la dame qui n’attendait plus personne

20200225_081209À la Pharmacie que vous fréquentez depuis des lunes, un jour votre pharmacienne qui vous connaît mieux que si elle vous avait tricotée, s’empresse de vous présenter son nouvel employé qui se tient debout derrière le comptoir, attendant qu’on lui confie les nombreuses ordonnances à livrer. Pleine d’égard envers ce dernier, elle vous confie fièrement « qu’au lieu de s’ennuyer ou de trouver le temps long, récemment retraité, monsieur Paul a choisi de se rendre utile, et de donner un sens à ses occupations.

«’La Bosse me vante mais au fond, je ne suis qu’un livreur de pilules et de médicaments dans cet établissement » avoue-t-il à voix basse.

Vous reprenez de plus belle : Souvent, le livreur est l’image et le reflet de l’entreprise, ajoutant avoir connu un représentant de produits pharmaceutiques. Une fois arrivé à la retraite, pour passer le temps, il décide de devenir livreur dans une pharmacie ou l’essentiel de la clientèle âgée, se déplace difficilement et requiert le service de livraison à domicile.

Votre témoignage ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. À compter de ce moment, se voyant apprécié et se sentant plus à l’aise dans son nouveau métier, l’homme enorgueilli par sa nouvelle vocation tardive, se met à parler d’abondance, à livrer ses impressions, multipliant les anecdotes, décrivant combien il était attendu à l’heure de sa livraison, et combien grande était la solitude chez les gens âgés. Souvent était-il le seul visiteur dans le mois.

Touchée par les propos émouvants de ce dernier, vous vient à l’idée de lui livrer cette belle histoire cent fois répétée et éditée de la vieille dame enveloppée dans sa solitude qui téléphonait chaque semaine le pharmacien pour qu’on lui livre certaines petites choses et aussi une belle carte de souhaits qu’il fallait, selon ses recommandations expresses, choisir avec beaucoup de soin.

À la pharmacie, on supposa que cette cliente avait un très grand nombre d’amis pour expédier ainsi, une telle quantité de carte jusqu’au jour, ou sans le vouloir, elle dévoila aux yeux du livreur un amoncellement de cartes de souhaits, celles-là même qu’elle se faisait livrer.

La dame qui n’attendait plus personne dans la vie avait déniché quelqu’un à attendre (sur commande).

Sur la photo, la carte au joli chaton est l’oeuvre de Héraime, artiste peintre et membre de notre bloguinade.

DE LA CHARRUE À LA TESLA

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« Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » ce proverbe est attribué à Amadou Hampâté Bâ, écrivain, diplomate et ethnologue malien, extrait de son discours prononcé en 1960 à l’UNESCO. Ref : Sandro CAPO CHICHI nofi.fr.

Aujourd’hui, ce proverbe africain, mille fois répété, n’a pourtant rien à voir avec cette rencontre amicale de treize amis; hommes et femmes, d’un âge certain, en chair et en os: artistes, écrivains, créateurs, fondateurs, bâtisseurs; nonagénaires par surcroît ou presque ; réunis pour célébrer le quatre-vingt-seizième anniversaire de l’une des leurs : Marcie, accompagnée de Vincent son époux, bras dessus, bras dessous, évoquant cœur à cœur, une vie à deux, échelonnée sur 72 ans de mariage.0

Fait émouvant et digne d’attention : Plus de mille années. (1050 ans précisément), bien comptés, souligne la somme des âges de treize parcours de vies d’exceptions, réunis coude à coude autour d’une même table.

Vous me direz? et vous avez raison. Ce proverbe a pourtant très peu à voir avec chacune et chacun, lorsque l’on relate leurs connaissances, ce qu’ils ont vu, vécu, surmonté, accompli et gravé à jamais dans leur mémoire, les souvenirs.

« De la charrue à la Tesla », dirait mon cousin pour résumer leur vie à cœur battant sur les chemins parcourus. De beaux récits pour les générations futures.

On se comprend?

« Que ferais-tu si? »

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Cette question vous l’avez posée des centaines de fois à vos enfants ou petits- enfants quand ils étaient petits:

« Que ferais-tu si nous nous perdions de vue au beau milieu de la foule? » —

« Que ferais-tu si, en entrant à la maison, tu ne trouvais pas maman? »

«Que ferais-tu si tu devais traverser la rue? »

Vous attendiez qu’ils réfléchissent et apportent une réponse.  La plupart du temps, cette réponse n’était pas bête du tout.  Au besoin, s’il le fallait, vous expliquiez pourquoi vous apportiez un changement dans la façon de voir les choses. Par ailleurs, le fait de découvrir leur manière de réagir face à de diverses situations données développa chez vous de la confiance en leur jugement.

