J’ai descendu dans mon jardin…pour y cueillir…l’hortensia.
Arbrisseau du Japon dit aussi rose du Japon et hydrangée au Canada.
Cultivé comme plante d’agrément, il est importé en Europe dans les dernières années du XV111e siècle et dédié à Hortense Lepeaute.
Moi, je préfère dédier ces quelques fleurs d’hydrangée à Framboisine.
Comme promis, je livre le très tendre et très joli poème de Marie Noël. Je vous ai dit que je le recherchais depuis plus d’un an à cause
d’un « pied de trop ». J’ai trouvé le poème en question, le pied également ( je répétais : « si tu veux que je le chante » plutôt que : (s’il faut que je le chante). Le croirez-vous, cette fois le titre n’y est pas. Si j’ai bonne souvenance c’est « Le bonheur ».
Donne-moi du bonheur s’il faut que je le chante,
De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,
Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,
Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.
Un peu – si peu! – ce qui demeure d’or en poudre
Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,
Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…
Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.
Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,
Un semblant de bonheur au bonheur est pareil,
Sa trace au loin éclairera ma solitude
Et je prendrai son ombre en moi pour le soleil…
Prête-m’en…Ne crains rien, à l’heure de le rendre,
Mes mains pour le garder ne le serreront pas,
Et je te laisserai, Seigneur, me le reprendre
Demain, ce soir, tout de suite, quand tu voudras…
Marie Noël
Bonjour Pierrette,
C’est la fin du poème qui est lumineuse, qui prend aux tripes.
Et les mots « pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude » sonnent comme une supplique résignée avec juste un soupçon d’espoir. Je ne sais pas si Marie Noël a été heureuse et a finalement trouvé le bonheur, mais ce que je ressens, c’est qu’elle sait trop bien ce que c’est de ne pas en avoir.
Bises du grillon
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….Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude que c’est triste une personne qui n’a jamais eu une parcelle de bonheur, peut-être en a t-elle eu et qu’elle n’a pas su comprendre qu’il était là tout dépend du sens que l’on donne au mot bonheur souvent on attend trop ce bonheur qui semble nous fuir, mais n’est-ce pas nous parfois qui le fuyons ?
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Quel bel Hortensia ! est-il chez toi.
merci également pour ce beau poème.
Bonne soirée.
Anita.
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Bonjour Anita,
Oui l’hortensia est chez moi en ville. Il pleut tellement que les fleurs se gorgent abondamment. L’automne venu, j’en fais de magnifiques bouquets d’intérieur.
J’aime partculièrement ce poème de Marie Noêl. Chaque jour, on peut demander juste un peu de bonheur, un petit bonheur.
Merci pour ta visite et ton commentaire
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Je viens de découvrir le poème chez Fanfan Framboisine. Très beau, très sombre.
Ton hortensia fait pâlir de jalousie.
Bises
Geneviève
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Anita,
quand on s’arrête un instant, contemplant la beauté d’une fleur ou s’émerveillant en lisant d’autrui, un poème du coeur…c’est l’âme qui en est en premier touchée…l’oeil n’a fait que son travail de témoin et de conducteur…
Alors, en ce qui te concerne, continue d’entretenir en toi cette âme comme elle sait se révélée si bien..
J’en suis pudiquement complice.
Amitié.
Jean Marc B.
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Jean Marc B. Un commentaire touchant. Il est mon petit bonheur du jour. Tellement bien dit. Très apprécié. Merci. J’aurais voulu me rendre sur votre blog. Impossible. Je regrette. Il me semble que sa visite doit être très agréable.
Merci et bonne fin de journée.
Pierrette
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