Noël est dans l’air. Et Noël ne serait pas ce qu’il est sans sa Messe de Minuit et ses cloches « appelantes » qui invitent à toute volée, sans son Minuit Chrétien entonné avec ardeur, sans sa crèche et son Jésus de cire dévotement posé sur la paille fraîche.
« Il y a cette nuit là, entre tous les Êtres, un fil mystérieux, une sorte de parenté de l’âme » nous dit Joseph Templier.
Le Jésus de cire retient mon attention. Un jour, j’ai rencontré une religieuse, Sœur de la Miséricorde qui, avec patience et minutie employait toutes les miettes de son temps à mouler et démouler des centaines de petits personnages aux formes joufflues, roses comme des poupons, mais avant tout, objets d’art, de culte et de vénération.
Tout au long des années, les fonds recueillis par la vente des Jésus étaient destinés à aider les femmes en détresse et les jeunes mères soutien de famille.
L’atelier où l’artiste se réfugie pour prier à sa manière est un sympathique chantier jonché de moules de plâtre, de boîte de carton, de personnages de crèche, de statues ébréchées, de Jésus « hospitalisés », car, entre-temps, il faut le dire, la religieuse répare, raccommode et réforme les Jésus blessés par la chaleur trop intense ou les mains malhabiles.
« Il n’est pas rare de voir quelqu’un me confier le Jésus brisé ou abîmé qui lui vient de sa mère ou de sa grand-mère et qui avoue y tenir comme la prunelle de ses yeux. » Les Jésus se transmettent de génération en génération.
C’est à partir de cire d’abeille à laquelle on ajoute un mélange de spermaceti (blanc de baleine), de carbonate de calcium, de paraffine, d’acide stéarique que l’on façonne les « Enfants-Rois » une fois moulé, ensuite démoulé, le nouveau-né qui en ressort est essuyé à la térébenthine, mais pas avant qu’on l’ait poli.
Le visage est peint. La coiffure est réalisée de cheveux naturels. Les mèches sont préalablement entourées sur une aiguille à tricoter, chauffées puis collées sur la petite tête. Les yeux sont d’infimes pupilles d’un bleu profond. Délicatement incrustés, ils donnent l’impression de s’animer comme par miracle sous le regard attendri de la mère.
Enveloppé dans un lange orné de dentelle, déposé sur la paille, voilà Jésus prêt pour la crèche. Le mystère de Noël une fois de plus est accompli.
4 commentaires sur “LES JÉSUS DE CIRE”
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En principe on ne met le petit jésus dans la crêche que le jour de Noël, avant il n’est pas né…..
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bonjour
un beau travail et super bien expliquer
bonne soirée
bernadette
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bonjour
et JOYEUX NOEL
bernadette
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il est tres beau cet enfant Jesus
tres bonne année a vous
bisous françoise
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