À mesure qu’ils ont grandi, les « Que ferais-tu si? » ont rejoint les obstacles et les problèmes auxquels ils risquaient d’être confrontés.  Placés devant des situations concrètes, forcés de réfléchir pour apporter des solutions logiques, ils apprirent très tôt à prendre une attitude positive devant les événements, et cela en toute circonstance.

Par exemple, à l’âge où ils durent prendre le chemin de l’école, vous refusiez de leur servir d’interminables recommandations, de les ennuyer avec de multiples conseils, de leur raconter des histoires d’enfants kidnappés, craignant en agissant de la sorte, semer l’angoisse en eux, d’éveiller une méfiance presque maladive des étrangers.

Plutôt,  vous leur demandiez « Que ferais-tu si un homme ou une femme voulait te faire monter dans sa voiture sous prétexte de te reconduire à la maison ou te t’offrir des bonbons? »  « Que ferais-tu si un copain t’invitait à prendre des choses qui ne t’appartiennent pas? »

Arrivés à l’adolescence, le « Que ferais-tu si… » est devenu un jeu passionnant.  Les jeunes entre eux se lançaient les plus grands défis. Ils raffolaient de placer l’autre dans des espèces de labyrinthes pour le forcer à s’en sortir. Politique, sexualité, drogue, fréquentations, orientation de leur vie, comportement, tout y passa.  Le « Que ferais-tu si… » avais pris l’allure d’aptitude de jugement face aux situations et aux problèmes courants.

Habitués à l’expression libre de leurs pensées et de leurs manières de voir, le « Que ferais-tu si? » a ouvert la porte aux plus profonds des dialogues.

VOUS ÊTES MES INVITÉS…

UNE INVITATION À CUISINER  POURQUOI PAS!

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Pourquoi pas?  Pourquoi ne pas vous  inviter à vous joindre à moi   virtuellement dans la préparation de mon savoureux petit « festin »  classé: « plat d’ambiance». Ne me demandez pas qui en est l’auteur. C’est tout simplement la recette favorite de  l’amie de l’ami  de ma meilleure amie. Pourquoi ne serait-ce pas ma cousine, une cuisinière accomplie s’il en est une. Pourquoi pas après tout?

Nous sommes au refuge. Las des pluies diluviennes, le soleil cligne enfin de l’œil. Croûton au bec, « Farina » ma corneille vient tout juste de me saluer à la fenêtre. Le geai bleu est reparti avec quelques arachides et j’attends mésanges, pic-bois, cardinaux, sittelles et mes glorieux colibris merveilles de la nature qui feront frissonner l’air de leurs ailes tandis que les chardonnerets  chargeront  le silence de leur chant printanier.

Et moi, je suis là, debout, béate dévorant ce spectacle que m’offre dame nature.  Tandis que je m’apprête à concocter (avec tout l’amour du monde) un plat réconfortant et savoureux. Celui-là même qui fait craquer l’homme de ma vie. Pour l’attente, une coupe de Vouvray servi  frais pourquoi pas?

SAUMON SAUVAGE ET SES LÉGUMES À L’ÉRABLE 

À l’œuvre et à l’épreuve, je vous livre à l’instant les ingrédients de la recette composée d’un demi-filet de saumon sauvage de l’atlantique. (Poids selon les appétits et le nombre d’invités) légumes variés aux couleurs exotiques. Le tout grillé dans une sauce au sirop d’érable (ambré) cuvée du printemps.

Premièrement: préchauffer le four à (220 C) ou (425 F).

Deuxièmement : mesurer dans un grand bol : 60 ml (1/4 tasse) de sirop d’érable ; 60 ml (1/4 tasse) d’huile végétale; 15ml  de jus de citron; 15ml  de moutarde de Dijon, 2 gousses d’ail finement haché, 1ml de sel et autant de poivre concassé. Bien mélanger à l’aide d’un fouet. Réserver 60ml de cette préparation dans un petit bol  destinée à couvrir éventuellement la pièce de saumon.

Troisième opération: Ajouter à la préparation dans le grand bol 1 gros oignon rouge coupé en deux puis en quartiers, 1 L de choux de Bruxelles parés et coupés en deux,  125 ml de raisins secs Sultana. Pour le plaisir des yeux, deux poivrons  rouges taillés en lanières. Bien enrober le tout délicatement.

