprécié prendra la forme, ce jour-là, d’un atelier de création artistique.
Vous voyez déjà votre budget (cadeau) se transformer en un précieux angelot au regard amical.
Vous pensez à tout et surtout à vos blogueuses, vous avez donc apporté votre caméra pour photographier chaque étape de la confection de l’angélique personnage. (Voir angelots dans album)
En terminant, rassurez-vous, vos billets ne sont pas plus altérés que lorsque vous les oubliez dans une poche de jean et qu’ils subissent les affres de la lessiveuse.
Mois : mars 2008
J’AI TROUVÉ DES ACHETEURS!
FLEUR BLEU achèterait peut-être quelques mètres de neige à condition de la recevoir en bon état. Du moins, j’imagine.
Le Grillon en prendrait, lui aussi, même plus que 25 centimètres.
Ce soir, je l’offre à prix réduit, mais il faut faire vite. Un nouvel arrivage est attendu pour bientôt. Il vaudra son pesant d’or pour les déneigeurs.
Un gros merci pour votre encouragement.
Pour l’instant je prépare mon brunch de Pâques.
JOYEUSES PÂQUES À VOUS TOUS
D’UNE SOUPE À L’AUTRE
NEIGE À VENDRE
JOYEUSE SAINT-PATRICK
« UN REPAS DE CABANE À SUCRE »
Hier je vous promettais la photo d’une belle et authentique cabane à sucre « familiale » : voici la cabane à sucre de la famille Éthier située à Mirabel, reconnue pour sa table exquise et gargantuesque.
Je vous présente Sylvain, notre acériculteur et patron de l’érablière entouré de ses produits maison : sirop, tire, beurre et sucre d’érable, sucre en forme de pain de sucre, bonbons et j’en oublie…
Mario, notre invité et bien-aimé banquier, offre l’apéro «du rang des belles amours» appellation d’origine inspirée du nom du patelin où nous allons cueillir les cerises à grappes. Cet élixir qui connaît un franc succès est mis en bouteille chez le producteur : l’homme de ma vie.
Pour nous, le temps des sucres est un temps de retrouvailles.
Chaque année, nous proposons un thème. Cette année c’est le foulard. Il offre à nos invités l’occasion de révéler un côté caché de leur personnalité : une passion, un rêve, une réussite, une appartenance.
C’est aussi l’occasion de nous coller les uns aux autres.
La spectaculaire omelette soufflée tant désirée fait place à la soupe aux pois.
Sur la table très familiale, entourant la pièce de résistance (l’omelette) circulent allègrement les plats de : bacon croustillant, fèves au lard, oreilles de crisse, jambon à l’érable, pommes de terre rissolées, marinades maison : Betteraves, cornichons oignons, ketchup. Cretons, pain de ménage, le tout arrosé de sirop d’érable.
Jean-François, notre bel accordéoniste « à ses heures » nous enchante en jouant des airs familiers.
Au dessert, pourquoi pas un air d’opéra (Carmen) chanté par notre chaleureuse nièce, Geneviève Després, notre mezzo-soprano qui fait trembler les murs.
Après les célèbres grands-pères au sirop et les crêpes bien dorées, c’est le temps de déguster la tire d’érable sur la neige.
Le temps des sucres est aussi l’occasion de réchauffer nos amitiés.
Pour savourer pleinement ce rituel printanier qui entoure le temps des sucres, il est bon de se rappeler l’origine.
On dit qu’avant les années 1700 les Amérindiens savaient déjà, extraire la sève de l’érable et la concentrer et que, les premiers colons apprirent d’eux la fabrication du sucre d’érable.
De nombreuses légendes toutes plus savoureuses les unes que les autres racontent comment les Amérindiens découvrirent le secret « de cet arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal »
Je vous livre à ce sujet les propos de Marie-Victorin, grand naturaliste et savant québécois, auteur illustre de « La Flore laurentienne ».
Marie-Victorin affirme carrément que les Amérindiens apprirent de l’écureuil roux l’existence du sirop et de la tire d’érable. En effet, lorsqu’une branche d’érable à sucre casse sous le poids du verglas, la blessure causée coule au printemps. De cette entaille naturelle, la sève suit toujours le même trajet parfois même jusqu’au pied de l’arbre. Jour après jour, le chaud soleil printanier évapore l’eau et il ne reste finalement qu’une « trainée » de tire d’érable que les écureuils roux lèchent goulûment.
Pour en savoir davantage visiter:http://www.erabliere-lac-beauport.qc.ca/musee/ :
En caravane, allons à la cabane…
Ce soir a lieu notre partie de sucre annuelle. Nous serons plus de 75 parents et amis réunis autour d’une table au menu gargantuesque.
Je vous promets des photos qui vous mettront l’eau à la bouche. Vous verrez la cabane où a lieu notre partie de sucre et vous dégusterez des yeux, notre délicieuse tire servit sur la neige.</strong
LE TEMPS DES SUCRES
Voici l’érable de nos amours, témoin fidèle de nos bons et de nos mauvais jours.
