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« C’est la classique des légendes, le 1er février » m’annonce en douce Cindy, madame fille. Dans la famille, le mot dit la phrase. Cela équivaut à dire : à bon entendeur, salut! Le message est livré. Il suffit de le saisir.

Le Temple de la renommée du ski canadien et Musée lance la 2e Classique des légendes, en collaboration avec la Station Mont-Tremblant et le Club de ski Mont-Tremblant. Il s’agit d’un slalom géant qui s’adresse à tous les skieurs de tous calibres. Jeunes, adultes, légendes 60 et plus.
« Toi qui as un faible pour les médailles, tu pourrais t’inscrire dans la catégorie 80 + précise madame fille, sans plus. À l’entendre, elle n’impose rien. J’avoue cependant que le ton est suggestif et moqueur.
«Je présume qu’à titre de Chef chrono tu aimerais bien voir non seulement des célébrités et des Olympiens, mais aussi des membres de ton illustre tribu dans le parcours? Non! Rassurez-vous les couteaux ne volent pas bas. C’est une façon d’éveiller l’adrénaline qui sommeille dans le skieur.
Pourquoi pas?
L’idée trace son sillon dans la neige et aboutit au refuge. Le mot se passe. L’homme est sollicité. (Si tu viens, j’y vais!) « Nous lui ferions surement plaisir » en parlant de notre bulldozer de fille.
Au sein de la tribu, occupée la veille à célébrer des anniversaires, l’heure est à la fête tandis qu’un climat de connivence tourne de l’œil. On se zieute… on scrute les regards… on éveille les soupçons. Qui de la tribu coursera? Question évasive… Il y a de l’intrigue dans l’air. Des sourires, des rires.
L’air de rien, la grand-mère subit tout de même une certaine pression provenant de la troisième génération. «T’es capable grand-mère, on te fait confiance.» Le message est empreint de retenues. «Ce serait bien si… Tu es familière avec la piste. Tu aimes les tracés, les portes »
Dimanche matin 1er février, 8 h. On se retrouve dans la navette qui nous conduit à la montagne par un froid de moins 24.
Sur 192 coureurs inscrits à la course, 175 prendront le départ. De la tribu, nous sommes 9 bien-comptés. Une photo de famille avant d’aller chercher nos dossards.
D’être là, ensemble est réconfortant pour les deux aïeuls que nous sommes. Surtout, ce n’est plus le temps de renoncer à l’exploit en dépit des papillons dans l’estomac. «À la guerre comme à la guerre » aurait dit mon père pour se donner du courage.
Au départ, dossard no 1. C’est moi! J’entends ‘ « c’est la mère de Cindy » je pense à ma fille dans la cabane du chrono, que dit-elle, que pense-t-elle. Je me retourne, je vois l’homme dossard no 3. Moment magique, fabuleux. Moment qui n’a pas son pareil. Sinead derrière mon épaule me murmure : « grand-maman, moi aussi j’ai des papillons, on en a tous. » On me fait signe. J’obéis, je prends place sur la ligne de départ. Le signal est donné, je m’élance, du moins j’ai l’impression.

Le parcours est magnifique. L’âge ne compte plus. C’est l’euphorie. À l’arrivée j’entrevois Monsieur Gendre.
Il m’accueille. Je suis gonflée à bloc et heureuse. Mission accomplie. L’Autre de moi, l’Homme, le coureur no 3 est en piste. Je le vois, il arrive. Nous l’accueillons les bras ouverts. À deux reprises, 175 coureurs franchiront l’arrivée. Des nôtres, il y a Patrick, William, Nicolas et Guillaume et les trois cousines Tanya, Sinead et Rachel sans oublier nous deux, les ancêtres.
Sur neuf de notre tribu, sept décrochent une médaille. Bravo!
Dans notre catégorie, nous étions trois. Deux hommes, j’étais la seule femme. On pensera c’est moins drôle de recevoir une médaille.
Pour la mériter, Il fallait que je termine, J’ai réussi. Je n’ai pas raté de portes, je ne suis pas tombée. Je n’ai pas été disqualifiée. Je savais le matin du départ être seule, mais jamais je n’aurais abandonné l’idée de participer à la course par respect et appréciation envers l’équipe des organisateurs de ce magnifique événement pour avoir inscrit au programme la catégorie des 80 et plus.
C’était ma façon de leur témoigner ma gratitude souhaitant que nous soyons nombreux l’an prochain à relever le défi et rendre hommage à notre âge. De plus, J’y ai mis tout mon cœur et tout ce qu’il fallait pour ne pas décevoir. Je suis convaincue que chacun en a fait autant.
Il reste que ce fut un moment mémorable qui stimule l’esprit de famille à inscrire aux archives de la tribu.
chapeau, cousine Pierrette ! entourée par toute ta tribu, tu leur voles , heureusement ! la vedette, et quelle pêche ! !
ne parle pas d’âge, le coeur est là, et quel coeur ! !
belle journée à toi, mais tu dors encore….
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Bravo à vous deux. Et toi, médaillée en plus ! Je vous admire. Votre tribu peut être fière de vous.
Bises
Geneviève
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superbe tribu, formidable compétition ! que demander de plus ! Bravo
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Comme elle est belle ta note et nous permet de visiter ton merveilleux pays avec ses couleurs que j’aime tant. Bravo pour nous avoir distraits et bises
Hélène
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