Notre « maison de toujours » revendique ses droits à l’amour et aux bons soins de ses occupants.

Encore un peu de temps et elle ne sera plus qu’une corbeille porteuse de fleurs, de verdure et de fruits.
Elle nous en met plein la vue pour retenir nos regards ébahis. Et si l’admiration s’égare, l’épine d’une rose se charge de nous rappeler à l’ordre.

À gauche, devant l’entrée du garage, le « figuier à roulette » ne compte pas les jours, mais nourrit en douce son abondance de fruits. Au-dessus, lui faisant ombrage, la liane- trompette (Campsis radicans), petit à petit, a décidé d’envahir la fenêtre de notre chambre pour mieux attirer les colibris qui se gavent de son nectar.

Devant, à son tour, et pour capter notre attention et susciter l’admiration, le groseillier à maquereau nous décoiffe au passage chaque fois que nous le frôlons. C’est lui, l’arbre nourricier des merles et des étourneaux. À droite, toute une ribambelle de plantes envahit à son tour : Il y a le yucca filamenteux (filamentosa) dont la floraison en juillet, d’une spectaculaire beauté, fait l’envie de nos voisins. Les cannas (canna indica) regroupés en petite meute, aux feuillages amples des bananiers, brandissent leurs jolies fleurs pour épater les passants. En arrière plan, notre érable, témoin de tous les instants, domine le décor, assurant à la maisonnée, une profusion d’eau d’érable au printemps et durant l’été, l’ombre et la fraîcheur désirée. Il ne faudrait pas oublier une précieuse sentinelle formée d’une une haie de cèdres odorantes qui ceinture et recèle une histoire qui s’écrit au fil des jours.
Correction: Non pas un groseillier mais un mûrier. Les groseillers sont dans la cour arrière Le mûrier, il y en a deux de chaque côté de l’entrée. Nous ignorions à l’époque le dégât que feraient les fruits tombant sur le trottoir.