AH! ZUT!

 

 

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Géniale! L’amie Françoise la comtoise de nous proposer un défi. « Faire un texte sur ce que vous voulez en commençant de A et en finissant par Z…»

En bonne élève, je livre ma ponte, intitulée AH! ZUT! me promettant d’utiliser l’exercice de notre maîtresse, pour écrire une lettre à une amie ou à l’homme de ma vie

AH! ZUT!

Admirer le paysage qui m’entoure

Bavarder avec les oiseaux

Chercher le bonheur où il se trouve

Dire aux gens que je les aime

Éveiller mes sens pour mieux apprécier

Fabriquer des espaces de joie

Gorger les plantes d’eau fraîche

Humer le parfum des fleurs

Imaginer un tableau et le peindre

Jouir de la vie à chaque  instant

Klaxonner pour répandre la gaieté

Libérer mes élans de folie

Materner mes enfants

Nager dans l’allégresse

Ouvrir ma porte à une parente

Paresser devant la mer

Quintupler les moments agréables

Réunir ceux que j’aime

Savourer un bon plat

Travailler avec joie

Utiliser des talents pour aider

Vagabonder comme un ado

« Watcher » les copines et les saluer

Xylographier ce devoir pour la maîtresse

Yeuter le comptoir des bonbons

Zigzaguer, ivre de bon vin

À votre tour de relever le défi!

LA CRISE

 

Je viens de recevoir ce trésor d’un ami. Je vous le refile sur le champ car, il  est savoureux. Merci Jim! 

Bonne lecture!

La crise… 
 
Les problèmes des boulangers sont croissants … 
 
Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak , les éleveurs de volailles se font plumer , les éleveurs de chiens sont aux abois , les pêcheurs haussent le ton !… 
 
Et bien sûr , les éleveurs de porcs sont  » dans la merde  » , tandis que les céréaliers sont « sur la paille ». 
 
Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression , les viticulteurs trinquent . 
 
Heureusement, les électriciens résistent. 
 
Mais pour les couvreurs, c’est la tuile et certains plombiers prennent carrément la fuite. 
 
Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent, dans l’espoir que la direction fasse marche arrière. 
 
Chez EDF, les syndicats sont sous tension, mais la direction ne semble pas au courant. 
 
Les cheminots veulent garder leur train de vie , mais la « crise » est arrivée sans crier gare. 
 
Les veilleurs de nuit , eux , vivent au jour le jour. 
 
Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied, les croupiers jouent le tout pour le tout, les dessinateurs font grise mine, les militaires partent en retraite, les imprimeurs dépriment et les météorologistes sont en dépression. Les prostituées, elles, se retrouvent à la rue. 
 
C’est vraiment une mauvaise passe ! ! ! 

 

 

UNE HISTOIRE DE PHOTO

 

Un jour, au mois de juin 2007, à la veille de l’été, la tiédeur du soleil aidant, vous vous plaisez à rêver de moments qui ont égayé votre enfance.

Soudain surgit de votre mémoire le souvenir d’un personnage inoubliable : la fougueuse tante Joséphine qui semait la panique chez votre mère, juste à penser qu’elle arrivait dans les parages.

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C’est à cet instant que vous décidez de parler d’elle sur votre blog: «Tante Joséphine et les pique-niques à l’Anse-à-Gilles ». (Voir archives : Catégorie aventure, 02 06 2007) Vous regrettiez à l’époque de ne pas avoir une photo de la Divine.

Cinq ans plus tard, vous faites la connaissance de Denise « votre nouvelle cousine 2012 », avec qui vous savourez la joie des retrouvailles et le plaisir de plonger têtes premières, dans les racines profondes de vos arbres généalogiques.

Malheur! Vous découvrez que cette Denise, votre nouvelle cousine n’est pas tout à fait votre cousine, mais la cousine de votre mère. Heureuse nouvelle, elle devient votre petite-cousine, vu que son père est le frère de votre grand-père.

Vous avez beau vous creuser les méninges, et comparer vos âges, vous avez beau vouloir être des cousines, Denise est née le 5 septembre et vous le 14. Vous êtes du même mois et de la même année, mais une génération vous sépare, puisque votre mère est la nièce de sa mère et sa mère, la tante de la vôtre.

Tout cela n’est rien. Le comble de la surprise est d’apprendre que Denise est la nièce de tante Joséphine, celle-là même qui se valut une note sur votre blog.