Grâce à lui, le jambon de Pâques aura bouilli dans le « réduit » (avant d’atteindre la consistance de sirop, l’eau d’érable prend le nom de réduit). Son sirop accompagnera tous les plats de notre dimanche pascal : jambon à l’érable, fèves au lard, œufs dans le sirop, crêpes, oreilles de crisse (tranches de viande de porc avec la couenne, grillées dans la poêle jusqu’à ce qu’elles deviennent croustillantes) et rôti de porc accompagné de sa graisse de rôti et quoi encore…
Mon acériculteur du dimanche entaille notre érable à l’aide d’une perceuse.,
Nous venons tout juste de recevoir une « bordée de sucre » (forte précipitation de neige qui arrive pendant le temps des sucres) un autre 35 centimètres de neige. Pour avoir du sirop à Pâques, beau temps mauvais temps, c’est le moment d’entailler notre érable qui nous donne chaque année son (presque) litre de sirop.
Le chalumeau est enfoncé dans l’entaille (trou percé dans le tronc). Puis, la chaudière est ensuite suspendue au crochet du chalumeau.
Le chalumeau aussi appelé goutterelle ou goudrelle selon les régions du Québec est ce petit tube de métal qui, une fois inséré dans l’entaille, permet à la sève de s’égoutter dans la chaudière.
Du 15 mars au 15 avril, c’est le temps des sucres au Québec. On dit que la « coulée » intense dure à peine quelques jours. C’est le moment de l’année où la température baisse sous le seuil de congélation la nuit pour atteindre 4 à 5 degrés Celsius le jour.
Au cours de la saison estivale, l’érable emmagasine des sucres sous forme d’amidon. Sous l’effet d’un enzyme et d’un abaissement de température, l’arbre évacue un trop-plein de sève constitué de 97,5 % d’eau, de 2,4 % de sucre et de 0,01 % de matières minérales.
Il faut quarante litres de sève pour produire un litre de sirop d’érable.
La sève (l’eau d’érable) que l’on fait bouillir ressemble comme « deux gouttes d’eau » à l’eau du robinet, sauf qu’elle est légèrement sucrée. En s’évaporant, le sucre se concentre et devient du réduit (moins sucré que le sirop) très agréable à boire. On obtient le sirop lorsque l’on atteint 219 Fahrenheit ou 104 centigrades.
Bon jusqu’à la dernière goûte.
Notre érable est généreux. Surtout, ne lui dites pas que sa récolte ne suffit pas à combler les attentes des becs sucrés.
LA PÊCHE SUR LA GLACE, UNE COUTUME…
Votre tribu est en congé scolaire (cinq sur neuf de vos petits-enfants) Pourquoi ne pas aller à la pêche sur la glace? propose Sinead. « Junk Food » au menu : hot dog, croustille, Coke, 7Up et chocolatines pour dessert, renchérit la grand-mère. Marché conclu. Il ne faut surtout pas oublier les jeux de cartes pour les temps morts suggère Anthony.
Anthony,Iseult,William, Fiona et Sinead
L’enthousiasme est au comble. Grand-père rassemble le « butin » et comme par hasard, met la main sur son casque de chat sauvage destiné aux grands froids. Vous voilà en route. Le soleil a fait place aux nuages accompagnés de poudrerie, de vents de quarante à cinquante kilomètres-heure et Miss Météo vous prédit une tempête avec accumulation d’un autre vingt à trente centimètres de neige.
Vos héritiers n’ont pas l’habitude de rebrousser chemin ou de se laisser influencer par le temps qu’il fait. De toute façon, vous serez à l’abri dans votre cabane à pêche bien ancrée et chauffée au bois.
L’arrivée triomphale sur la rivière des Milles Îles notre lieu de prédilection.
La pêche sur la glace appelée pêche blanche est une coutume héritée des Amérindiens.
Elle se pratique un peu partout au Québec dès que la glace qui recouvre les lacs et les rivières est suffisamment épaisse.
Pour contrer le vent et le froid et pêcher de longues heures, les pêcheurs louent une petite cabane de bois qui est déplacée l’hiver sur les lieux de pêche et remisée l’été près des berges.
Fais du feu dans la cheminée…
Sur la rivière des Mille Îles, au menu, encore faut-il que la chance nous sourit, figurent le doré, le brochet et la perchaude. Au Saguenay on trouve l’éperlan, le sébaste, le flétan du Groenland (turbot) À Sainte-Anne de La Pérade, c’est le poulamon qui fait sa réputation.
Un guide chevronné initie vos apprentis pêcheurs : le perçage des trous et l’installation des « brimbales » (perche à contrepoids sur laquelle est embobiné le fil qui porte l’hameçon appâté au « mené » (Le mené est un petit poisson servant d’appât)
Tout va bien jusqu’au moment ou il faudra apprendre à appâter le mené vivant. Une leçon d’adresse et j’ajouterais de courage pour les uns et les autres. Rappelons-nous que l’on tient une petite vie entre ses doigts.
Anthony,William et Iseult
Paul Valéry dirait : Patience, patience, patience dans l’azur, chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr! Viendra l’heureuse surprise…
La grande bouffe repose entre les mains « gelées » de Sinead. Le grand air creuse les estomacs. Le menu gastronomique n’a jamais été aussi apprécié et savouré. Au diable les calories, le froid en prendra soin.
Si vous me demandez si nous avons pris quelque chose? Je vous répondrai que nous avons surtout pris des leçons de choses.