Vous me suivez? Bravo! 

Maintenant, il s’agit de tapisser de papier parchemin une grande plaque à rôtir munie de rebords, de verser le contenu sauce et légumes du grand bol sur la plaque, d’enfourner la plaque garnie sur la grille au centre du four.  À mi-cuisson, remuer le tout jusqu’à tendre et doré.  Cuisson environ 20 minutes.

Nous voici arrivés à la dernière étape.

Retirer la plaque du four et préchauffer le gril (broil). Déposer le saumon par-dessus les légumes et le badigeonner de sauce à l’érable du petit bol mis de côté précédemment. Remettre la plaque au four et faire griller le saumon jusqu’à ce qu’il s’effeuille facilement à la fourchette.  Environ 7 minutes. Surveiller rigoureusement.  

Je vous remercie de votre présence à mes côtés. C’est tellement mieux de faire à deux et encore mieux d’être plus nombreux quand il s’agit de mettre la main à la pâte.

Bon appétit!

 

 

 

La légende du coq de Barcelos

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Ce matin, pour avoir entendu chanter le coq de mon voisin à l’heure du « soleil levant », j’ai pensé vous livrer une adorable légende tout en contemplant mon coq de Barcelos et les nombreux souvenirs d’un agréable voyage qu’il incarne.

Ce joli coq aux couleurs éclatantes qui fait la joie et la fierté des collectionneurs est plus qu’un chaleureux souvenir du Portugal.

Il faut savoir que le coq de Barcelos  ou « galo de Barcelos » en portugais dont l’origine de la légende remonterait au XVIe siècle symbolise la foi, la morale, la justice et la chance.

Ce volatile à l’histoire légendaire a donné naissance à l’emblème de la ville de Barcelos et plus Tard à celle du Portugal. Il est aussi connu comme étant le coq de la liberté..

LA LÉGENDE DU COQ DE BARCELOS

De passage dans la ville de Barcelos en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle, un pèlerin espagnol fut accusé de vol.  Plaidant son innocence, on condamna néanmoins l’étranger à la pendaison.

Amené devant son juge qui festoyait avec ses amis, le condamné continua de soutenir sa non-culpabilité sans grands effets. Invoquant Saint-Jacques, il proclama : « Je suis innocent et pour le prouver le coq rôti sur cette table chantera et fera éclater mon innocence! ».

La fête continua sans que l’on touche au coq.

Le soir tomba quand soudain le coq s’égosilla à la grande surprise du juge et de ses invités qui se précipitèrent pour libérer le condamné.

Sources diverses dont : Wikipedia ,

Ministère du mystère (légende du monde)

Un moment rêvé

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Immanquablement, il suffit que vous lanciez d’une voix de conquérante : « J’ai une idée » pour que l’homme de  votre vie sursaute, juste à  se demander s’il a bien entendu.  Sur un même ton, vous lui annoncez avec enthousiasme et conviction que  l’arrière-grand-mère  a décidé de photographier  ses vigoureux et adorables G4 (les enfants de vos  petits-enfants) tous présents  au  traditionnel brunch  familial du dimanche de Pâques .  

Ayant craint le pire, l’arrière-grand-père  est rassuré sur-le-champ.  Pour réaliser votre désir le plus cher, vous compter sur vos plus fidèles supporteurs : vos petits- enfants affectueusement appelés les G3  (qui sont les enfants de vos enfants).

Rappelons-nous que ce n’est pas une mince affaire que de rassembler et d’immobiliser huit petites vies, en chair et en os et nanties d’un plein d’énergie jusqu’alors inimaginable.  D’abord, les réunir tous, même jour même heure, et réussir à les asseoir, les uns contre les autres, c’est déjà une victoire», ne plus bouger, garder le sourire, ne pas faire pleurer la cousine, ne pas sortir la langue ou faire la grimace à son voisin, ne pas fermer les yeux , regarder l’appareil photo et quoi encore..

Vous auriez dû voir la brochette de parents  s’évertuer comme des ados dans le but de retenir  l’attention de leur marmaille: soudain, sur un ton victorieux, vous reprenez  ce sublime message  de votre père au moment de photographier sa petite fille. vous. « Regardez-bien, le petit oiseau va sortir! »

Sur la photo de gauche à droite : Julien, Jade, Arthur, Charlotte, Emily, Thomas, Ella et  laila.