Si je vous raconte cette anecdote, c’est que Denise et Jean, son mari (votre petit-cousin par alliance)  ayant entendu parler maintes fois de vos amis blogueuses et blogueurs, ont voulu faire la connaissance de ce célèbre Grillon en visite au Québec. Ils ont donc profité de votre passage dans la Vieille Capitale, pour souhaiter la bienvenue à votre visiteur et l’inviter à leur table. Soit dit en passant, votre «  nouvelle cousine » (prononcée affectueusement) est une hôtesse et  cuisinière hors pair.

Coup de théâtre de la part de Denise. Entre la poire et le fromage pour reprendre l‘expression, sans crier gare, Denise brandit une enveloppe contenant la précieuse et rarissime photo d’une jeune fille dans la fleur de l’âge, prénommée Joséphine. Relique qu’elle lègue à tout jamais devant témoins à sa petite-cousine — vous — la petite-nièce de la grand-tante, puisque Joséphine « la consanguine » est la sœur de votre grand-père et la tante de votre mère.

 À bien y penser, il aura fallu à la Joséphine et son port altier, attendre plus d’un siècle pour que sa photo auréole une note et traverse l’écran.

Mission accomplie, cousine. Pardon! Petite-Cousine. Je dis mieux : merci pour tout!« ma nouvelle cousine 2012 ».

DES BOTTES À TALONS HAUTS

 

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Que souhaiterais-tu recevoir à l’occasion de ton anniversaire demande la grand-mère de Rachel (sa (presque-femme de petite-fille). Elle est belle votre pitchounette, « bien tournée » dirait votre père. Hier encore, elle ne vous allait pas à la taille. Aujourd’hui, elle vous mange des pommes sur la tête.  

« Une sortie genre grand-mère et des bottes d’hiver à talons hauts » lance la demoiselle avec enthousiasme.-Si vos dix charmants orteils, coiffés de vernis à ongles et, discrètement coincés dans vos bottes d’automne (talons hauts) pouvaient raconter à quoi ressemblent leurs ébats sur la glace fraîche, dans la neige fondante, dans la giboulée… vaut mieux pas!- vous imaginez déjà? (Pas vos orteils) votre petiote, à son tour, enfoncée dans la neige jusqu’aux genoux (la “souffleuse ” ayant lancé son « Or blanc » dans votre entrée de maison) sans parler des matins de verglas aux trottoirs transformés en patinoires. Ne risque-t-elle pas de se retrouver les quatre fers en l’air. Vous en savez quelque chose. Les conseils n’étant pas là pour être suivis, silence la grand-mère en talons hauts. 

Si c’était héréditaire cet attrait pour les talons hauts? À bien y penser, vous n’avez jamais vu votre chère maman, sans ses talons hauts. Même à l’heure du grand ménage, plumeau à la main, elle était grimpée sur ses ergots. En regardant trottiner sa légitime, votre paternel répétait à mie voix : “S’il fallait que l’un des talons quitte la semelle… Un jour, à l’épicerie, Dame mère renverse le pied, exécute un pas de voltige et fait le Grand écart au contact du sol. “Vous feriez mieux de changer de «godasses» ma p’tite dame, vous tiendriez mieux la route” lui souffle à l’oreille un sympathisant septuagénaire chaussé d’Adidas.

Pour revenir au désir de la pitchounette, qui refuserait une demande du genre? «  Les grands-parents ne sont-ils pas des usines à cadeaux?” rappelle à l’occasion votre chère vieille amie. Les bottes à talons hauts sont «tendance» cette année. Vous n’aurez pas à arpenter la Saint-Hubert du Nord au Sud pour décrocher le modèle rêvé. Vous vous souvenez du festival des robes de bal? Comment ne pas revivre ce moment privilégié qui n’a pas de prix? (Sauf celui des robes qui dorment à jamais dans leur placard).

Le festival des robes de bal

Catégorie Humour-15-10-2006

Quand on explique, on comprend! Et c’est simple…!

Je vous souhaite un excellent week-end et je vous propose la lecture de cette note qui prouve bien que la condition de l’homme demeure présente au coeur de notre quotidien. 

De récentes études le confirment : les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes.  Elles voient tout!  Cette particularité remonte, parait-il, au temps préhistoriques ou durant des millénaires, les femmes ont dû tout surveiller dans la grotte (le feu, les marmots, les prédateurs) pendant que l’homme allait au mammouth, loin du foyer.

Ce qui explique, au passage, la raison pour laquelle l’homme réussit toujours à retrouver sa tanière alors que la femme est un peu paumée dès qu’on lui met une carte routière entre les mains.  C’est connu.

