Non, non, non! Je ne suis pas à la recherche du temps perdu. En recherchant un certain poème de Marie Noël, religieusement récité dans ma jeunesse, j’ai mis la main sur un ouvrage intitulé : « Femmes célèbres » signé Claude Francis, qui fut, « à l’époque » mon professeure au Conservatoire d’art dramatique Francis-Sinval.
L’auteure évoque le portrait de 18 femmes célèbres. Le premier chapitre est consacré à Cléopâtre. Suivront, entre autres, Blanche de Castille, Madame de Sévigné, La Grande Mademoiselle, Marie Curie, Helen Keller pour terminer par Marie Noël qu’elle admirait tout particulièrement. J’ai, du coup, retrouvé le poème que je cherchais désespérément.
Enfin, le dernier chapitre du recueil s’intitule « Et tant d’autres… » Voilà que j’y redécouvre un écrit en prose qui ferait sourire mes princesses. Je vous le livre à l’instant :
Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes
Qu’une femme étudie et sache tant de choses.
Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants,
Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens,
Et régler la dépense avec économie,
Doit être son étude et sa philosophie.
Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,
Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez
Quand la capacité de son esprit se hausse
À connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse.
Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien;
Leurs ménages étaient tout leur docte entretien,
Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles,
Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles…
Molière d’ajouter par la bouche de Clitandre :
Je consens qu’une femme ait des clartés de tout,
Mais je ne lui veux pas la passion choquante
De se rendre savante, afin d’être savante.
Heureuse fin de dimanche. Je vous livrerai le poème retrouvé avant la nuit, ma nuit.
nous serons bien heureuses d’être savantes du poème annoncé,
Marie Noël magnifique de discrétion dans le plus pur « esprit chrétien », admirable poète dont les écrits sont au Panthéon de la pensée et de la spiritualité,
« religieusement récité »
belle formule pour cette femme de foi,
Fanfan
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Bonjour Pierrette
Sur la télé, en ce moment, une émission sur l’Inde. Trois femmes de basse caste ont appris à lire et à écrire à 30 ans passés, seules, le soir. Leur mari les a quittés, elles sont devenues journalistes du village, puis des villages enrironnants, vendant elles même les deux feuilles hebdomadaires au cours des tournées pour écouter et rédiger d’autres articles. Trois femmes courageuses, qui élèvent leurs enfants sans homme, qui ont été battues et méprisées au début de leur aventure.
Et tes écrits qui s’impriment là dessus.
Oh combien il serait bon que toutes les femmes occidentales deviennent pour quelques heures des « intouchables » de Bénares ou Calcutta, histoire de comprendre la puissance de l’instruction, la chance qu’elles ont de vivre dans un monde libre, à égalité (ou peu s’en faut) avec les hommes.
Alors, tes « princesses » comme les miennes seraient fières d’étudier de toutes leurs forces !
Bises du grillon
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La spiritualité émanant des poèmes de Marie NOËL me donne toujours beaucoup d’émotions….et je les relis souvent!
J’ai aussi regardé le reportage sur l’Inde, un bel exemple du courage des femmes, que ce soit dans n’importe quel pays…le poète a bien dit : »la femme est l’avenir de l’homme »…comme il avait raison!!
Bises
hélène
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