casse-tête de la quarantaine volontaire

Le casse-tête de la quarantaine volontaire

Vous demandez à Tanya l’une de vos deux petites-filles médecins si vous pouvez, durant les jours à venir, profiter de la température clémente, du grand-air et du soleil; pour chausser vos skis, renoncer aux files d’attente et aux télécabines et rejoindre votre piste préférée en télésiège?

Non grand-maman tu ne devrais pas!

« Au moment de monter dans le télésiège, tu devras fermer la barre de sécurité, inconsciemment, tu y déposeras tes mains nues ou alors dans tes mitaines. Voilà, je te laisse réfléchir à la suite… »

Tu as choisi la quarantaine volontaire n’est-ce pas? Ta décision est importante.  tu dois demeurer vigilante et rigoureuse grand-maman. »

C’est la future maman d’une deuxième Pitchounette à naître sous peu qui vous prodigue ses conseils

Après moult réflexions et projets lancés en l’air, afin de ne pas sombrer dans le marasme ou prendre panique, vous rejoignez l’homme de votre vie entrain de lézarder au soleil et se gaver de vitamine D.

Plutôt que de lui lancer un (EUREKA) victorieux, vous lui servez votre habituel « J’ai une idée! »

D’un bond, le voilà sur ces deux jambes, prêt à passer du soleil à l’ombre et à l’action s’il le faut.

N’oublions pas que le tendre époux est aussi en quarantaine volontaire. On ne gâche pas 64 ans du « vivre à deux » que vous rappelle la chanson de Jean-Pierre Ferland.

« Tu as une idée! j’imagine que ce n’est pas la seule » vous chuchote le complice espérant l’avoir déjà oubliée au moment où vous vous entretenez au téléphone avec Denise, votre chère cousine

L’enthousiasme est palpable chez vous. Armée de votre plus beau sourire, vous plongez votre regard droit dans le sien pour enfin lui dévoiler L’IDÉE magique.

Tu te souviens, le jour de Noël 2019, nous avons reçu, toi et moi, deux (Jigsaw puzzle) hors du commun.  Faits spécifiquement pour nous et adressés à nos propres noms.

Deux casse-tête, noir sur blanc, 500 pièces bien comptées, pas de photos. Points de repaire; le mot, le mot, des milliers de mots. Juste à regarder l’illustration de la boîte, vous en avez des frissons.

Le casse-tête?  Il s’agit de reconstituer pièce par pièce une page (la Une) du journal «The New York Times » édité en 1931,  le jour, le mois et l’année de votre propre naissance, pour enfin lire ce qui avait eu lieu, ce qui c’était passé et publié ce jour-là. Délirant!

Pour dérider votre quarantaine volontaire, il n’en fallait pas plus pour que les deux bourreaux de travail se mettent à la tâche.

Vous choisissez d’attaquer à quatre mains (les vôtres et celles de l’homme de votre vie) un premier casse-tête. Le vôtre.

Votre Patte de velours, vous confie, une fois le puzzle terminé, la raison pour laquelle il l’avait préféré

« Vous n’avez pas perdu ces heures » vous rappellerait le poète Paul Valéry. Ces moments partagés à deux, multiplié par quatre yeux rivés sur extrême défi (niveau de difficulté dans les sports) furent passionnant, captivants et salutaires pour vivre plus sereinement cette quarantaine volontaire.

 Il est important de souligner qu’avant même d’avoir terminé cette note, déjà le centre de villégiature, de ski et de nombreux sports nous avait informés des décisions prises et de l’arrêt de ses nombreuses activités.

Pour la fervente skieuse, la question posée à sa petite-fille a fondu comme neige au soleil.