Ce particularisme peut aussi éclairer une question de société revenue soudain au devant de l’actualité : qui fait le ménage à la maison?

 L’homme, en raison de la faiblesse de son champ visuel, souffre d’un handicap manifeste. Depuis l’Antiquité, il a dû mettre la main en visière pour regarder au loin l’état de la mer, le vol des oiseaux et le profil des nuages pour son labeur quotidien.

Il a développé une acuité lointaine donc intelligente, qui, par ricochet, a réduit son champ visuel périphérique et sa capacité à bien distinguer certains détails de près.

Ainsi, la femme dit à l’homme « tu vois la poussière là » l’homme répond invariablement « de la poussière, où çà? »

C’est scientifiquement prouvé, l’homme ne voit pas la poussière alors qu’il voit très bien, de loin, la couleur de la nouvelle voiture du voisin, le string de la voisine comme au temps jadis où il chassait l’antilope.  Cette étroitesse de champ visuel  explique aussi la raison pour laquelle l’homme n’est pas fait pour la vaisselle. 83,67% des assiettes ébréchées sont directement en lien avec cette incapacité de l’homme à bien distinguer tous les obstacles angulaires situés entre l’évier et le placard. Bing.

Et souvent la femme doit intervenir (« laisse, je vais faire moi-même »), consciente de la déficience visuelle de son descendant de chasseur.

Ce handicap ses vérifie aussi dans le test frigo.  L’homme est capable de trouver des aliments dont il connait le pré-positionnement dans l’espace, comme la bière et les glaçons.  En revanche, le test de la plaquette de beurre est implacable.  L’homme ouvre le frigo.  Conscient de l’étroitesse de son champ orbital, il regarde à droite et à gauche, en haut, en bas.  Mais du coup, il ne pense pas à regarder au milieu, là où justement se trouve la plaquette de beurre.

Et ne parlons pas de la machine à laver et de sa programmation réservée à des êtres qui voient de près.

L’homme voit loin et c’est ce qui fait sa puissance.

Alors, devant tant d’évidences, peut-être faut-il cesser d’évoquer le machisme et la fainéantise dans la réticence de l’homme à faire certaines tâches ménagères au-dessus de ses forces.

C’est juste une question de champ visuel inadapté à l’étroitesse du territoire domestique. Mais il ne faut pas désespérer : maintenant que l’homme ne chasse presque plus, son champ visuel va lui aussi s’élargir.  Et un jour, il deviendra enfin l’égal de la femme dans la maîtrise des arts ménagers.

Disons dans quelques millénaires…

 

SOUS DES CIEUX CLÉMENTS

 

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Pour oublier un moment la froidure de notre hiver qui fait des sienne, pour mieux rêver à des cieux plus cléments, je ressors cette photo souvenir d’un voyage en Tunisie, alors que nous roulions allègrement dans le désert, direction « Mer de sel ».

Si mon père avait été des nôtres, il nous aurait surement rappelé ce poème humoristique prodiguant chez lui un sourire merveilleux chaque fois qu’il le récitait :

 

Dans cet endroit détestable,

Plus utile que votre table,

Faites en sorte que la tinette

soit aussi propre que votre assiette.

DE LA PROSE DÉDIÉE À MES PRINCESSES

Non, non, non!  Je ne suis pas à la recherche du temps perdu.  En recherchant un certain poème de Marie Noël, religieusement récité dans ma jeunesse, j’ai mis la main sur un ouvrage intitulé : « Femmes célèbres » signé Claude Francis, qui fut, « à l’époque » mon professeure au Conservatoire d’art dramatique Francis-Sinval.

 

L’auteure évoque le portrait de 18 femmes célèbres. Le premier chapitre est consacré à Cléopâtre. Suivront, entre autres, Blanche de Castille, Madame de Sévigné, La Grande Mademoiselle, Marie Curie, Helen Keller pour terminer par Marie Noël qu’elle admirait tout particulièrement. J’ai, du coup,  retrouvé le poème que je cherchais désespérément.

Enfin, le dernier chapitre du recueil s’intitule « Et tant d’autres… » Voilà que j’y redécouvre un écrit en prose qui ferait sourire mes princesses.  Je vous le livre à l’instant :

 

Il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes

Qu’une femme étudie et sache tant de choses.

Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants,

Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens,

Et régler la dépense avec économie,

Doit être son étude et sa philosophie.

Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,

Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez

Quand la capacité de son esprit se hausse

À connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse.

Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien;

Leurs ménages étaient tout leur docte entretien,

Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles,

Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles…

 

Molière d’ajouter par la bouche de Clitandre :

 

Je consens qu’une femme ait des clartés de tout,

Mais je ne lui veux pas la passion choquante

De se rendre savante, afin d’être savante.

 

Heureuse fin de dimanche.  Je vous livrerai le poème retrouvé avant la nuit, ma nuit.     

LE FESTIVAL DES ROBES DE BAL (SUITE)

DSCN3084.JPGLe festival des robes de bal, une note parut dans la catégorie humour le 15 octobre 2006 a connu un regain de vie cette année encore. L’histoire se répète à une virgule près. L’invitation de les accompagner, recherche de la robe rêvée rue Saint-Hubert, choix extrêmement difficile à faire cette année encore. Mission accomplie. 

 

En 2006, les deux pitchounettes se nommaient Tanya et Rachel.  Cette année, il s’agit de Sinead, mon adorable petite-fille et de Monika à droite sur la photo..  Si j’arrive à « créer » ma bannière, le mot n’est pas trop fort, je vous parlerai de Monika, une resplendissante jeune hongroise accueillie au sein de la famille de notre gendre et de notre fille, le temps de terminer la dernière année de ses études secondaires,  de partager nos coutumes et nos traditions, de vivre nos quatre-saisons et de repartir avec les mots et les paroles de chez nous.

 

Grand-maman tu prendras des photos?  Plusieurs Monika et il y en aura une sur mon blog ainsi, tes parents pourront t’admirer et te chérir le soir même de ton bal..

 

 

JE PLIE ET NE ROMPS PAS

« Tout ce qui plie ne casse pas » vous aurait rappelé sagement votre défunt père.  Avait-il appris dans son jeune âge la célèbre fable de La Fontaine : le chêne et le roseau? Peu importe, vous l’avez en mémoire.  Elle vous revient en temps et lieu. .

 

Ce que vous avez oublié? Vous n’êtes plus cette gazelle pour enjamber le jardin en trois ou quatre bonds et rejoindre vos amis à la terrasse d’en face.

 

Vous voilà le pied gauche enfoui dans le trou qu’a creusé la marmotte, laissant votre petite personne assise pour ne pas dire effondrée au bord du précipice, sur la terre ferme. Vous ne bougez plus. La douleur vous transperce, va droit au cœur. Vous avez le souffle coupé. Monsieur-gendre et madame-fille, témoins de la chute rocambolesque, les yeux horrifiés, offrent de vous retirer de votre impasse. « À son âge » doivent-ils se dire?

 

D’abord, la douleur est trop aiguë pour retirer l’infâme de la tanière. Vous préférez attendre un moment refusant d’imaginer tous verdicts qui mettraient en péril votre saison de golf. 

 

Vous demeurez immobile et priez vos sympathiques spectateurs d’attendre que l’horrible douleur se calme, les avisant que vous retirerez vous-même, ce délinquant de pied, le moment choisi. Pour l’instant, il n’est pas prêt.

 

Vous imaginez déjà l’homme de votre vie, stupéfié à la vue de sa partenaire de vélo, de marche et de golf dans un pareil état. N’écoutant que votre volonté, votre courage, vous refuserez carrément, même s’il l’ordonne, d’aller à la clinique pour une radiographie. Heureusement, il n’est pas loin, mais il n’est pas là. Tant mieux!

 

Vous avez repris vos sens. Avec une infime prudence, vous retirez la miraculée de son tombeau. Les cinq orteils bougent, la cheville aussi. Ouf! Rien de cassé. Lève-toi et marche « la gazelle », ordonnez-vous avant que le doute s’installe.

 

Pour la première fois de votre vie de belle-maman, votre gendre attendri vous offrira très gentiment son bras. Non pas le gauche, mais le droit. À son tour, votre fils vous ordonnera d’entourer de glace, la pauvre cheville et de vous asseoir « pour l’amour du ciel » expression favorite de votre mère en perte de patience.

 

Devenue deux fois sa taille, gonflée à bloc dirait votre petit-fils, la petiote emprunte à vos ombres à paupières les nuances les plus voluptueuses. De la pointe du pied à la cheville, les bleus, les ocres, les rosâtres se marient harmonieusement.  Les compressent glacées, les bandages tout confort alternent au rythme d’un chrono.

 

Deux jours plus tard, la cheville reprend du poil de la bête et trouve chaussure à son pied. Vous voilà en marche vers un prompt rétablissement.